Synopsis : En 1988, Bobby tient une boîte de nuit fréquentée par des trafiquants Russes à Brooklyn et est fiancée à l'entraîneuse Amada. Son père et son frère sont tout les deux policiers sans que personne de son entourage ne le sache mais ceux-ci sont sur la traque du chef de réseau Russe et préviennent Bobby que désormais il sera surveillé...
Cette troisième offrande de Gray est un monument baroque et tragique digne des plus grands classiques Américains des années 70. Ce drame familial parfois Shakespearien et cette variation sur le fils prodigue, parlant de rédemption, de liens du sang et de destinée est superbement mis en scène, photographié et interprété par jusqu'au dernier des figurants. On voit où Olivier Marchal a puisé son influence (certains plans rappellent MR 73 sorti l'année d'après). Les cinéastes New-yorquais ont trouvés leur nouveau flambeau en la personne de Gray et peuvent dormir tranquille.
Synopsis : Dans cette comédie, on suit le boulot d'Eddie qui est fixeur dans un grand studio Hollywoodien, c'est-à-dire un gars qui résout tout les problèmes comme les relations avec la presse people où la gestion des tournages. Sur le plateau d'un Péplum, l'acteur principal se fait kidnapper par des communistes qui demanderont une rançon, un acteur de western de seconde zone se voit offrir une percée dans un rôle sérieux de composition et une actrice-nageuse populaire tombe enceinte...de dures journées attendent Eddie...
Une comédie assez plaisante sur un métier méconnu avec des personnages biens écrits et un portrait mordant des communistes qui, semble-t-il a échappé à la plupart des critiques de gauche. Les frangins terminent la décennie sur une bonne note avec leur meilleure comédie depuis "Burn After Reading", à croire que Clooney leur porte chance.
Synopsis : Un moment de la vie de galère d'un musicien Folk dans le Village à l'époque où Robert Zimmerman et Joan Baez se faisait également la main et les cordes vocales. Les désillusions s'enchaînent alors que son amertume fait doucement le vide autour de lui...
Ce portrait d'un musicien, d'un quartier et d'une époque, considéré comme un chef-d'oeuvre, me fait penser à un "Brother..." version crépusculaire où l'amertume du personnage tient compagnie à la guigne qui poursuit souvent les génies incompris et quelques références qui font penser à "L'Odyssée" d'Homère (le passage du voyage à Chicago et le nom du chat). Encore un bon film que je trouve néanmoins surestimé.
Synopsis : Une adolescente de 14 ans cherche à venger le meurtre de son père et pour cela engage un Texas ranger et un Marchal alcoolique, borgne et un peu anarchique pour traquer le coupable...
Remake du western de 69 avec John Wayne, plutôt inspiré avec comme héros une gamine déterminée et mature qui tient tête aux cowboys et gredins. La révélation pour l'interprète et un bon Jeff Bridges dans un personnage qui rappelle Jeffrey Lebowski sous certains aspect (soûlard, anar, grand gueule mais grand cœur). Seul le personnage du vilain est un peu en dessous de ce que le film nous en vend pendant 1 heure et quart. Un bon film donc, surtout pour l'actrice et Bridges.
Synopsis : En 1967, Larry est un professeur juif non titulaire, avec femme et enfants. En très peu de temps tout s'écroule pour lui : sa femme demande le divorce car elle a une liaison avec son meilleur ami, sa demande de titularisation est compromise après de fausses dénonciations, ses enfants lui posent des problèmes et son frère squatte son canapé en faisant de mystérieux dessins...
Après le passable "Burn After Reading", les Coen reviennent avec cette comédie Juive interprété pour la plupart par des inconnus. De bons moments (dont la bande son pour ma part) mais les frangins nous ont offert de meilleures rigolades. Surestimé.
Synopsis : Salvador était un réalisateur célébré mais en raison de multiples maladies entraînant des douleurs, il ne travaille plus. Il retrouve un acteur avec qui il s'était brouillé 30 ans auparavant, Alberto, qui l'initie à l'héroïne et qui est très intéressé par un texte auto-biographique d'Alberto...
Almodovar nous repropose un drame intimiste après "Julieta" avec ce très nostalgique film auto-biographique incarné par Banderas en sosie hypocondriaque et très impliqué. Autant il arrive à Almodovar de rater certaines de ses comédies, autant le réalisateur semble à l'aise avec le drame. Un très bon film du Maître Espagnol, au même niveau que "Julieta" pour la décennie 2010.
Synopsis : Dans ce film, on suit la journée de Oscar, un acteur qui joue une dizaine de rôles dans autant de déguisements, transporté en limousine : une romanichelle, une doublure de capture de mouvements, Monsieur Merde, un père de famille sévère, un accordéoniste, un tueur au couteau, un vieil homme mourant et un quidam résidant dans une résidence avec "femme et enfants"...
