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vendredi 30 avril 2021

IN DEEP : FROM THE DEPTHS 1996

 


Titre éponyme du premier EP de ce collectif de DrumN'Bass Britannique qui faisait ce qu'on appelait de l'Intelligent Jungle, c'est-à-dire une Jungle atmosphérique et deep.






SUR LES QUAIS DE ELIA KAZAN 1954

 





Synopsis :

Un syndicat règne sur les quais de New-York de manière mafieuse et ceux qui veulent moucharder se retrouvent vite au mieux grillé dans le métier, au pire refroidis.
Terry Malloy est un ancien boxeur raté qui rend des "services" au syndicat dans lequel son frère ainé est le bras droit.
C'est justement après un service qui a mal tourné que Terry va rencontrer la soeur de la victime et celui-ci va commencer à gamberger et être tiraillé par les sentiment qu'il commence à ressentir pour la blonde éplorée et le fait de protéger son frère en ne dénonçant pas les méthodes du syndicat…








Un classique qui fait penser au réalisme poétique Français des années 1930, qui cimentera le statut de Brando et porté par les acteurs de "la méthode" comme Rod Steiger et Karl Malden et la presque débutante Eva Marie Saint.
Un des films qui ont révolutionné le jeu d'acteurs, donc, et contribué à moderniser le Septième Art et influencer les acteurs, réalisateurs qui feront ce que l'on nommera le Nouvel Hollywood 10 ans plus tard.
Quelques faiblesses (les scènes de romance) mais une bonne dernière demi-heure dont la fameuse scène du taxi, devenue mythique.
L'œuvre de Kazan recevra 8 Oscars et un Lion d'Or.


















GAZZARA : WEST 42ND STREET ET CHANGE 1995

 


Titres du premier album de ce groupe Italien de Jazz-Funk (à l'époque, on appelait ça de l'Acid Jazz) crée par Francesco Gazzara.
Une découverte récente que je tenais à faire partager.











jeudi 29 avril 2021

L'EQUIPEE SAUVAGE DE LASZLO BENEDEK 1953

 





Synopsis :

Johnny et sa bande de motards s'installent dans une petite ville de Californie, une autre bande arrive et les voyous se frittent puis partagent des bières ensemble en saccageant tout ce qui se présentent à eux.
La tension monte chez les habitants et forcément ce qui devait arriver arriva…





 


Dans "Un Tramway Nommé désir", Brando conquérait les spectatrices, dans celui-ci, le marmonneur en Perfecto va subjuguer les spectateurs mâles et influencer les futurs rockeurs ainsi que des gars comme James Dean.
Un scénario un peu simpliste et un traitement un peu trop Hollywoodien d'un sujet de société de l'époque mais il n'en reste que ce "Wild Bunch" est un des films américains les plus iconiques des années 1950 qui nous amènera des films comme "La fureur De Vivre", "Les Anges De L'enfer" ou "Easy Rider".
















lundi 26 avril 2021

JEREMIAH JOHNSON DE SIDNEY POLLACK 1972

 





Synopsis :

Dans les années 1850, Jeremiah Johnson décide de quitter l'armée et de vivre dans les Montagnes Rocheuses, hors de toute civilisation.
Au début, et en plein hiver, l'apprentissage de la survie va être dure, par chance il va tomber sur un vieil hermite un peu fêlé qui va lui apprendre bien des choses pour survivre dans ce territoire hostile peuplé de nombreuses tribus indiennes…








Inspiré de la vie de John Johnson, ce western introspectif décide de jouer le réalisme et de refuser l'angélisme.
Une poésie et un lyrisme typique des années 70 et du Nouvel Hollywood pour ce film qui s'approche plus de "Délivrance" de Boorman que de "Little Big Man" d'Arthur Penn.
Robert Redford y trouve ici un de ses rôles les plus marquant.

















dimanche 25 avril 2021

CATCH-22 DE MIKE NICHOLS 1970

 





Synopsis :

Dans une base aérienne Américaine sur une île de la Méditerranée, lors de la deuxième Guerre Mondiale.
Le capitaine Yossarian essaie tant bien que mal de se faire réformer, ses supérieurs apparemment devenus fous augmentant constamment les missions de vols très dangereuses, mais est empêché par un paragraphe du règlement, le fameux paragraphe 22.
Il est poignardé au début du film et la suite n'est que délire noir onirique filmé par le Maestro Nichols…








