Premier titre du premier album de Magma, un des groupes français les plus populaires dans le monde (et relativement méconnu dans son pays). Un des titres classiques du groupe qui introduit le langage (le Kobaïen) inventé par les musiciens. Du Jazz syncopé et psychédélique.
Il bouge un humain dont les yeux morts sont des aiguilles qui tricotent un suaire sur son corps, protégeant ainsi son enveloppe charnelle et spirituelle contre les yeux affamés des impies et philistins. Cet humain est au seuil de la vie et sa naissance se reniflera par une expectoration spirituelle de ce cocon poétique qu'est le feu sacré de la Passion. Ils bougent aussi des humains qui sont des crépuscules. Les crépuscules du matin passent de leur Moi à leur Soi. Les crépuscules du soir passent de leur Soi à leur Moi. Ces états crépusculaires peuvent durer une seconde ou une vie, se succéder ou s'annihiler ; les humains évoluant constamment dans le jour ou la nuit de leur Soi ou de leur Moi ont alors accomplis l'unité.
Certaines existences sont des cimetières Dont les tombes sont les jours passés, Dont les morts sont les idéaux volés, Dont les fleurs sont les souvenirs. Les mensonges qu'on adore, La délivrance qu'on supplie. Ce cimetière foulé par les gueux, Sans ombres, sans trace ni odeur. Les mort-nés et leurs non-vie.