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mercredi 29 avril 2020

LE DIREKTOR DE LARS VON TRIER 2006







Synopsis :

Ravn a une entreprise d'informatique qu'il a monté avec l'argent de ses employés. Il a décidé de vendre sa boîte aux Islandais qui vont virer tout le monde sauf lui. Etant adoré par ses collègues et ne voulant pas assumer ses décisions, il décide d'embaucher un acteur pour jouer au faux patrons qui leur informera de toutes les mauvaises nouvelles.
Mais l'acteur va prendre son rôle un peu trop à cœur...




Une comédie acide et très scandinave (au sens protestant du terme) de Von Trier, le genre de film où le spectateur a un temps d'avance sur les personnages, sauf lors du coup de théâtre final.
Les interprètes, la plupart des familiers du réalisateurs, sont très impliqués notamment Jens Albinus qui est fantastique.
Un film drôle et réussi comme souvent avec les comédies basées sur l'absurde et le non-sens et peut-être le film le plus accessible du réalisateur.









mardi 28 avril 2020

DOGVILLE DE LARS VON TRIER 2003







Synopsis :

Etats-Unis dans les années 30 :

Durant le prologue, les habitants de Dogville, un petit village pauvre, nous sont présentés.
Par la suite Grace, une jeune citadine en fuite, débarque dans le village en pleine nuit. Elle est recueillie par Tom, un jeune homme  éduqué qui finira par tomber amoureux d'elle.
Grace est recherchée par la police et des gangsters et va essayer de se faire accepter par les villageois en travaillant pour chacun d'eux.
Mais la gentillesse et l'hospitalité de ceux-ci va rapidement disparaître...




Von Trier attaque sa trilogie des USA avec "Dogville", filmé entièrement dans un même décor, une scène de théâtre avec quelques accessoires et des marquages sur le sol.
L’ascétisme et la longueur du métrage peut rebuter au premier abord mais le talent des interprètes (Kidman, Ben Gazarra, Skarsgard, Harriet Andersson, Patricia Clarkson, James Caan...) est un atout considérable. 
"Dogville " est une critique sociale très acide avec beaucoup de sous-entendus politiques qui mérite définitivement une chance









lundi 27 avril 2020

DANCER IN THE DARK DE LARS VON TRIER 2000









Synopsis :

Etats-Unis, dans les années 60 :

Selma est est une immigrée tchèque et mère célibataire.
Atteinte d'une maladie héréditaire des yeux qui la laissera bientôt aveugle, elle travaille dur dans une usine pour économiser l'argent pour l'opération qui permettra à son fils de ne pas subir le même sort qu'elle.
Elle loue une caravane à Bill, un sheriff et sa femme très dépensière. Bill est criblé de dettes et ne voit comme solution que de voler les économies de Selma en profitant du fait qu'elle ne voit plus grand chose.
Selma s'en rend finalement compte et décide de récupérer son argent...les drames vont alors s'enchaîner...





Von Trier nous propose ici un mélodrame musical, genre plutôt rare, avec des parties musicales composées par Björk qui donne de sa personne pour une interprétation mémorable et saluée par de nombreuses récompenses.
David Morse et Peter Stormare ont des rôles à contre-emploi dans ce métrage crée dans un style proche du Dogme 95.
Un très bon chapitre qui clot la trilogie du "Cœur d'Or".










samedi 25 avril 2020

LES IDIOTS DE LARS VON TRIER 1998







Synopsis :

Karen, une femme un peu paumée, rencontre dans un restaurant huppé un groupe d'handicapés mentaux avec leur accompagnateurs.
Elle découvre ensuite qu'en fait il s'agit d'une bande d'amis qui jouent aux idiots en des happenings anti-bourgeois et anarchistes.
Leur credo : trouver son idiot intérieur et mettre le chaos dans une société conformiste.




Réalisé selon les principes du Dogme 95, que Von Trier a contribué à créer, a quelques exceptions près dont la scène de la partouze.
Un film iconoclaste, sorte de comédie trash, qui raconte l'histoire d'une bande de bobos qui en fait se révoltent contre leur propre statut social, d'où un cynisme qui fait tout l'intérêt du métrage. 
Karen est pratiquement le seul personnage vrai du film et se "sacrifiera" dans une scène finale remarquable.
On peut rapprocher cette histoire au chef d'oeuvre du Dogme, "Festen" de Vinterberg en un peu moins bien quand même.









vendredi 24 avril 2020

BREAKING THE WAVES DE LARS VON TRIER 1996







Synopsis :

En Ecosse du Nord, début des années 70,

Bess vit dans un village très religieux et n'appréciant que modérément les étrangers. Elle se marie avec Jan, qui travaille sur une plateforme pétrolière sur la Mer Du Nord, malgrés les réticences des religieux du village et vivent une véritable passion durant les quelques jours de la lune de miel. 
Mais Jan doit repartir en mer.
Quelques semaines après il a un accident qui le laisse pratiquement tétraplégique.
Au fil des semaines les deux amants retrouvés sont désespérés, surtout Jan qui ne se peut plus faire l'amour à Bess.
Il lui demande de prendre des amants et le film nous propose ensuite de découvrir ce qu'est le sacrifice ultime...




