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mardi 31 décembre 2019

TOUCHEZ PAS AU GRISBI DE JACQUES BECKER 1954






Synopsis :

Max et Riton possèdent 50 millions en lingots, fruit d'un coup récent et qui doit leur assurer une retraite confortable.
Le problème c'est que Riton en parle à sa morue, Josy, qui balance tout à Angelo, un malfrat sans scrupules...





Premier épisode d'une série de polars d'Albert Simonin qui se poursuivra avec "Le Cave" et "Les Tontons", surtout connu pour être le premier film de Ventura (36 ans à l'époque).
Une oeuvre qui pèche un peu de l'absence des dialogues d'Audiard (qui n'était pas très connu encore en 1954), un peu mou du genou et qui mise principalement sur les ambiances, les clairs-obscurs...bref une touche à la Bogart.
Jeanne Moreau se faisait encore la main à l'époque et se prend des calottes et Dora Doll joue un rôle en rapport à son physique.
Un honnête film, plaisant, mais pas de quoi se relever la nuit.









lundi 30 décembre 2019

LE CASSE DE HENRI VERNEUIL 1971






Synopsis :

À Athènes, Quatre malfrats font un casse de bijoux chez un notable.
Azad est un expert en ouverture de coffre, Ralph semble être le cerveau, Renzi l'homme de main et Hélène fait les repérages.
Le coup se passe bien sauf que le policier Abel Zacharia passait par là, a repéré la voiture des bandits et même interrogé Azad.
Le lendemain, le bateau dans lequel la bande devait embarquer a un empêchement et à partir de là les ennuis vont commencer entre Azad et le flic Abel qui joue sur les deux tableaux...




Un pur film d'action que ce bijou, la scène du casse plus la mythique poursuite de voiture dans les rues d'Athènes durent cinquante minutes à elles seules.
L'influence du cinéma Italien se fait sentir une fois de plus dans cette co-production, Renato Salvatori y joue d'ailleurs le rôle de Renzi.
Il Maestro Morricone signe ici une de ses plus belles partitions, envoûtante, bouleversante et lyrique...à l'époque le génie ne composait que des chef-d'oeuvres.
Les cascades de Bébel sont spectaculaires et la fin n'est pas en reste.
Pour le spectacle et la musique de Morricone...deux heures de bonheur.









dimanche 29 décembre 2019

VINCE WATSON : AFFINITY 2019



Petit bijou du EP "DnA EP 1" du maître Écossais de la Deep Techno.



LE CLAN DES SICILIENS DE HENRI VERNEUIL 1969






Synopsis :

Roger Sartet est un voleur de bijoux condamné à de la prison.
Lors d'une sortie pour être interrogé, il réussit à s'échapper grâce à l'aide de la famille Manalese, des Siciliens.
Caché chez eux, il leur fournit un plan d'un système de sécurité d'une exposition de bijoux à la Galerie Borghese de Rome.
Vittorio, le patriarche de la famille, son ami New-Yorkais Tony (un Sicilien expatrié également) et ses fils préparent le coup.
Mais le commissaire Le Goff, qui avait arrêté Sartet, a une revanche à prendre...





Verneuil, Morricone, Giovanni, Delon, Gabin et Ventura... avec un tel pedigree c'est comme si les planètes étaient alignées pour nous pondre un chef-d'oeuvre, ce qui est le cas.
Un polar d'action mené de main de maître par l’orfèvre Verneuil, le seul en France à l'époque, avec Melville, capable de nous pondre un spectacle pareil.
Une apparition de Léopoldo Trieste, que les fans de cinéma Italien connaissent ("Le Sheik Blanc" de Fellini) et du Suisse Marc Porel, que les fans de Gialli et de films policiers Italien connaissent aussi.
Avec les productions Franco-Italiennes de l'époque on était rarement déçu de toutes manières et que dire du film suivant...









samedi 28 décembre 2019

LA TRAVERSÉE DE PARIS DE CLAUDE AUTANT-LARA 1956






Synopsis :

Paris sous l'occupation Nationale Socialiste, Marcel gagne sa vie en transportant des colis pour le marché noir.
Son collègue porteur s'étant fait arrêter, il demande à Grandgil, un inconnu qu'il a rencontré au bistro de l'aider à transporter des valises de viande de porc, dans Paris et à l'heure du couvre-feu, sur plusieurs kilomètres....





