LES HOMMES DU PRESIDENT DE ALAN J. PAKULA 1976

 

Synopsis :

En juin 1972, des hommes s'introduisent dans l'immeuble du Watergate, alors siège du Parti Démocrate, mais se font tout de suite arrêter avant de pouvoir poser des micros, tout ça en pleine primaires des présidentielles.

Deux journalistes du Washington Post, devant certaines incohérences de l'enquête un peu vite bâclée, se doutent que l'affaire est susceptible de  remonter jusqu'au sommet de l'état quand le nom du responsable de la campagne de Nixon apparait…

Cette adaptation du livre des deux journalistes en question servira de modèle à bien d'autres films de thriller d'investigation politique comme "Mille Milliards De Dollars" de Verneuil ou "JFK" de Oliver Stone par exemple.

Plus l'enquête avance et plus il faut s'accrocher tant les tentacules de la pieuvre s'allongent irrémédiablement.

Du bon travail que cette œuvre produite par Redford, récompensé par quatre Oscars.

KOOL & THE GANG : LIGHT OF WORLDS 1974

 

Avant de se laisser aller à la facilité, mais avec talent, le groupe du New Jersey faisait du Jazz/Funk et plus généralement du Funk à ses débuts.

Voici le titre éponyme de l'album "Light Of Worlds" où on peut trouver le monument de Smooth Jazz qu'est "Summer Madness".

LENNY DE BOB FOSSE 1974

 

Synopsis :

L'évocation de la vie de Lenny Bruce, comique provocateur, cynique et sans tabous, de ses débuts dans des cabarets miteux de New-York dans les années 1950, à sa mort par overdose en 1966 à 40 ans en passant par sa rencontre avec la mère de sa fille, une stripteaseuse qu'il épousera, et ses démêlés avec la police et la justice pour "obscénité" en autres choses…

Lenny Bruce était une sorte de croisement entre Coluche, Bedos et Bigard et est considéré comme un des plus grands comiques Américain.

Hoffman y met de sa personne, comme souvent à l'époque et aurait mérité l'Oscar pour sa performance qui est la raison principale de regarder ce film.

L'autre serait la surprise Valérie Perrine, connue alors plus pour sa plastique que pour ses talents d'actrice qu'elle nous montre ici.

La forme du reportage et interview, le tout dans un style inspiré en noir et blanc, finit de nous convaincre.

Un mini classique du Nouvel Hollywood.

 

LES MOISSONS DU CIEL DE TERRENCE MALICK 1978

 

Synopsis :

En 1916, à Chicago, Bill est ouvrier, a une jeune soeur Linda et une petite amie Abby.

Lors d'une dispute avec son contremaître, il le tue et doit s'enfuir fissa avec les deux jeunes femmes.

Les trois débarquent au Texas et travaillent dans un champ pour un propriétaire fermier, Bill et Abby se faisant passer pour frère et soeur.

Bill apprend que le propriétaire, trentenaire et célibataire, est mourant et quand celui-ci commence à avoir des sentiments pour Abby, le second échafaude un plan visant à les faire marier pour toucher l'héritage…

Ce deuxième film de Malick, qu'on peut résumer à un mélange de "La Ballade Sauvage" et de certains romans de Steinbeck frappe tout de suite par sa photographie recherchée, sa narration en voix off et son style contemplatif durant sa première heure.

Une œuvre admirable, quoique légèrement surestimée à mon gout (un scénario assez minimaliste par exemple), réhaussée de la partition du Maestro Morricone.

Un très bon film donc, mais pas un chef-œuvre pour autant.

 

LTJ BUKEM : VIEWPOINT 2000

 

Un autre extrait de l'excellent album "Journey Inwards" du producteur Londonien, sorti sur son label Good Looking Records, un des meilleurs labels de Jungle/Drum'N'Bass.

COMMENT REUSSIR QUAND ON EST CON ET PLEURNICHARD DE MICHEL AUDIARD 1974

 

Synopsis :

Robinaud habite encore chez sa mère à 50 ans et est VRP, tentant de vendre un vermouth frelaté en apitoyant les cafetiers avec des histoires de miséreux.

Bizarrement, le fait d'être nul et con va pourtant lui permettre de gravir les échelons de la réussite, principalement grâce à certaines  femmes qui n'en reviendront pas de voir un tocard pareil…

Le dialoguiste offre à Jean Carmet un rare rôle principal entouré d'un casting de qualité (Marielle, Rochefort, Audran, Birkin).

