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lundi 29 novembre 2021

RENDEZ-VOUS DE JUILLET DE JACQUES BECKER 1949

 





Synopsis :

Des tranches de vie d'une bande de copains parisiens au début de l'été 1949, les amourettes, les projets professionnels, les fêtes et les concerts jazz dans les caves de Saint-Germain.

Christine rêve de devenir comédienne mais compte surtout sur son joli minois ainsi que son frère auteur de pièce de théâtre, elle est la copine de Lucien qui prépare une expédition en Afrique mais qui a du mal à trouver les fonds.
Thérèse, la copine de Christine, est aussi comédienne mais a beaucoup plus de talent, elle a une relation avec Roger, un aspirant  réalisateur qui fait le bœuf à la trompète dans les caves…










Becker filme la jeunesse d'après-guerre, ainsi qu'une nouvelle génération d'acteurs (Daniel Gélin, Nicole Courcel, Maurice Ronet, Brigitte Auber, Jacques Fabbri et Pierre Mondy dans une très courte apparition).
On peut rapprocher cette œuvre des futurs "Bonnes Femmes", "Godelureaux" et "Cousins" de Chabrol, ainsi que "Les Copains" de Yves Robert sur la jeunesse des années 1960.
Une bonne écriture, un bon rythme et des personnages attachants font de ce film un spectacle remarquable de cette fin d'années 1940 assez pauvres en chefs-d'œuvre.






















dimanche 28 novembre 2021

LA PASSANTE DU SANS-SOUCI DE JACQUES ROUFFIO 1982

 





Synopsis :

Max à la soixantaine et est le président d'une organisation défendant les droits de l'homme et les prisonniers politiques (enfin, surtout des dictatures militaires de droite, il ne faut pas déconner quand même).
Reconnaissant en l'ambassadeur du Paraguay qu'il doit rencontrer, un ancien nazi qu'il a connu étant enfant dans les années 1930, il abat celui-ci.
Lors du procès, les témoins défilent et nous raconte l'histoire de Max, enfant juif à Berlin, recueilli par des résistants Allemand puis réfugié en France…


 








Cette adaptation libre d'un roman de Kessel est rentrée dans l'histoire surtout pour Romy, ici dans un double rôle, qui hante le film de son désespoir mis à nu.
Deux scènes sont inoubliables : les larmes de Romy en voyant le jeune Max vouer du violon (son fils David est mort pendant le tournage) et la scène finale de l'étreinte et la déclaration d'amour du personnage joué par Piccoli et celui de Romy (les cinéphiles comprendront).
Film politique socialiste un peu bas du front mais l'histoire et l'interprétation est admirable, faisant de ce chant du cygne de notre Allemande préférée une œuvre poignante et admirable.

























GOOD BYE, LENIN ! DE WOLFGANG BECKER 2003

 





Synopsis :

En RDA, Christiane élève seule ses deux enfants après que son mari se soit fait la malle à l'ouest.
En octobre 1989, Alexander et Ariane, maintenant jeunes adultes, n'ont plus vraiment l'âme communiste, sentant déjà les changements de l'automne, mais Christiane est quand à elle restée fidèle aux utopies communistes.
Lors d'une manifestation pour la liberté où Christiane voit son fils frappé par les policiers, celle-ci est victime d'un infarctus et sombre dans le coma.
Elle se réveille en juin 1990, le mur est tombé et l'Allemagne réunifiée.
Les médecins conseillent à Alexander et Ariane d'éviter à leur mère une émotion trop forte qui pourrait lui être fatal.
Alexander va entreprendre de tout cacher à Christiane des récents bouleversements de l'Allemagne…


 









Cette comédie dramatique fut un succès surprise à l'époque, depuis Wenders et Fassbinder, les cinéphiles avait rarement l'occasion de s'enthousiasmer pour les films teutons (à l'exception de films comme "Cours Lola Cours" ou "L'expérience" par exemples parsemés).
Il s'agit ici avant tout un film sur l'amour d'un fils pour sa mère, ensuite d'une comédie plutôt neutre sur la chute du bloc communiste qui actera également la fin du siècle précédent.
On sent que le réalisateurs aime beaucoup Kubrick et le style rappelle beaucoup certains films d'Almodovar, surtout ceux tournés entre 1988 et 2000.
Une réussite, qui mérite sa bonne réputation.