Une comédie surréaliste très ironique sur le fait que la guerre ne serait qu'une opération commerciale dont le but serait de créer des franchises, avec un casting réunissant Orson Welles, Dalio, Anthony Perkins ainsi que les jeunes Martin Sheen et John Voight.
Des idées de génie sur presque chaque plan, comme dans "Le Lauréat", et une absurdité inspirée qui rappelle certains films de Fellini ou de Buñuel, et qui peut parfois faire penser à "Johnny s'en va-t-en guerre" de Dalton Trumbo.
Sorti la même année que M.A.S.H., "Catch-22" fera un four alors qu'il est bien supérieur à la farce de Robert Altman, dans la mesure où on comprend bien le niveau allégorique et certaines subtilités de l'intrigue qui n'est la plupart du temps que le fruit de l'esprit du personnage principal.
L'œuvre aurait mérité beaucoup plus La Palme d'Or (que M.A.S.H. a obtenu), de mon point de vue.



















samedi 24 avril 2021

LA POURSUITE IMPITOYABLE DE ARTHUR PENN 1966

 





Synopsis :

Bubber Reeves, un jeune homme d'une petite ville du Texas, s'est échappé de prison avec un collègue. Celui-ci qui commet un meurtre pendant la cavale et abandonne Reeves avec ses problèmes.
Dans la ville en question, la nouvelle se répand rapidement et va bien vite plonger celle-ci dans une paranoïa que l'alcool du samedi soir ne va pas arranger.
Le sheriff Calder, à peu près le seul homme doué de raison dans la ville, va devoir gérer tout ça …








Un policier à fort suspense et avec une tension constante, le tout saupoudré d'un message politique et social implacable.
Le cinéaste a un peu renié le film, le montage lui ayant échappé comme ça arrive souvent à Hollywood, alors que le résultat reste néanmoins excellent.
Le sujet social de la mentalité d'une petite ville de province est assez universel et parlera à beaucoup de personnes.
Brando, Redford et Jane Fonda (les deux derniers n'étant pas encore des stars en 1965), ainsi que Robert Duval pour les plus connus balisent le tout.
















vendredi 23 avril 2021

MICKEY ONE DE ARTHUR PENN 1965

 





Synopsis :


À Detroit, un comique a voulu emprunter de l'argent à la mafia et est depuis dans de beaux draps.
Il s'enfuit en brûlant tout ses papiers et quatre ans après se retrouve à Chicago tentant de survivre sous le nom de Mickey One.
Ayant repris la scène, il tape dans l'œil d'un patron de boîte qui veut le faire jouer dans le centre ville.
Très vite, la paranoïa du comique va prendre le pire sur lui…








Un troisième film bien déjanté pour Arthur Penn, qui ressemble (un peu) à certains polars de Kubrick, certains Hitchcock mais surtout à du Louis Malle, Melville ou Godard...bref du cinéma Européen alors en pleine Nouvelle Vague.
Le cinéaste se fait plaisir en tissant son scénario surréaliste qui n'est que l'occasion de se confronter aux maîtres précités et à nous proposer quelques belles scènes oniriques.
Le film sera un four et a presque coûté à Penn sa carrière mais mérite sa réputation réévaluée de curiosité pour cinéphiles et fans de David Lynch.














PAPILLON DE FRANKLIN J. SCHAFFNER 1973

 





Synopsis :

Au début des années 30, Henri "papillon" Charrière et Louis Delga sont condamnés aux travaux forcés en Guyane.
Papillon n'a qu'une idée en tête, celle de s'évader, et le fait que son nouvel ami a sur lui une belle somme d'argent pourrait lui servir.
Une première tentative échoue et Papillon est condamné à 6 mois de mitard, et ce, dans l'obscurité totale et une ration réduite car il refuse de donner son riche ami.
Sorti du mitard au bord de la folie et vieilli, il décide de remettre le couvert avec deux autres détenus…