Quelques fulgurances ci et là, une pointe de Baudelaire et quelques moments polissons pour cette comédie un peu meilleure que certains nanars réalisés par Audiard.

LE CRI DU CORMORAN LE SOIR AU-DESSUS DES JONQUES DE MICHEL AUDIARD 1971

 

Synopsis :

Alfred est un jean-foutre qui pense qu'il va devenir millionnaire en passant ses journées en jouant aux courses avec l'argent qu'il emprunte.

Il se fait kidnapper par des gredins qui le forcent à voyager jusqu'à Istanbul dans un cercueil, habillé d'un veston au rembourrage étrange.

Sur la route, le cercueil se fait kidnapper par d'autres gredins et là, tout part en sucette…

Dans les comédies réalisées par Audiard, il faut la plupart du temps mettre son sens logique à l'entrée du cinéma (comme pour les films de Bertrand Blier).

"Le Cri Du Cormoran" est l'adaptation très large d'un roman de gare et le surréalisme le dispute ici au burlesque débridé. 

Quelques bon moments ici et là, de plus il reste les dialogues du maître parfois inspiré.

Pour les fans en priorité.

ELLE BOIT PAS, ELLE FUME PAS, ELLE DRAGUE PAS , MAIS...ELLE CAUSE ! DE MICHEL AUDIARD 1970

 

Synopsis :

Germaine rêve de Monté-Carl' mais pas de bol pour elle qui est simplement femme de ménage pour respectivement une vedette de la télé, future première dame de France (et qui ressemble à Brigitte Macron, ça tombe bien), un employé de banque obsédé sexuel aux fantasmes bizarres et un prêtre éducateur.

La vedette se fait passer pour vierge alors qu'elle a un passif dans la prostitution, l'employé vient de dessouder un collègue qui essayait de le faire chanter après avoir découvert qu'il piquait dans la caisse et le prêtre arrondit ses fins de mois en se travestissant dans une boîte de nuit, ainsi Germaine compte bien profiter de ces petits secrets qui vont amener les trois protagonistes à se faire chanter mutuellement…

La comédie la plus célèbre d'Audiard réalisateur, entouré de ses amis Blier et Mireille Darc, ainsi qu'Annie Girardot qui verra sa carrière prendre un second souffle et Sim qui profitera aussi du succès de ce délire inventif et inspiré qui donnera une "suite" plutôt ratée.

On sera bien en peine de trouver un défaut à cette douceur qui a ma préférence dans les réalisations d'Audiard où on trouve à boire et à manger.

FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES CANARDS SAUVAGES DE MICHEL AUDIARD 1968

 

Synopsis :

Rita est belle et ne pense qu'au pognon et comment sa principale qualité peut lui permettre d'en palper (bref, une femme quoi !)

Mais la coquine se fait doubler par son Jules Fred qui se fait doubler à son tour par Charles "le Téméraire" qui est le sosie de Bertrand Blier mais en plus con.

Mais Rita a un atout autre que ses charmes, celui de sa tante Léontine, au CV long comme un jour sans Côtes du Rhône et qui déteste les malfaisants…

Ce premier méfait de l'épée Audiard est aussi considéré comme sa meilleure réalisation.

Plusieurs atouts sont à mettre au crédit de ce documentaire sur la délinquance du troisième âge : Marlene Jobert, ingénue et mignonne à faire céder toutes les digues, notre Nanard préféré ici complètement en roue libre, Françoise Rosay qui trouve ici une variation de ses personnages du "Cave Se Rebiffe" et de "La Métamorphose Des Cloportes" et pour le dessert, un burlesque et un portnawak assumé.

Une bonne partie des répliques de l'œuvre est rentrée dans le patrimoine Français.

Seul petit bémol, le film a un ventre mou au bout d'une l'heure (comme beaucoup de films) mais la première grosse demi-heure est parfaite.

CHOBIZENESSE DE JEAN YANNE 1975

 

Synopsis :

Mastard essaie de survivre tant bien que mal avec ses pièces de théâtre musicales fauchées et interprétées des artistes amateurs médiocres.

Il sollicite l'aide de son ex-compagne, douée, intransigeante et ambitieuse intellectuellement mais se fait rembarrer.

Néanmoins le même soir, il rencontre de riches marchants d'armes et réussit tant bien que mal à se faire financer un spectacle musical sur le thème de l'acier et des armes.

Lors de la première, le spectacle est envahi par des cons d'extrême gauche pacifiques (les verts d'aujourd'hui pour situer) et la réputation du show est définitivement ruinée.

