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lundi 30 novembre 2020

L'ENFER DE CLAUDE CHABROL 1994

 





Synopsis :

Paul devient propriétaire d'une auberge au bord d'une rivière et épouse Nelly, d'une beauté et sensualité rare.
Mais c'est justement parce qu'elle fait tourner la tête de tous les hommes qu'elle va finir par lui faire perdre la sienne car Paul est d'une jalousie littéralement psychotique...






"L'enfer" est le film maudit de Clouzot dont il ne subsiste qu'une grosse vingtaine de minutes plutôt impressionnante car remplie d'expériences visuelles que le cinéaste concrétisera avec "La Prisonnière".
Chabrol préfère nous donner une vision plus Hitchcockienne en se focalisant sur les délires paranoïaques de Paul qui finira par faire vivre l'enfer à sa victime et épouse.
Une interprétation parfaite de la part de Cluzet et surtout d'Emmanuelle Béart qui est versatile et sensuelle, d'ailleurs on pense parfois à Pauline Lafont dans "L'Eté en Pente Douce".
Une consolation pour les cinéphiles qui ne verront jamais l'original terminé.















MADAME BOVARY DE CLAUDE CHABROL 1991

 





Synopsis :

Sous Louis-Philippe, la vie d'Emma Bovary mariée à un médecin veuf qui va l'aimer mais l'ennuyer profondément, ses espérances, ses désirs de romantisme et de luxure jusqu'à ce qu'elle soit rattrapée par la dure réalité.






Enième adaptation d'un des meilleurs et plus célèbres romans de la littérature Française dans laquelle Chabrol nous montre les différentes facettes du romantisme fait femme qu'est Emma Bovary.
Emma est l'héroïne la plus tragique qui soit et qui de mieux qu' Isabelle Huppert aurait pu incarner ce monument ?
Autre fait appréciable est celui que le personnage de Charles Bovary n'est point dépeint comme un nigaud bourgeois comme dans certaines adaptations plus manichéennes.
Un très bon cru du cinéaste dans une décennie qui en comportera de nombreux de sa part.














dimanche 29 novembre 2020

UNE AFFAIRE DE FEMMES DE CLAUDE CHABROL 1988

 





Synopsis :

Inspiré de la vraie histoire de Marie-Louise Giraud : Sous l'occupation à Dieppe, Marie est la mère de deux enfants et peine à joindre les deux bouts car son mari est mobilisé au front.
Elle aide sa voisine à avorter et se rend compte qu'elle peut gagner quelques sous comme ça.
Petit à petit elle en vient même  à louer une pièce à une prostituée sous le regard marri du mari revenu blessé mais qui s'est fait une raison, l'argent aidant à être compréhensif.
Mais Marie refuse de coucher avec lui et prend un collabo pour amant...






L'histoire d'une des dernières guillotinées de France traité de façon pas manichéenne ce qui est appréciable (l'héroïne n'est présentée comme ni toute noire ni toute blanche).
Isabelle Huppert est l'interprète idéale, elle qui avait fait ses preuves pour "Violette Nozière" et abat un boulot impressionnant comme d'habitude.
Un bon Chabrol qui fait suite au très bon "Masques".














samedi 28 novembre 2020

LA RUPTURE DE CLAUDE CHABROL 1970

 





Synopsis :

En Belgique, Hélène est mariée à Charles et a un jeune fils.
Charles, devenu toxicomane, se dispute violemment avec Hélène et blesse leur enfant.
Hélène s'enfuit avec son fils ensanglanté, emménage dans une pension et fait une demande de divorce.
La famille de Charles, très riche et détestant Hélène va tout faire pour obtenir la garde du bambin, quitte à monter une machination contre la pauvre femme...







Thriller Hitchcockien faisant parti du cycle "Hélène" et qui rappelle "Le Scandale" en ce qui concerne l'histoire de machination et l'atmosphère noire et bizarre, surtout vers la fin.
L'interprétation est admirable avec les très bon Bouquet, Duchossoy, Cassel et Audran dans ce film réalisé dans une des meilleures périodes de Chabrol.
À noter qu'il s'agit d'un des rares films de Jean-Claude "Thierry La Fronde" Drouot qui joue le mari drogué.














vendredi 27 novembre 2020

LES BONNES FEMMES DE CLAUDE CHABROL 1960

 





Synopsis :

On suit quatre collègues de travail dont surtout Jane, Jaqueline et Ginette dans leurs amours, leurs sauteries et sorties diverses mais gare au loup !






Un des chabrol qui se rapproche le plus du style Nouvelle Vague qu'il a contribué à lancer.
Un style documentaire teinté d'humour avec trois actrices remarquables que sont Audran, Lafont et la plus rare Clotilde Joano.
Des moments remarquables et d'autres plus dispensables comme dans la plupart des premières oeuvres du cinéaste ("Les Godelureaux", "Les Cousins") et une fin dramatique pour l'une des protagonistes qui assez mémorable.














LE BEAU SERGE DE CLAUDE CHABROL 1958

 





Synopsis :

François revient dans son village et retrouve son ami Serge, devenu alcoolique et marié à Yvonne qui a fait une fausse couche.
Il essaie d'aider Serge mais il doit faire face au mode de vie de ces paysans miséreux...