Ce grand classique du cinéma français des années 50, que l'on pourrait présenter comme un road-movie pédestre tragi-comique nous gratifie de la présence des trois plus grandes icônes du Septième Art : Gabin, Bourvil et De Funès.
C'est aussi un des premiers succès du dialoguiste Audiard, un des principaux atouts du film, qui est une adaptation d'une nouvelle de Marcel Aymé.
On hurle beaucoup dans cette histoire et De Funès, qu'on voit heureusement peu, était déjà pénible (lui et Fernandel ne sont pas ma tasse de thé)...reste un duo de légendes et des répliques marquantes, empreintes d'ironie sur la petitesse de certains.











vendredi 27 décembre 2019

LE CAVE SE REBIFFE DE GILLES GRANGIER 1961








Synopsis :

Le patron de "clandé" Lepicard, le banquier véreux Malvoisin, un vendeur de tires de luxe mais frelatées Eric (dit "le grand con") décident de se lancer dans la fabrication de fausse monnaie.
Eric se prend pour un dandy et est arrivé à lever la grue d'un graveur et imprimeur de compétition, le cave Robert Mideau.
Lepicard décide d'aller se rencarder auprès du Dabe, une épée de la profession ayant pris sa retraite au soleil et éventuellement de s'associer.
Le Dabe accepte et l'affaire se fignole petit à petit...




Un festival que ce film de Grangier (stakhanoviste qui travaillera douze fois avec Gabin), qui nous gratifie d'un bouquet de certaines des plus belles répliques d'Audiard (dites la plupart du temps par Blier comme d'habitude).
Biraud incarne un cave, comme dans "Mélodie En Sous-Sol" deux ans après, mais un cave qui cache bien son jeu.
Le passage entre Ginette Leclerc et Gabin est remarquable.
Cette comédie, dont on aura du mal a trouver un défaut, est un classique mérité, un "must watch" comme on pourrait dire.








jeudi 26 décembre 2019

LE PACHA DE GEORGE LAUTNER 1968






Synopsis :

L'inspecteur Gouvion est chargé d'escorter un convoi de bijou jusqu'à la frontière Belge.
Il se font braquer sur la route, morts à la clé et quand, ayant survécu, il doit rendre des comptes, il se fait humilier par sa hiérarchie et Louis Joss, collègue et ami d'enfance de Gouvion.
Un des braqueurs, Quinquin, exécute ses complices (dont certains de ses amis) et les commanditaires du braquage et ensuite Gouvion (maquillé en suicide).
Louis, à peu près aussi siphonné que Quiquin, va alors enquêter sur ces meurtres en interrogeant d'abord Nathalie, la maîtresse de Gouvion et soeur d'une des victimes du cinglé...




Après une suite de comédies ("Les Tontons", "Les Barbouzes", "Ne Nous Fâchons Pas"), Lautner change son fusil d'épaule et nous offre un film pessimiste voire nihiliste avec une succession de salauds et d'anti-héros, aussi bien chez les voyous que dans la police.
André Pousse incarne un tueur psychopathe convaincant, exécutant méthodiquement les gens qui le gênent.
Gabin incarne un flic au méthodes radicales, adepte du "on flingue d'abord, on juge ensuite".
Ce film a fait un petit scandale à l'époque de sa sortie (la France en verra d'autres deux mois après) qui n'a pas été sans mal.
Gainsbourg nous offre sa présence physique et acoustique (le thème du film revient sans arrêt).
Un film particulier donc, un des plus noirs qu'Audiard ait eu à dialoguer.









mardi 24 décembre 2019

LES BARBOUZES DE GEORGES LAUTNER 1964






Synopsis :

Constantin Shah, un marchand d'armes Perse, se fait buter.
Il possédait des brevets d'armes atomique et quasiment toutes les nations se mettent à convoiter le bien du gros Shah.
La France envoie Francis, un sosie de Lino Ventura, récupérer les brevets auprès de la jolie veuve du marchand.
Francis est un barbouze, c'est-à-dire un espion, et d'autres barbouze de son acabit seront également sur le coup dont un chanoine suisse adepte des micros et un soviétique en toc adepte des débats explosifs...




