LES TETES BRULEES 1976/1978

 

Synopsis :

Les aventures des "Black Sheeps" pendant la Guerre du Pacifique (1941/1945) sur les Îles Salomon.

L'escadron 214 de pilotes de combat du Corps des Marines était composé de soldats plutôt rebelles, au coup de poing facile, portés sur la boisson et magouilleurs comme pas deux, le tout sous le commandement du Major Boyington tout aussi anar mais qui deviendra un héros de la Deuxième Guerre Mondiale…

Cette série en 36 épisodes, très populaire, est adaptée du livre de Greg Boyington et de ses "Moutons Noirs" qui sont rentrés dans la légende.

Une adaptation plutôt de bonne qualité en ce qui concerne la première saison, dans une veine guerrière teintée de comédie, avec des personnages intéressant comme le capitaine Gutterman, toujours à fleur de peau.

La saison 2, très courte, plonge la série dans le comique troupier et grivois avec des incessants changement de personnages : disparition de la moitié de l'escadron originel et ce, sans aucune explication et introduction d'infirmières en short et d'un gamin sans intérêt.

À voir uniquement pour la très bonne première saison en somme.

KUNG FU 1972/1975

 

Synopsis :

Au milieu du XIXème siècle, Kwaï Chang Caine est un enfant de père Américain et de mère Chinoise qui n'a d'autre choix que de rentrer dans un monastère shaolin après la mort de ceux-ci.

Alors à l'âge adulte, pourvu d'une haute éducation spirituelle et philosophique ainsi que d'un haut niveau en art martiaux il est témoin du meurtre de son maître par le neveu de l'empereur puis tue celui-ci.

Recherché par les hommes de l'empereur, il n'a d'autres choix que de partir en Amérique alors tout juste sortie de la Guerre de Sécession, de l'esclavage et en pleine ruée vers l'or.

C'est dans cet Ouest violent, raciste que le moine Shaolin va tenter de retrouver ses racines paternelles et finir son éducation à l'épreuve du réel…

 

Tirée d'une idée de Bruce Lee, cette série est devenue légendaire pour plusieurs raisons.

Tout d'abord c'est l'histoire d'un héros pacifiste, végétarien et prêtre, qui n'utilise son haut niveau en art martiaux qu'en extrême nécessité, pour se défendre ou défendre autrui.

Ensuite la plupart des histoires tournent autour du racisme envers les indiens, les noirs et bien sur les asiatiques alors employés à construire les voies ferrées ou pour creuser la montagne pour trouver de l'or.

Enfin cette série que l'on peut définir comme un western philosophique fait fréquemment des retours en arrière pour des disgressions spirituelles sorties des écrits de Confucius ou de Lao Tseu, sortes de Haïkus en images que chacun trouvera pertinent ou pas.

La première saison suit une trame bien définie, celle du héros à la recherche de son demi-frère qui a l'air d'être tout son contraire.

La deuxième saison nous présente un Caine quasi-surhumain voire immortel et plonge la série dans un fantastique parfois malvenu.

La troisième et dernière saison comporte des épisodes intéressants, ceux se déroulant en Chine et la partie retrouvailles avec le demi-frère.

On est souvent éberlué par la naïveté de compétition du personnage qui ressemble parfois a un enfant de trente ans mal dégrossi.

Globalement, "Kung Fu" a un charme étrange, une attraction que l'on ne saurait définir que cette œuvre qui est une sorte de buffet de philosophie à volonté.

  

LE SUCRE DE JACQUES ROUFFIO 1978

 

Synopsis :

Adrien Courtois est à la tête d'un confortable pécule grâce à son épouse qui a bien hérité.

Il décide de faire fructifier son argent en le plaçant en bourse.

Sur les conseils d'un vicomte sans le sou et d'un homme d'affaire pied-noir, il se lance dans le marché du sucre dont les cours montent suite à un "manque" qui s'avérera en fait programmé…

Rouffio adapte le roman de Georges Conchon qui lui, signe les dialogues.

Une histoire dont le fond est complexe pour qui n'est pas rompu aux subtilités des lois de l'économie et du marché, ce qui est mon cas,  mais qui sait séduire par des répliques dont certaines sont devenues cultes, des personnages tous plus ou moins pourris et une dose d'absurdité bienvenue.

Un petit classique qui n'est pas pour toutes les bourses intellectuelles et qui doit se voir plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités.

YAMBU : SUNNY 1975

 

Un classique du Latin Jazz, genre principalement Newyorkais et assez fourre-tout à vrai dire.

 

DRÔLE DE DAMES 1976/1981

 

Synopsis :

Charlie est un vieux beau (qu'on ne verra que de dos) amateur de femmes et d'enquêtes policières.