Ce premier long de Chabrol révélera définitivement Gérard Blain (qui avait déjà impressionné dans "Voici Le temps Des Assassins" de Duvivier) et dans une moindre mesure Bernadette Lafont.
Une histoire qui fait parfois penser à une sorte de "Fureur De Vivre" version campagne profonde notamment la scène du bal et la bagarre qui s'en suit.
Un bon classique qui mérite sa réputation.













dimanche 22 novembre 2020

MASQUES DE CLAUDE CHABROL 1987

 


 



Synopsis :

Christian Legagneur est présentateur d'une émission qui est une sorte d'"École Des Fans" pour vieux et reçoit dans sa villa cossue l'écrivain  Roland Wolf dans le but d'écrire sa biographie.
Roland est en fait à la recherche de sa soeur disparue mystérieusement après un séjour chez Legagneur et découvre petit à petit toute une machination concernant la filleule de la vedette.
Les masques vont alors tomber un par un...






Noiret est ici à contre-emploi, dans un rare rôle de méchant, dans ce thriller bourgeois très inspiré où même le héros incarné par Robin  Renucci n'est pas aussi net que ça.
Un huis clos et une partie d'échec bien agencé avec la débutante Anne Brochet et une des taulières de Chabrol en la présence de Bernadette Lafont.














LES INNOCENTS AUX MAINS SALES DE CLAUDE CHABROL 1975

 





Synopsis :

Julie est mariée à Louis, plus vieux qu'elle et cardiaque.
Elle prend un bellâtre écrivain pour amant et le couple illégitime décide vite de supprimer le mari et d'empocher sa fortune.
Tout se passe bien mais vite, les rebondissements vont s'enchaîner...








Une production et un casting international qui tourne autour de la Romy qui fait du bon travail comme d'habitude.
Des rebondissements à foisons qui font penser aux gialli en vogue à l'époque, on peut aussi penser à "La Piscine" de Deray (le cadre de l'intrigue).
Un film qui vaut beaucoup mieux que sa réputation et qui mérite d'être réévalué.














samedi 21 novembre 2020

LA VÉRITÉ DE HENRI-GEORGES CLOUZOT 1960

 





Synopsis :

Dans "La Vérité" nous suivons le procès de Dominique Marceau qui a tué son ancien amant Gilbert avant de tenter de se suicider.
Par de nombreux flashbacks nous pouvons également suivre et comprendre pourquoi la belle en est arrivé à commettre l'irréparable...






La rencontre de BB et du maître Clouzot, ou la belle et la bête, pour ce film de prétoire qui est un modèle du genre qui cassera l'image de bombe de Bardot et qui bénéficie du talent des orfèvres Meurisse et Vannel dans le rôle des avocats en nous gratifiant de numéros de duellistes.
Ce drame amoureux qui n'est pas manichéen (les torts sont ici partagés) est aussi le dernier grand film de Clouzot.













VIOLETTE NOZIERE DE CLAUDE CHABROL 1978

 





Synopsis :

L'évocation de l'histoire de Violette Nozière, condamnée à mort pour avoir assassiné son père et d'une tentative sur sa mère...






Première collaboration entre le cinéaste et l'actrice qui trouve ici, avec son rôle dans "La dentellière", la voie du succès.
Une évocation donc, et un parti pris assumé en faveur de l'accusée devenue une héroïne des féministes.
Un très bon Chabrol qui conclut en beauté deux décennies inspirées pour le réalisateur. 













vendredi 20 novembre 2020

L'HÔTEL DE LA PLAGE DE MICHEL LANG 1978

 





Synopsis :

Les vacances en Bretagne de plusieurs familles, des amours adultères des parents aux bisous échangés par les enfants.






Probablement le seul film à peu près décent du réalisateur de nanar qu'était Michel Lang qui nous torche une sorte de "Bronzés en Bretagne" en beaucoup moins drôle.
Plaisant sans plus.














DIABOLO MENTHE DE DIANE KURYS 1977

 





Synopsis :

1963, une année scolaire dans la vie d'Anne, 13 ans et rebelle, et de sa soeur Frédérique, 15 ans et plus sage mais parfois aussi autoritaire…







Le premier film de la réalisatrice, semi-autobiographique, est bien le film familial et générationnel qui a fait sa légende.
La génération des baby boomers dans leurs amours, leurs consciences politiques naissantes et l'évocation des années 60, le tout ponctué de scènes comiques ici ou là (dont les scènes avec le personnage de la professeure de sport jouée par Dora Doll) et une scène dramatique, celle du monologue de Charonne par une jeune Corinne Dacla, sont au menu de ce film clé sur l'adolescence.
Une mention à Corinne Dacla donc, et surtout à Odile Michel qui joue la soeur ainée et qui est l'atout principal du film.


















samedi 14 novembre 2020

LA PRISONNIÈRE DE HENRI-GEORGES CLOUZOT 1968

 







Synopsis :

José est en couple avec Gilbert, un artiste qui travaille notamment avec Stanislas, un marchand d'art d'avant garde.
José découvre que Stanislas fait poser des jeunes femmes dans des positions et tenues SM. D'abord choquée, elle va commencer à être attirée par cet univers et le charisme froid du marchand...





 

Premier film (achevé) en couleur et chant du cygne du cinéaste qui développe plus clairement un de ses thèmes favoris : la soumission.
Le sujet est un des tenants de certains ses films comme "Quai des Orfèvres", "Manon" ou bien sûr les "Diaboliques".
Ce thriller érotique, qui fait fortement penser aux Gialli Italiens, bénéficie de scènes magnifiques à la photographie inoubliable dont le clou est la scène du rêve proprement légendaire.
Une oeuvre bien dans l'air de son temps, à voir avant tout pour sa beauté photographique.