Tiré du roman semi-autobiographique du vrai Charrière et réécrit par Dalton Trumbo, "Papillon" est l'occasion d'une performance exceptionnelle  de Steve McQueen qui nous prouve encre que le statut de légende du "roi du cool" n'est pas usurpé.
Dustin Hoffman est excellent dans le rôle de l'ami riche et souffreteux qui trouve en notre héros un ange-gardien.
De l'action et beaucoup de psychologie sont au programme de ce modèle du film d'évasion qui tient en haleine le spectateur pendant 2 heures et demi.


















dimanche 18 avril 2021

LA DERNIERE SEANCE DE PETER BOGDANOVICH 1971

 





Synopsis :

Au début des années 50, dans une petite ville du Texas, le film nous propose de suivre la vie de quelques habitants et en particulier de jeunes hommes et femmes dont Sonny et son pote Duane, leur rapports à l'école, aux adultes, aux amours, à la société Américaine qui était en train de changer au prémices de la génération Beat et au cinéma qui est pratiquement le seul lieu social et de distractions…










Deuxième film du critique de cinéma et metteur en scène à Broadway qui se base sur un livre de 1966.
Les personnages sont ici très bien écrits, que ce soit les jeunes ou les adultes et sont filmés au plus près de leurs émotions.
Le cinéaste fait appel à des débutants (Bottoms qui n'avait tourné que "Johnny s'en va-t-en guerre" de Dalton Trumbo, Sybill Shepherd et Jeff Bridges) et quelques acteurs confirmés comme par exemple la toujours fantastique Ellen Burstyn.
Les deux heures que durent ce film sont assez fascinantes, il est moins ici questions de marginaux comme dans beaucoup d'œuvres du Nouvel Hollywood mais des relations entre générations (dont certaines très intimes). 
Que ce soit le découpage, l'interprétation ou la photographie, "La dernière Séance" est une réussite complète qui a été récompensée et qui est devenu un classique à l'influence énorme comme le furent "La Fureur De Vivre" ou "L'équipée Sauvage" en leur temps.






 












THE LAST MOVIE DE DENNIS HOPPER 1971

 





Synopsis :

Kansas, un cascadeur est au Pérou pour tourner un western.
Le film terminé, il décide de rester un peu avec une femme du village qu'il vient de rencontrer et peut-être de s'installer.
Au même moment, les villageois fabriquent de fausses caméras, perches et projecteurs et s'amusent à reproduire, en vrai, le film qui a été tourné et c'est Kansas qui va en faire les frais…









Devenu "bankable" après le succès du cultissime "Easy Rider", Hopper qui était bien imbibé et drogué à l'époque, part au Pérou pour nous offrir ce western mystique et psychédélique qui poursuit certaines expérimentations que l'on avait pu voir dans le film précité.
Le début nous fait penser à un croisement entre Peckinpah et Fellini, les nombreux flashbacks et le montage iconoclaste tentent de dérouter le spectateur et certaines images font penser à du Werner  Herzog.
Cette deuxième réalisation fut un échec sous tout les plans mais a depuis été réhabilité car effectivement "The Last Movie" a des qualités pour peu qu'on s'y laisse prendre.

















samedi 17 avril 2021

MACADAM COWBOY DE JOHN SCHLENSINGER 1969

 





Synopsis :

Joe Buck est un jeune Texan, grand et beau, qui décide de quitter sa ville pour gagner sa vie à New-York en tapinant de riches et vieilles femmes.
Arrivé dans la cité verticale, notre héros un peu naïf et inexpérimenté va vite découvrir ce qu'est la vie dans la jungle urbaine, et se retrouver sans domicile et sans le sou, un peu à cause de Rizzo, un petit estropié arnaqueur et voleur qui lui a piqué ses derniers billets.
Les deux vont pourtant unir leur misères…








Le thème de la différence entre le nord et le sud des Etats-Unis, la campagne et la ville, les loqueteux et les nantis, des marginaux et des rebelles, tout ça est traité dans ce qui est devenu le maître-étalon (et je ne parle pas du personnage du cowboy) de ce genre qu'on appellera le "Buddy Movie".
À la fois comédie et drame, assaisonné de scènes psychédéliques et underground se rapprochant d'un Paul Morrissey (qui apparait dans le film) ou d'un Warhol qui s'aurait filmer, ce film porté par un encore vert John Voight et Hoffman dans son époque dorée est devenu un classique.





