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dimanche 28 avril 2024

UN COEUR AILLEURS DE PUPI AVATI 2003

 






Synopsis :

Début des années 1920 (avant l'arrivée de Mussolini) à Bologne.
Nello est un professeur de latin et de grec dans une école catholique.
Il est timide, un peu gauche, a 35 ans et n'a aucune expérience avec les femmes.
Son colocataire lui présente une vieille fille aveugle mais la rencontre tourne court (la femme avait tendance à postillonner) mais tout de suite après il rencontre une autre aveugle, belle au delà de ses rêves.
Celle-ci va se servir de Nello pour se venger de son ancien amant mais notre héros, fou amoureux, va s'accrocher...









Pupi Avati est un réalisateur très apprécié des cinéphiles, même si il est relativement méconnu par rapport à certains autres réalisateurs de sa génération comme Ettore Scola ou Elio Petri.
Il est surtout connu à l'international pour son film fantastique "La Maison Aux Fenêtres Qui Rient" de 1976.
Le père du héros est joué par Giancarlo Giannini, excellent acteur de la comédie italienne qui a percé grâce aux films de Lina Wertmüller et "Drame De La Jalousie" de Ettore Scola.
Neri Marcorè joue le protagoniste d'une manière admirable, de telle sorte qu'on prend fait et cause pour ce dadet un peu concon qui se fait manipuler par une femme. La scène d'amour (mot qui prend tout son sens dans celle-ci) est une des meilleurs et des plus émouvantes que j'ai vu.
Un mannequin italiano/espagnole joue le rôle de la garce et elle arrive à s'élever au niveau de Marcorè pour danser ce passionnant  tango qu'est ce film malgré que son apparence (costume et coiffure) détonnent un peu par rapport à l'époque où est censé se passer le film.
Je n'attendais pas grand chose de ce drame romantique et en fait j'ai été conquis par l'émotion qui se dégage de l'histoire, soulignée d'ailleurs par la musique de Riz Ortolani.
Le film fut en compétition à Cannes à l'époque et je dois dire que Neri Marcorè aurait mérité d'être récompensé, ainsi que Avati.






 











mercredi 17 avril 2024

MOTHER'S FINEST : DIS GO DIS WAY, DIS GO DAT WAY 1977

 


Mother's Finest est un des premiers groupe de fonk, ce style mélangeant le rock (et même souvent le Hard Rock) et le funk comme avec Sly And The Familly Stone un peu avant.
Tiré de leur album le plus connu, "Another Mother Further", ce titre voit le groupe d'Atlanta s'essayer à une sorte de disco un peu étrange mais dont la dynamique est convaincante.

Mother's Finest restera un groupe au succès modeste, car comme ils le diront dans leur album de 1992, "Black Radio Won't Play This Record", ils étaient trop funk pour les radios rock et trop rock pour les radios blacks.







lundi 15 avril 2024

TERRY CALLIER : AS LONG AS WE'RE IN LOVE ET YOU DON'T CARE 1972

 


Peut-être l'album le plus connu de Terry Callier, un artiste dont je connaissait le nom depuis les années 1990, ayant collaboré avec certains artistes que j'apprécie comme le collectif de Drum'N'Bass "4 Hero".
J'ai découvert très récemment ce disque, "What Color Is Love",  mélangeant Soul, Folk et Jazz et j'apprécie beaucoup.
Quand à la question posée sur le titre du disque (de quelle couleur est l'amour ?), je dirais rouge pivoine en regardant la pochette.













dimanche 7 avril 2024

RICK JAMES : FIRE AND DESIRE 1981

 


Très jolie ballade du disque le plus connu, "Street Songs", de Rick James.
James est en duo ici avec Teena Marie, sa collègue dont il a écrit les albums.
Curieusement, ce titre n'est jamais sorti en single alors qu'il est sublime.







MILLIE JACKSON : ALL THE WAY LOVER 1977

 


Titre d'ouverture de son disque le plus connu, "Feelin' Bitchy".
Millie Jackson est une poétesse, chanteuse, d'abord de Soul, puis de Funk.
Sa particularité est dans ses paroles qui parlent de sexe sans filtre et certaines de ses pochettes d'album, surtout dans les années 1980,  proche du trash et du mauvais gout comme celle de "Back to The Shit".
"All The Way Lover" signifie, un coup endurant qui tient jusqu'à la jouissance du partenaire.






samedi 6 avril 2024

LOST HIGHWAY DE DAVID LYNCH 1997

 





Synopsis :