Premier volet de la trilogie du "Cœur d'Or" sur le thème du sacrifice dans l'amour selon un point de vue féminin.
Ce film, devenu un classique des années 90, est également une charge contre les extrémistes religieux et a fait définitivement rentrer Von Trier dans la cour des grands.
Filmé de manière ascétique, proche du Dogme 95, "Breaking The Waves" est un film clivant comme la plupart des oeuvres du cinéaste mais une expérience marquante dans une vie de spectateur.









jeudi 23 avril 2020

EUROPA DE LARS VON TRIER 1991







Synopsis :

1945,
Leopold Kessler est un américain d'origine Allemande qui décide d'aller en Allemagne pour aider à reconstruire le pays en ruine.
Il trouve un boulot de contrôleur de train dans la compagnie (imaginaire)Zentropa et devient un régulier de la famille des patrons de celle-ci ainsi que de leur fille Katharina.
Mais Leopold va devoir faire face a l'emprise colonisatrice de son pays d'origine et aux mouvements de résistance Néo-Nazi appelés Loups-Garous auquel appartient Katherina qu'il a épousé...





Dernier film "Européen" de Von Trier où le génie Danois fait preuve d'une virtuosité débridée (alternance de noir et blanc/couleur sur le même plan par exemple, tout ce qu'il se refusera ensuite lors de sa période Dogme 95).
Une histoire plutôt cynique d'un Amércain idéaliste pris entre deux feux, à rapprocher d'"Allemagne Année Zéro" de Rossellini que je trouve supérieur.
Pas mon Von Trier préféré de sa première trilogie mais un ouvrage techniquement et esthétiquement maîtrisé.









mardi 21 avril 2020

EPIDEMIC DE LARS VON TRIER 1987







Synopsis :

Lars et Niels ont perdu le dernier scénario qu'ils venaient d'écrire.
Pressés par leur producteur, ils décident d'écrire une histoire d'épidémie mondiale mais la fiction va rejoindre la réalité...





Deuxième film de la "Trilogie de l'Europe" avec son titre qui s'affiche constamment sur l'écran.
Avec "Epidemic" on s'aventure entre le Road Movie, le film dans le film et l'horreur (principalement dans le dernier tiers).
Von Trier continue ses expériences visuelles dans une histoire plus accessible et moins onirique que le premier volet.
"Epidemic" est mon épisode préféré de la trilogie en partie aussi pour son climax inoubliable.









lundi 20 avril 2020

ELEMENT OF CRIME DE LARS VON TRIER 1984







Synopsis :

Au Caire, le détective Fisher est victime d'un trauma qu'il essaie d'expliquer à un hypnotiseur.
Quelques temps auparavant, il a été rappelé en Europe pour résoudre les meurtres du "tueur du loto" et pour cela Fisher décida d'appliquer la méthode d'un professeur et de son livre "The Element Of Crime" qui propose de rentrer dans la tête du tueur.
Mais cette méthode est à double tranchant...




Premier long de Von Trier et de sa trilogie sur l'Europe, cette sorte de cauchemar délirant en sépia est un exercice de style avant tout.
La logique n'a pas trop sa place dans cette histoire sortie de l'esprit pervert de son auteur.
De bon acteurs britanniques et Me Me Lei que les fans de films Bis Italien connaissent bien.









dimanche 19 avril 2020

ÉTREINTES BRISÉES DE PEDRO ALMODOVAR 2009








Synopsis :

Harry Cane est un scénariste aveugle qui, dans une autre vie, s'appelait Mateo et était un réalisateur recherché.
Le film nous propose de nous raconter comment il a eu son handicap, son histoire d'amour avec Magdalena et la rivalité amoureuse qu'il a eu avec le producteur de son dernier film, compagnon de la belle car tout ces faits sont liés...