Comédie d'espionnage avec le trio des "Tontons", la nouvelle recrue Mireille Darc et Jess Hahn (un américain qui vivait en France) très en forme.
Un rythme tambour battant et beaucoup de gags, la sulfateuse et ses bruits de bouchons étant très employée ici.
Une très rare scène de lit avec Ventura dont la pruderie était légendaire (il a fallu parlementer pendant le tournage).
Peut-être le meilleur Lautner de la série Ventura/Audiard.










NE NOUS FÂCHONS PAS DE GEORGES LAUTNER 1966





Synopsis :

Tonio est un gangster reconverti dans les bateaux à Collioure.
Un jour, deux de ses potes se radinent et lui demande du carbure et un bateau pour se tailler fissa en Italie.
Il s'exécute, pas bégueule, et en échange les deux potos lui filent une combine sur un cave qui leur doivent de l'oseille, le genre malfaisant quoi.
Après diverses contrariétés, Tonio retrouve le malfaisant et se rend compte que le cave en question est est aussi convoité par des angliches furax et du genre originaux...




Une comédie policière et très sixties avec des tueurs Mods, une grande blonde (Mireille Darc du film précédent "Les Barbouzes") et un Jean Lefebvre employé au maximum de ses capacités et qui donne de sa personne (une performance qui claque).
Du Rock, des poursuites, du pétard...bref un bon divertissement et c'est marre.









lundi 23 décembre 2019

LES TONTONS FLINGUEURS DE GEORGES LAUTNER 1963






Synopsis :

Fernand est un ex truand qui s'est mis définitivement au vert et est devenu marchand de tracteur.
Son vieil ami "Le Mexicain", le rappelle, mourant et lui demande de prendre la succession de ses "affaires" et de s'occuper de sa fille ce qui va provoquer certaines jalousies dans les rangs des petits chefs parmi lesquels Raoul, un adepte de la ventilation et Théo, un ténébreux qui parle comme un boche...




Tout le monde a entendu parler du film mais finalement pas tant de monde l'a vu (surtout dans les deux dernières générations).
Le film dialogué par Audiard le plus célèbre, pourtant pas les meilleurs répliques pour cette comédie où Lefrebvre trouve un rôle enfin digne, Ventura s'essaie pour la première fois à la drôlerie (d'une manière timorée ici), Blier excellent comme à chaque fois et le duo Blanche/Dalban efficace.
Cette oeuvre est l'entrée en matière idéale dans l'univers d'Audiard, les répliques un peu en dessous sont rattrapés par le génie Blier (le meilleur interprète du dialoguiste, je le redis) et un rythme soutenu.









dimanche 22 décembre 2019

CENT MILLE DOLLARS AU SOLEIL DE HENRI VERNEUIL 1964






Synopsis :

Au Maroc, le Plouc, Mitch Mitch et Rocco sont chauffeurs de camion dans une compagnie dirigée par "la Betterave".
La Betterave, justement, vient d'acheter un camion flambant neuf et qui sera conduit par un routier qui ne l'est pas moins du nom de Steiner.
Les chauffeurs passent une nuit de beuverie puis le lendemain le camion part.
La Betterave se rend vite compte que c'est en fait Rocco qui est parti avec le camion et son chargement.
Il demande au Plouc de poursuivre Rocco en échange d'une belle prime...