Acculé par les dettes contractées par ses riches créanciers, Mastard propose à ceux-ci de monter un show olé-olé qui finira par devenir un authentique show porno, dans le même temps le metteur en scène devient complètement dingue d'un compositeur de musique fauché et psychotique, voyant en lui le nouveau Mozart…

 

Une œuvre douce-amère qui connaitra le même succès que les pièces du scénario.

Certains passages esthétiques typiques des années 1970, certaines répliques (de plus en plus rares néanmoins) et une fin nihiliste valent quand même la vision de ce quatrième film de Jean Yanne.

LES CHINOIS À PARIS DE JEAN YANNE 1974

 

Synopsis :

Les Chinois envahissent l'Europe et débarquent en France, sans violence car sous la panique, les Français sont trop occupés à se battre entre eux.

Le gentil système Marxiste-Léniniste, dont l'humanisme n'est plus à prouver, se répand également sans difficulté.

Devant une collaboration parfaite de tout le monde, certains essaient néanmoins de tirer leur épingle du jeu tel Régis Forneret, tenancier d'un Sex Shop à côté de Notre-Dame qui va vite se faire plein de blé sur le dos des communistes…

Ce troisième film de Yanne est une superproduction se moquant des Français pas compliqués quand il s'agit de collaborer avec l'envahisseur.

Tourné à l'époque où la Chine n'était pas encore l'usine du monde pour notre plus grand malheur, produisant ainsi de la camelote qui dure à peine le temps de la garantie, une époque où l'utopie communiste et surtout le terrorisme d'extrême gauche était à son apogée, cette comédie nous offre quelques bons moments mais on est loin de l'inspiration des deux premières comédies de notre ours préféré.

La séquence de l'instauration du "permis de circuler" et du "couvre-feu" feront aujourd'hui rire… jaune !

  

MOI Y'EN A VOULOIR DES SOUS DE JEAN YANNE 1973

 

Synopsis :

Benoît Lepape est gestionnaire dans une grosse boîte internationale, au désespoir de sa famille gauchiste dont le plus illustre représentant est son oncle syndicaliste Adrien Colbart, secrétaire général de la CGI.

Lepape est converti au capitalisme mais en même temps cynique et un peu anar est c'est aussi pour cela qu'il se fait virer de sa boîte.

Notre héros, tout dépité va alors se rapprocher de son oncle d'extrême gauche pour insuffler les méthodes capitalistes au monde du syndicat dans le but ultime d'arriver à faire de chaque salarié un petit patron autogestionnaire…

Ce deuxième pamphlet s'attaque aux syndicalistes, au gauchistes et au capitalisme (et encore un peu aux catholiques comme le premier, ainsi qu'au féminisme naissant et à la culture nationale de la grève pour tout et pour rien).

Un peu moins cohérent que "Tout le monde", un peu plus en roue libre, avec une certaine dose d'absurde et de surréalisme mais contenant de bons moments avec toujours le gage de qualité qu'est le père Blier et en prime le groupe culte de Jazz Progressif Magma.

LTJ BUKEM : JOURNEY INWARDS 2000

 

Titre éponyme du premier album du producteur de Jungle Britannique, l'une des têtes de file de cette Jungle atmosphérique/jazzy que l'on nomme Intelligent Drum'N'Bass.

TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL DE JEAN YANNE 1972

 

Synopsis :

Gerber est journaliste à Radio Plus et s'en revient d'un pays d'Amérique Latine après que les bandes de l'interview d'un "libérateur" (le genre révolutionnaire du peuple voulant chasser une dictature pour instaurer la sienne) lui aient été confisquées par celui-ci.

Revenu en France, il constate que sa radio a bien changée, en effet c'est désormais Jésus du sol au plafond car Jésus fait vendre.

Gerber, intransigeant, incorruptible et anar de compétition va se faire un plaisir de faire sa propre révolution…

Ce premier film de Yanne s'attaque à la radio et à la religion mais pas que, les "journalistes de terrain", la politique, la hiérarchie, les faux-culs, les médecins de radio (tiens, tiens) la publicité et à peu près tout ce qui lui passe par la tête. 

Le cinéaste bleu-bite nous sert ses plats en chanson et peut s'appuyer sur une légion de seconds couteaux dont le non moins anar Daniel Prévost en faux derche mangeant à tout les râteliers.

Les féministes hurleront au pelotages de demoiselles en jupe courte car oui, c'était les années 1970.

Et pour finir et c'est cadeau, le produit contient des morceaux entiers de Bernard Blier.

"Tout le monde" est probablement le meilleur film de son auteur, un délice d'irrévérence pour fin gourmet.