 










MIRACLE EN ALABAMA DE ARTHUR PENN 1962

 





Synopsis :

Tiré de l'histoire autobiographique d'Helen Keller, situé peu après la guerre de sécession.
Helen est devenue sourde et aveugle à l'âge de dix neuf mois après une fièvre intense, enfermée dans son propre monde, elle est sujette a des épisodes de violences intenses.
Leur parents aisés décident de faire appel à une jeune mal-voyante, Anne Sullivan, élève douée d'une école d'handicapés du Massachusetts pour essayer d'éveiller Helen qui a maintenant une dizaine d'années…








Adaptation de la même pièce d'Arthur Penn, tirée donc de cette biographie, qui a triomphé à Broadway au début des années 60.
Les mêmes actrices sont employées ici et abattent un boulot phénoménal, qu'elles connaissent donc par cœur, autant physique que psychologique.
Certains effets visuels lors des séquences de souvenirs d'Anne Sullivan sont remarquables.
On est subjugué par l'interprétation impressionnante de Patty Duke, notamment dans la scène centrale du repas de presque dix minutes où Anne Sullivan essaie d'apprendre à Helen à se servir d'une cuillère.
Ce deuxième film du cinéaste n'est pas rentré autant dans l'histoire que "Bonnie And Clyde", "Little Big Man" ou même "Missouri Breaks" mais est le genre d'œuvre qui marque le spectateur encore  longtemps après l'avoir vue.


















jeudi 15 avril 2021

ALICE'S RESTAURANT DE ARTHUR PENN 1969

 





Synopsis :

Arlo Guthrie, l'artiste de Folk et fils de la légende Woody Guthrie, est convoqué pour le service militaire et pour après partir au Viêt-Nam.
À la première journée d'incorporation (les trois jours de là-bas) il échoue à se faire réformer.
En attendant d'être convoqué pour la suite, il décide d'aller voir ses amis Ray et Alice, hippies comme lui, qui viennent d'acheter une église et qui sont en train de monter un restaurant.
Dans le même temps, son père se meurt dans un hôpital New-yorkais …








Une comédie sociale semi autobiographique inspirée d'une chanson d'Arlo Guthrie de 1967 et de sa vie personnelle cette même année où son père est mort.
Film assez plaisant, avec de bons passages dont certains cyniques et politiques mais toujours bon enfant.
L'artiste est un acteur correct, Pat Quinn qui joue le rôle d'Alice (qui a vraiment existé) est charmante en plus d'être convaincante et la musique de bon aloi.
Moins mémorable que certains classiques d'Arthur Penn, ce film est devenu néanmoins une œuvre culte et même un classique de la contre-culture hippie.

















lundi 12 avril 2021

CINQ PIECES FACILES DE BOB RAFELSON 1970

 





Synopsis :

Bobby vient d'un milieu aisé et aurait pu facilement devenir un pianiste reconnu sauf que, par rébellion, celui-ci a décidé de tailler la route et de vivre de petits boulots manuels, de se souler et de fréquenter des femmes pas futes-futes.
Sa copine du moment, Rayette, fan de country et pas compliquée, se retrouve enceinte en même temps que Bobby quitte son emploi dans un forage pétrolier.
En visite chez sa soeur pianiste, il apprend par elle que leur père a eu plusieurs attaques, est devenu un légume et est mourant.
Il décide de retourner chez lui, dans le Nord-Ouest, avec Rayette, sans trop savoir comment ça va se passer…









Le sujet des marginaux et les rebelles sont une des caractéristiques du Nouvel Hollywood, comme en témoignent des films comme  "L'Epouvantail", "Panique À Needle Park", "Un Après-Midi De Chien" ou "Easy Rider" parmi tant d'autres.
Le personnage de Bobby est l'un de ceux-ci, campé par un Nicholson qui nous montre toute l'étendue de son talent, y compris quand il doit pleurer devant son père qui ne le reconnait pas.
Un film social sur la différence entre les gens de rien et les plus nantis, qui flirte parfois avec le cinéma de Cassavetes.
Karen Black trouve ici un de ses rôles les plus marquant.