Le retour de Carax, 13 ans après "Pola X", et celui de son double Denis Lavant pour un film poétique qui retourne à l'esprit des deux premiers films de son auteur. De bons moments, d'autres aléatoires dans ce métrage qui peut s'aborder comme un film à sketch enrobé de quelques auto-citations ("Les Amants Du Pont Neuf surtout"). Beaucoup ont parlé de chef d'oeuvre à propos de celle ci...on va peut-être se calmer, mais elle est largement au-dessus de la médiocrité du cinéma hexagonal du XXIième siècle.
Synopsis : Kresten, fraîchement marié à la fille de son patron, apprend que son père est mort et qu'il devient donc responsable de son frère handicapé mental. Il revient à la ferme où il a grandi et démuni, cherche une aide à la personne. Liva postule, elle est en fait une prostituée...
Troisième film du dogme 95 que cette histoire champêtre qui traite du thème du handicap, très à la mode à l'époque. Une réussite récompensée à de nombreuses reprises et des acteurs émouvants (le trio principal notamment). Une petite curiosité.
Synopsis : Le journaliste Paul Kerjean est informé des problèmes que rencontre un grand patron français. Il enquête et finira par découvrir les magouilles d'un géant Américain qui achète des entreprises partout dans le monde pour tuer la concurrence, on appelle ça la mondialisation. Le patron est retrouvé mort et bientôt la vie du journaliste est en danger...
Un thriller politico-financier plutôt prophétique, qui se suit assez facilement, doté d'un casting solide et impliqué dont Dewaere dont ce fut un des derniers rôles. Une dénonciation de la mondialisation, de la corruption et de la main mise des grands groupes sur certains médias. Du Verneuil, donc du cinéma solide comme on en fait plus guère en France.
Synopsis : Dans les années 90, une troupe de danseurs se réuni avant de partir aux USA pour une fête conviviale. Une substance ayant été mise dans la sangria et la bonne entente de facade va se déliter jusqu'en un Climax de sexe et de violence...
Après un "Love" un peu faiblard, Noé revient à ses fondamentaux avec ce "Climax" rempli d'auto-citations. Le portrait de la France Black/Blanc/Beur/Gay des années Dance-Techno qui se rêve en idéal de tolérance mais qui va se révéler dans sa nature primale par la magie d'un psychotrope. On pense à du Larry Clarke en ce qui concerne le sujet sociologique et "Irréversible" pour la virtuosité folle de la caméra, ses plans-séquences, l'improvisation et la narration anarchique. Un bon cru.
Synopsis : Murphy a vécu une grande histoire d'amour avec Electra mais vit avec Omi car il l'a mise enceinte et qu'elle a gardé l'enfant. Un matin de jour de l'an, son téléphone sonne...c'est la mère d'Electra qui lui demande des nouvelles de sa fille car elle n'en n'a plus depuis plusieurs mois et qu'elle est suicidaire. Murphy se souvient de sa relation torride et passionnée...
Après les fulgurances de "Into The Void", c'est presque un film normal que nous propose Noé avec cette histoire qui rappellera "Nine Songs" de Winterbottom et ses nombreuses scènes de cul. Quelques bons moments esthétiques mais guère plus, l'idée de mélanger sexe cru et sentiments partait bien mais on attend de l'extraordinaire de la part du réalisateur innovant qu'est Noé. Réservé à un public averti.
Synopsis : À Tokyo, Oscar et sa soeur sont deux américains. Oscar deale et Linda bosse dans une boite de striptease. Le frangin se fait dénoncer par un ami et se fait tirer dessus par la police Japonaise. On suit ensuite les visions de l'âme désincarnée d'Oscar dans le passé, le présent et peut-être le futur.
Noé continue ses délires visuels dans cette histoire qui est une sorte de "Trainspotting" filmé comme la première demi-heure d' "Irréversible", avec des touches de "2001, l’Odyssée de l'Espace" et "Au Delà Du Réel" de Ken Russel. Paz De La Huerta y met du sien dans un rôle exigeant et le côté caméra subjective est toujours rafraîchissant. Le version longue du réalisateur est néanmoins un peu rébarbative de mon point de vue. Encore une expérience à vivre pour les cinéphiles.
Synopsis : À Biarritz, la rencontre accidentelle entre Hélène, infirmière veuve, et Gilles, qui est guide touristique. Une relation compliquée entre la belle qui n'a pas oubliée son ancien amour de mari et le délétère et impulsif guide...
La rencontre entre deux légendes du cinéma Français. Je décroche à chaque fois au bout d'une heure de cette histoire qui semble n'aller nulle part. Une très bonne Sabine Haudepin, souvent sous-employée, ainsi que tout les autres seconds rôles, c'est ce que je mettrai au crédit de ce film qui promet donc beaucoup de choses au début mais qui ensuite part en vacances.