LE TRAIN DE PIERRE GRANIER-DEFERRE 1973

 





Synopsis :

En mai 1940, la débâcle est proche.
Julien, sa femme enceinte et sa fille fuient leur village dans les Ardennes comme beaucoup de civils et montent dans un train en partance de l'Ouest.
Julien doit cependant monter dans le dernier wagon avec une population assez bigarrée constituée d'un réfugié Espagnol, un déserteur, une prostituée, une fille-mère et une femme qui ne parle pas, étant plutôt méfiante.
Julien et celle-ci, qui s'appelle Anna et est Juive-Allemande vont se connaître et s'aimer sous les bombardements Allemand jusqu'à La Rochelle…










Le réalisateur et Romy Schneider entament leur collaboration avec ce film se passant pendant cette période peu racontée au cinéma qui est celle entre le début de la Deuxième Guerre et la débâcle puis l'occupation qui en résultera.
Une histoire poignante, très bien écrite, illustrée par quelques images d'époque.
Schneider et Trintignant ont vécu cette période de l'histoire chacun de leur côté de la frontière Franco/Allemande (Magda Schneider était l'actrice favorite d'Hitler), d'ailleurs Romy était une anti/nazi viscérale et ne se faisait pas prier pour jouer un rôle comme celui d'une juive-Allemande.
Un très bon film, à l'époque où le cinéma Français en produisait un par semaine.
Granier-Deferre et Schneider remettront le couvert avec "Une Femme À Sa Fenêtre" en 1976.





















samedi 27 novembre 2021

STARSKY ET HUTCH 1975/1979

 







Synopsis :

La vie et les enquêtes de deux flics d'une ville de Californie.
Starsky, brun, New-yorkais et arpentant les rues aux bord de sa Ford Gran Torino à bandes blanches.
Hutch est blond, écolo, mange bio, est de bonne famille et préfère des véhicules moins m'as-tu-vu.
Ils sont coéquipiers et comme des frères, opèrent en civil et ont une sorte d'escroc débrouillard, habillé en maquereau comme indicateur préféré ainsi qu'un chef obèse et soupe au lait, mais loyal…









Les deux flics les plus connus des années 1970 pour cette série se situant entre le style des films de Blacksploitation, le Nouvel Hollywood, un peu les premiers "Inspecteur Harry" et pour finir "Serpico" sorti la même année.
Les deux premières saisons sont un modèle du genre et frisent la perfection : de la musique Soul/Funk de Schifrin puis de Tom Scott du générique, à l'action appuyée dans des histoires parfois glauques et osées (surtout pour une série produite par Aaron Spelling), on sera bien en peine de trouver des défauts (peut-être des épisodes comme celui où John Saxon joue un vampire).
La troisième saison accuse quand à elle une légère baisse de qualité, les histoires s'éloignant parfois du style thriller pour glisser vers un spectacle plus familial.
La quatrième et dernière saison ressemble plutôt à du "Shérif, fais-moi-peur" et est celle de trop, rattrapée à peine par les derniers épisodes qui renouent avec une certaine noirceur salutaire.






















LA BALANCE DE BOB SWAIM 1982

 






Synopsis :

Belleville, ses putes, ses dealers et ses punks.
Le truand Massina y règne en maître et la nouvellement formée Brigade Territoriale arrive à travailler avec ses indics, proche de la rue.
Un des meilleurs indics se fait tuer par les hommes de Massina.
Un flic de la Brigade, l'inspecteur Palouzi, décide de faire chanter Dédé, un ancien voyou de Massina et sa compagne Nicole, une prostituée pour balancer le truand…










Un polar ultra-réaliste sur les méthodes de la police d'alors (les choses ont bien changées depuis), qui sent la crasse et l'urine et qui décrit également le changement  ethnique dans le business du trafic de drogue.
"La Balance" est encore plus radical que "Tchao Pantin" dans le style naturaliste qui fut un des moteurs du genre du néo-polar Français.
Le regretté Philippe Léotard trouve ici un rôle à la mesure de son talent, très proche de l'écorché alcoolique qu'il était dans la vie.
Maurice Ronet, déjà malade et émacié nous délivre aussi une belle prestation et que dire de Nathalie Baye qui enfin se révèle après des rôles plus mineurs.
Un des meilleurs polars des années 1980.