Fred Madisson est un saxophoniste qui vit dans une villa à Hollywood avec sa femme Renée.
Ils reçoivent régulièrement une cassette vidéo avec d'abord l'extérieur de leur villa, puis l'intérieur, puis finalement une scène où Fred est à côté du corps ensanglanté de Renée. 
Fred est arrêté, jugé et condamné à mort.
Fred est ensuite remplacé dans sa cellule par un autre gars, Pete Dayton, plus jeune.
Pete est libéré mais surveillé. Dans le garage où il travaille il rencontre Dick Laurent, un gangster, et bientôt sa compagne Alice, qui est le sosie de Renée mais en blonde et les deux ont une liaison.
Alice se sent soupçonnée et menacée par Laurent et demande alors à Pete de voler un producteur de porno pour pouvoir s'enfuir.
Et le lien avec tout ça est un homme mystère incarné par Robert Blake qui est le gars sur la photo ci-dessous...





Bonne journée/nuit !



"Lost Highway" est le premier des trois derniers films (à ce jour) de Lynch sur Hollywood et aussi où le réalisateur fiche en l'air son histoire en plein milieu, laissant le spectateur au milieu d'un labyrinthe.
La première scène est un plan nocturne sur une route dévalée à toute vitesse, un marqueur du réalisateur avec les rideaux rouges qui se trouveront dans la villa du saxophoniste, et ce sera aussi la dernière en une narration circulaire.
Lynch abandonne ici sa manie de mélanger les années 1950 et l'époque contemporaine pour finalement inscrire son œuvre dans l'époque moderne (ici la deuxième moitié des années 1990 et d'ailleurs la coiffure et les vêtements font de "Lost Highway" un film un peu daté de ce point de vue).
Le point commun de l'histoire, qui est avant tout celle du spectateur, est ce fameux homme mystère et le thème de la schizophrénie qui est un indice pour aider le spectateur qui doit avant tout se faire son propre film donc et finalement son propre avis.
"Lost Highway" est une œuvre nihiliste, fantastique, cyberpunk, pornographique, le tout abandonnée dans les mains d'un artiste à l'état pur, qui n'en n'a rien à foutre de la politique, des messages, qui retourne à l'origine de l'Art qui est esthétique, voyage dans l'inconscience, une danse des sens dont l'Art est l'essence.
"Lost Highway", c'est vous qui en avez la clé.





















lundi 1 avril 2024

SAILOR ET LULA DE DAVID LYNCH 1990

 





Synopsis :

Sailor et Lula s'aiment passionnément, au désespoir de la mère de la femme qui cherche à tuer le prétendant pour une véritable raison que l'on découvrira plus tard dans le film.
Après une peine de prison pour s'être défendu contre une tentative d'assassinat, Sailor s'enfuie avec sa belle dans un road movie frénétique...











À peu près au même moment que son projet "Twin Peaks", Lynch nous propose ce road movie romantique, humoristique et violent qui sonnera le top départ d'un genre typique des années 1990 qui donneront des œuvres comme "Reservoir Dogs", "Pulp Fiction", "Bad Lieutenant", "True Romance", "The Big Lebowski" ou "Tueurs Nés" par exemple. On peut même rajouter "C'est Arrivé Près De Chez Vous" de nos voisins belges dans une certaine mesure.
Une partie de la distribution de "Twin Peaks" se retrouve dans ce film dont certaines scènes ou certains personnages, plus rare dans l'histoire du cinéma, deviendront cultes (Bobby Peru et Perdita Durango surtout).
La première heure et demie est assez réussie, des disgressions hallucinées typiques de Lynch  se mélangent avec cette histoire d'amour qui rappelle celle de "Bonnie Et Clyde".
La narration est linéaire, on a affaire à une œuvre un peu plus abordable que "Blue Velvet" ou "Eraserhead" ce qui a contribué au succès du film.
Lynch deviendra ensuite plus radical avec "Lost Highway" et "Mullholand Drive" en embrouillant le spectateur dans des énigmes jouissives, dadaïstes, surréalistes.
La fin est un peu décevante de mon point de vue, à part l'apparition de "Laura Palmer", pardon Sheryl Lee devenue culte également.
On remarquera ce qui fait un des marqueur du style de Lynch : les années 1950 se télescopant avec l'époque dans laquelle s'est tournée le film : ici Elvis et un groupe de Thrash Metal.
En conclusion, "Sailor Et Lula" est globalement détesté par les adorateurs de Lynch, et adoré par les autres, le public traditionnel et pas compliqué, le tout-venant comme dirait Audiard, une œuvre clivante dont la réussite stylistique est indéniable.