Un thriller au scénario recherché et avec ses rebondissements habituels, une très bonne interprétation pour ce film mature néanmoins inférieur à "Volver".
Le film dans le film que tourne Mateo est en fait un remake de "Femmes Au Bord De La Crise De Nerfs" en une auto-citation d'Almodovar.
Pénélope Cruz est encore sensationnelle.









samedi 18 avril 2020

VOLVER DE PEDRO ALMODOVAR 2006







Synopsis :

"Volver" raconte l'histoire de quatre femmes : 

Raimunda et sa fille Paula, la soeur de Raimunda, Sole, et la mère de Raimunda et Sole, Irene, sensée être morte au début du film.

On suit également Augustina, amie des quatre protagonistes principales et atteinte d'un cancer, ainsi que de tante Paula.






Un des chef-d'oeuvres d'Almodovar avec Penelope Cruz enfin dans le rôle principal et le retour de Carmen Maura.
Un récit touchant d'une famille composée de femmes et de leur lourds secrets.
La débrouillardise, la nostalgie, l'inceste, l'amour mère-fille ou entre sœurs, la solidarité sont développés admirablement dans ce film familial et inter-générationnel. 
"Volver" n'attend que vous...









jeudi 16 avril 2020

LA MAUVAISE EDUCATION DE PEDRO ALMODOVAR 2004







Synopsis :

Enrique est un réalisateur qui monte. Un jour il reçoit la visite d'Ignacio, un ancien camarade de pensionnat religieux sous les années Franco, devenu acteur en galère.
Ignacio lui passe un scénario qu'il a écrit et qui raconte justement leur expérience commune dans cette école où Ignacio a été victime d’attouchements de la part d'un prêtre.
Enrique est très intéressé par l'histoire même s'il ne reconnait aucunement Ignacio sous les traits de son visiteur...





À la fois thriller politique et drame sentimental gay jouant sur les faux-semblants où la fiction et la réalité s'entremêlent.
Une oeuvre solide mais inférieure à son film précédent.
Le Mexicain Gael Garcia Bernal s'est beaucoup impliqué dans son rôle.










mercredi 15 avril 2020

PARLE AVEC ELLE DE PEDRO ALMODOVAR 2002







Synopsis :

Marco, journaliste à El Pais rencontre la torera Lydia et entament une relation. Quelques mois plus tard, lors d'une corrida, Lydia est gravement blessée par un taureau et sombre dans le coma.

Benigno est infirmier et s'occupe entre autres d'Alicia, une danseuse en devenir, victime d'un accident de voiture qui l'a mise dans le coma. L'infirmier a une relation quasi fusionnelle avec sa patiente dont il est amoureux.

Les deux hommes vont se rencontrer au chevet des femmes respectives et devenir amis au fil du temps.

Un jour, Alicia tombe enceinte, toujours dans le coma, et les soupçons se portent rapidement su Benigno qui clamait pourtant son homosexualité...





Un mélodrame de haute volée, raconté dans un style de narration non linéaire et un des chef d'oeuvres d'Almodovar.
Une histoire d'amour hétérosexuelle vue et vécue par des hommes, une rareté chez le cinéaste, et qui aborde le thème des soins palliatifs et de la relation fusionnelle unilatérale menant à l'amour fou.
Un film poétique et bouleversant que je recommande hautement.










mardi 14 avril 2020

TOUT SUR MA MÈRE DE PEDRO ALMODOVAR 1999







Synopsis :

À Madrid, Manuela, une infirmière, va au théâtre avec son fils unique Esteban voir un "Tramway Nommé Désir" avec la comédienne Huma Rojo qui est l'idole de celui-ci.
En une citation de la scène mythique d'"Opening Night" de Cassavettes, Esteban mourra en voulant obtenir un autographe de l'idole.

Quelques temps après, Manuela décide de revenir à Barcelone, où elle a rencontré le père d'Esteban (qui s'appelle Esteban aussi), devenu depuis un transexuel, dans la vague idée de le retrouver.
Elle va retrouver une vieille copine trans délurée, rencontrer une bonne soeur enceinte d'Esteban senior et de faire plus connaissance avec Human Rojo...





L'oeuvre qui va finir de faire rentrer définitivement Almodovar dans la cour des plus grands cinéastes.
Film ambitieux, à la fois sombre et iconoclaste, tout ce qui a fait les particularités de la rhétorique du réalisateur est ici sublimé par un style désormais maîtrisé et une direction d'actrice aux petits oignons.
Antonia San Juan crève l'écran dans le rôle d'une trans délurée et humaine et Penelope Cruz nous montre ses progrès dans un rôle difficile.
Cécilia Roth, une des rares actrices à être restée auprès d'Almodovar depuis le début, trouve ici un des rôles de sa vie.
Le film recevra "Palme d'Or", "Oscar", "Goya" et "César".