Encore du grand Verneuil que cette sorte de "Taxi Pour Tobrouk" en plus comique et avec plus d'action, avec Bernard Blier dans un second rôle mais qui vole la vedette par ses saillies mémorables écrites par Audiard (pour moi Blier est le meilleur interprète du dialoguiste).
Un Ventura plutôt étonnant dans les scènes d'ivresse (les "Tontons" étaient passés par là).
Du cinéma comme on ne pourrait plus en faire aujourd'hui (filmer au Sahara, les occidentaux qui ont le beau rôle, les blagues sur les femmes... la plupart des scènes du film feraient scandale aujourd'hui) et qui est donc d'autant plus un cinéma précieux.










samedi 21 décembre 2019

MÉLODIE EN SOUS-SOL DE HENRI VERNEUIL 1963






Synopsis :

Charles est un truand qui vient de passer cinq ans en cabane.
Revenu dans la sienne, entourée d'immeubles, il rencarde sa légitime sur un coup de ténors qu'il envisage : le braquage d'un casino à Cannes.
Pour ce faire, il engage Francis (qui ressemble à Delon et pas seulement de loin), un blouson noir et traîne misère dont le boulot principal sera de lever une grue pour avoir ses entrées dans les loges de la salle de spectacle du Casino.
Il engage aussi Louis, un garagiste et cave de compétition (interprété par Biraud, le cave du "Cave se rebiffe", une interprétation de cador quoi...pas du demi-sel) qui servira de pourvoyeur en carrosse et chauffeur...





Gabin, Delon, Biraud, Audiard et Verneuil à la tambouille pour ce polar à la fin célèbre et ironique.
Les dialogues d'Audiard sont ici plus "normaux" (sauf dans les engueulades de "Charles" envers "Francis".
La scène du casse est bien emmenée (même si inférieure à celle du "Cercle Rouge" de Melville).
Du bon cinéma sans prétentions pour le peuple et à l'époque ça ne plaisait pas à tout le monde.









vendredi 20 décembre 2019

UN SINGE EN HIVER DE HENRI VERNEUIL 1962






Synopsis :

En Normandie, en 1944, Albert est un soûlard, qui, l'ivresse aidant,  se remémore sa jeunesse militaire en chine.
Lors d'un sévère bombardement lors d'une cuite ne l'étant pas moins, il promet à sa femme d'arrêter de boire si leur hôtel survit aux suppositoires.
Au début des années 60, Albert mène donc une vie de cave, tenant toujours son hôtel avec sa femme, étant réduit à sucer des bonbons.
Bref, il se fait chier...
Arrive alors Gabriel, trentenaire et père d'une petite fille en pension dans le village Normand.
Gabriel boit et ce n'est pas sa seule qualité, il est aussi rêveur comme Albert qui voit alors en lui l'image de sa jeunesse perdue...




Gabin, Audiard, Verneuil, ce film met les petits plats dans les grands pour cette comédie aux dialogues très riches et à la confrontation entre le taulier Gabin et le vigoureux Belmondo.
Verneuil est un artisan solide, un des meilleurs de l'histoire du cinéma français et un des rares qui aurait pu rivaliser avec les américains en matière de savoir-faire, de cinéma familial.
Un rythme soutenu, une interprétation collégiale au poil et des répliques devenues historiques on fait depuis de ce métrage un film culte.









jeudi 19 décembre 2019

NELLY ET MR ARNAUD DE CLAUDE SAUTET 1995






Synopsis :

Nelly est mariée à un homme inactif, cumule plusieurs boulot et est criblée de dettes.
Elle fait la rencontre de monsieur Arnaud, retraité et ancien magistrat qui a fait fortune dans les affaires.
Il lui propose un chèque pour recouvrir ses dettes puis ensuite de mettre au propre un livre de souvenirs qu'il est en train de rédiger.
Une étrange relation se tisse alors ...




Le dernier Sautet, que je considère comme un Sautet en mode mineur (mais comme c'est du Sautet, ça reste un film au dessus du lot).
Cette oeuvre conclut pour moi ce que j’appellerais la trilogie des cœurs handicapés, commencée avec "Quelques jours...".
Emmanuelle Béart joue ici une femme froide qui a peur de s'engager, elle est face à Serrault qui, face à la vie et aux sentiments se promène avec plus de légèreté.
Une oeuvre énormément récompensée (les oeuvres ainsi primées sont très rarement les meilleurs de leur auteurs) et qui conclut une suite de films hors normes, une vision et une narration à part et qui manquera à beaucoup.