Il recrute trois jeunes femmes sorties de l'école de police et avec elle ainsi que le débonnaire Bosley se compose l'agence de détective privée qui va vivre des aventures sur cinq saisons…

Une autre production Aaron Spelling, croisement parfait entre le policier adulte "Starsky Et Hutch" et le glamour de "La Croisière s'Amuse".

La première saison est la plus mythique (celle avec Farrah Fawcett), mais pas ma préférée, les premiers épisodes ont des intrigues assez ardues mais au fur et à mesure le curseur est plus mis sur la comédie, les romances et les tenues vestimentaires chic ou légères.

La deuxième voit l'arrivée de la ravissante Cheryl Ladd et la série prend son rythme de croisière et progresse en popularité.

La troisième salve voit les épisodes s'enfermer dans un ronron confortable sans plus aucun risque à l'horizon, Farrah Fawcett revient pour trois épisodes mais est toujours aussi transparente.

Cette série est plutôt de bonne facture et 40 ans après, a laissé une empreinte durable et plutôt un bon souvenir.

 

 

FIESTA DE PIERRE BOUTRON 1995

 

Synopsis :

En 1936, Rafael est un fils d'officier Espagnol et élève dans un lycée catholique à Arcachon. Il est rappelé au Pays basque Espagnol pour servir sa patrie.

Il est conduit au service du colonel Masagual, un homosexuel anarchiste, brutal et cynique qui dirige un peloton d'exécution.

Les illusions du jeune homme de 17 ans vont vite voler en éclat devant l'horreur de la guerre civile et l'impartialité de la vie…

"Fiesta" est le meilleur film de son auteur peu prolifique au cinéma.

Trintignant se régale à jouer une ordure cynique, Grégoire Colin se fait les dents dans un rôle épais ainsi que le chanteur Marc Lavoine qui s'en sort très bien.

Œuvre cynique, anarchiste et antimilitariste, récit du passage brutal de l'adolescence au monde adulte également, cette "Fiesta" est un met de premier ordre pour gourmet averti.

LA CROISIERE S'AMUSE 1977/1987

 

Synopsis :

Sur le "Pacific Princess", paquebot de croisière voguant sur le Pacifique, "La Croisière" nous propose des aventures sentimentales entre croisiéristes et parfois avec certains membres d'équipage, dont les membres récurrents Capitaine Stubing, le docteur Bricker, le quartier maître Gopher, le barman Isaac et la directrice Julie qui est mignonne comme tout…

 "The Love Boat" est une production Aaron Spelling donc on sait à quoi s'attendre : des intrigues sorties de la bibliothèque rose, du Disco et de la Bossa Nova, une chasteté et une pruderie typique d'Hollywood.

Certaines (trop rares) intrigues traitant de problèmes autres que sentimentaux valent le détour.

"La Croisière" est l'archétype de la production pour ménagère, idéale pour passer le temps en repassant ou tricotant voire faire la sieste après un repas un peu lourd.

Que reste-il (de nos amours, de notre jeunesse) de ce spectacle maritime après toutes ces années ?

Le témoignage d'une époque insouciante où le Sida était inconnu, la fête une possibilité, les femmes qui n'ont jamais été aussi belles et désirables, cette époque bénie que fut la deuxième moitié des années 1970 ainsi que les années 1980.

"La Croisière" est le genre de spectacle que l'on a honte d'aimer et oui j'aime ce genre de niaiserie parce qu'on est pas raisonnable quand on a 5 ans.

HERB ALPERT : RISE 1979

 

"Rise" signait le retour en force du trompettiste/chanteur qui eut un certain succès dans les années 1960 avec certains titres composés par le duo Bacharach/David.

Single de l'album éponyme, typique du son Jazz/Disco/Lounge de l'époque.

VINCE WATSON : INTO THE NIGHT 2020

 

Une petite douceur typique du producteur Ecossais, du EP "Voodoo Disco" sur le label Yoruba Records.

TOUS LES MATINS DU MONDE DE ALAIN CORNEAU 1991

 

Synopsis :

Début XVIIIème, le musicien baroque Marin Marais, au crépuscule de sa vie, se remémore sa rencontre et ses leçons avec le janséniste, ascète et inconsolable depuis la mort de sa femme, Monsieur de Sainte-Colombe.

Reclus dans sa cabane, ayant pour seul compagnon du vin, sa viole de gambe dont il est un maître et le souvenir de son amour perdu.

Ce film est surtout son histoire bouleversante…

Proposer un film de musique baroque est un pari iconoclaste qui exigeait un maître comme Corneau.

Une photographie à la bougie, une économie de tous les instants, un rôle qui va comme un gant à l'anar Marielle et une Anne Brochet qui accompagne la souffrance de son père de personnage.

C'est un genre de film qui se ressent, qui se sent, une ode à la musique fille de souffrance, de larmes et bien sûr de désespoir.

C'est un genre de film qui se mérite, que l'on va chercher car il ne viendra pas à vous.

C'est un genre de film beau, l'air de rien...un film Baudelairien.