 














MORT D'UN POURRI DE GEORGES LAUTNER 1977

 






Synopsis :

Le député Dubaye tue son collègue Serrano qui tenait un journal dans lequel était répertorié toutes les malversations, pots-de-vin et autres magouilles des politiciens, financiers et même policiers de la République Française.
Dubaye est joué par Maurice Ronet et se fait donc tuer assez rapidement.
Xavier Maréchal, le meilleur ami de Dubaye qui lui servait d'alibi, récupère le carnet explosif que tout le monde voudrait.
Petit à petit les menaces, propositions et morts brutales vont parsemer la vie du héros…











Ce thriller politique produit par Delon est l'adaptation d'un polar par le maître Audiard qui y a mis tout ce qu'il pensait de la politique et du libéralisme entre autres choses.
Œuvre anarchique à l'état pur au casting solide et au suspense constant, dirigé par un Lautner qui n'avait plus rien à prouver, le genre de cinéma d'homme que seul un Olivier Marshal ou Audiard fils seraient en mesure de produire aujourd'hui.
La tirade de Kinski dans son château de Sologne ou celle, finale du héros sont du grand art.






















lundi 15 novembre 2021

SUPER JAIMIE 1976/1978

 






Synopsis :

Jaime Somers est une ancienne championne de tennis et l'amie de Steve Austin, le fameux homme de trois milliards.
Après un accident de parachute, elle perd son bras droit, ses jambes et son ouïe droite.
Comme pour son ami cosmonaute, l'OSI va lui doter de membres bioniques ainsi que d'un système lui procurant une audition démultipliée, devenant ainsi une agente et espionne pour la sécurité américaine…








 
Une série de trois saisons qui vise un public plus adulte et qui est largement de meilleure qualité que "L'homme Qui Valait Trois Milliards", et ce, pour plusieurs raisons :

Avant tout Lindsey Wagner est une bien meilleure actrice que Lee Majors.
Ensuite les histoires se focalisent plus sur les sentiments, l'humour et l'émotion (le côté adulte) que sur la science fiction fauchée de beaucoup d'épisodes de l'homme bionique qui ont un niveau nanardesque de compétition olympique.
Enfin les personnages secondaires sont plus développés et l'introduction du chien bionique (travail impressionnant du dresseur) est une bonne idée.
Petit bémol en  ce qui concerne la deuxième moitié de la dernière saison qui justement nous ressort les extra-terrestres à deux dollars et des effets spéciaux ridicules.
Comme l'homme bionique, les doubles épisodes sont généralement bien meilleurs que les simples histoires bâclées en 50 minutes.
"Super Jaime" est devenue une icône des années 1970 comme les "Drôles De Dames" à la même époque et saura séduire petits et grands sans aucun doute.




















mardi 9 novembre 2021

BIBI FLASH : VIE PRIVEE 1984

 


Single de Bibi Flash, chanteuse qui n'a jamais vraiment eu une carrière à la mesure de son talent comme Agathe, Buzy, Laurie Destal ou Atlantique par exemple.
Sorti un an après le seul vrai tube de la chanteuse, "Histoire d'Un Soir", et bénéficiant d'un clip, ce morceau de Funk/Rap est d'excellente facture.







jeudi 4 novembre 2021

L'HOMME QUI VALAIT 3 MILLIARDS 1973/1978

 






Synopsis :

Son nom est Steve Austin, astronaute ayant marché sur la lune.
Après un grave accident d'avion, il en ressort tout juste vivant.
Le gouvernement Américain décide de le sauver en remplaçant ses membres et son œil gauche détruits, par des prothèses bioniques qui en font alors un homme aux capacités décuplés, en somme le meilleur.
Devenu agent pour le Bureau Gouvernemental de l'Information scientifique il vivra de nombreuses aventures lors de 5 saisons ayant émerveillé les enfants dans les années 1970...










C'est une série d'action/science fiction teintée d'humour et plutôt bon enfant que ces aventures de Steve Austin (pas le catcheur), son patron Oscar Goldman et quelques personnages récurrents dont Jaimie Sommers qui aura sa propre histoire comme tout le monde le sait.
Le personnage est montré comme fort mais bizarrement se fait très facilement et souvent assommer (le gars a la nuque fragile), les effets spéciaux sont plutôt fauchés (surtout lors de la première saison), les scénarios sont écrits à la va-vite et contiennent de nombreuses incohérences et raccourcis.
Quelques épisodes sortent du lot quand les scénaristes décident de sortir des sentiers battus, souvent lors des épisodes double et des pilotes d'ailleurs.
Lee Majors est un acteur correct mais pas sensationnel, suffisamment néanmoins pour distraire le tout venant, c'est-à-dire le public familial auquel ce produit est destiné.
Reste les années 1970, sa liberté, sa musique et son insouciance, ce charme irrésistible dans lequel la génération X a grandi et qui sait toujours charmer l'homme de désormais 50 ans qui écrit ces lignes.