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lundi 28 février 2022

NORMAN BROWN : BACK AT YA 2022

 


Titre de l'album à venir "Let's Get Away" du guitariste de Jazz Américain.








CHRONIQUE D'UN HOMICIDE DE MAURO BOLOGNINI 1972

 





Synopsis :

Pendant les années de plomb, les étudiants d'extrême gauche ont souvent maille à partir avec la police leur d'émeutes violentes.
C'est dans l'une de celle-ci que Fabio est témoin du meurtre d'un camarade par un flic, tabassé lui même il s'empare d'un poing américain et en tue un qui passait par là.
Un suspect innocent est arrêté et des charges s'accumulent sur lui par le juge d'instruction qui n'est autre que le père de Fabio qui va alors avoir à faire à un cas de conscience…










L'anarchiste Bolognini nous livre un de ces nombreux films politiques tournés sur et pendant les années de plomb.
"Chronique D'un Homicide" est une œuvre un peu moins manichéenne que la moyenne, dont le thème principal est plus les relations père-fils que la lutte des classes qui était, en Italie aussi, une affaire de petits bourgeois.
Le père, joué par l'Américain Martin Basalm, a ici une sorte de progression à la Dirty Harry" mais à l'envers.
Un travail de bonne qualité, qui bénéficie de la partition du Maestro Morricone qui rappellera la future musique du "Professionnel".





















vendredi 25 février 2022

DIMANCHE D'AOUT DE LUCIANO EMMER 1950

 





Synopsis :

Un dimanche d'août de l'après-guerre : 
Le peuple Romain s'en va se distraire sur les plages d'Ostie, des Romains modestes, d'autres plus aisés, des parents célibataires et bien sûr l'amour.
Il y a aussi Ercole, agent de circulation dont la fiancée femme de ménage enceinte a des problèmes…










Une étude de différents cas de la société Italienne d'alors par des tranches de vies racontées en un style choral.
Ni vraiment un film Néoréaliste, ni totalement une comédie à l'Italienne pure et dure, mais une œuvre sympathique et très bien faite que je recommande pour ceux qui veulent appréhender cet animal social très particulier qu'est l'italien (du Nord, ceux du Sud c'est encore autre chose).







 












jeudi 24 février 2022

LA CHRONIQUE DES PAUVRES AMANTS DE CARLO LIZZANI 1954

 





Synopsis :

Florence en 1925, pendant la montée du fascisme :
La vie d'une rue populaire et surtout les amours des jeunes gens dont certains refusent les intimidations des chemises noires.
Très vite, la situation va dégénérer, les amours se défaire et les vies s'éteindre…










Cette adaptation d'un roman de 1947, sous son titre très "Néoréalisme", est en fait un mélodrame historique assez prenant.
Une œuvre chorale qui se situe à mi-chemin entre Rossellini et De Sica, qui emmène le spectateur dans une spirale infernale.
Mastroianni, qui commençait à prendre de l'épaisseur, incarne ici un jeune débonnaire qui va progressivement s'impliquer dans une lutte libertaire qui le perdra.
"La Chronique" est un film moins connu que certains classiques Italien de l'époque mais aurait mérité meilleure carrière car il est une totale réussite, primée à Cannes.



















mercredi 23 février 2022

LA CHANCE D'ÊTRE FEMME DE ALESSANDRO BLASETTI 1956

 






Synopsis :

Antonietta est photographiée jambe dénudée et à son insu par Corrado, un paparazzo.
Le cliché se retrouve ensuite en une des journaux à scandales.
D'abord outrée, elle va vite se rendre compte qu'elle pourrait bien profiter de son physique avantageux pour se faire une carrière de mannequin.
Elle prends contact avec Corrado qui n'a pas le bras aussi long qu'il le prétend…








"La Chance" signe le retour du couple Loren/Mastroianni qui trouve ici ses marques et déroule cette histoire sentimentale assez banale, qui fait penser un peu à celle de "Sabrina" de Wilder en plus latin et exubérant.
Une comédie qui fonctionne mieux que "Dommage Que Tu Sois Une Canaille" grâce à l'absence de temps mort et une meilleure complicité des deux acteurs vedettes.


















mardi 22 février 2022

DOMMAGE QUE TU SOIS UNE CANAILLE DE ALESSANDRO BLASETTI 1955

 





Synopsis :

Paolo est un chauffeur de taxi un peu nigaud, qui n'a visiblement pas vu "Le Voleur De Bicyclette" de De Sica.
Deux jeunes malfaisants et la belle Lina tentent de lui voler son bien qu'il a payé en partie, mais échouent de justesse.
Il fera ensuite la connaissance de la belle, de son père (joué par le même De Sica), de ses frères et de la grand mère tous autant des professionnels de la rapine…











Cette comédie sentimentale dirigée par le vétéran Blasetti met en scène pour la première fois (il me semble) l'un des couples d'acteurs les plus mythiques du cinéma : Marcello et Sophia.
Une assez bonne douceur, loin quand même des classiques "Hier, Aujourd'hui, Demain", "Mariage À l'Italienne" ou "Une Journée Particulière", car on peut constater un certain ventre mou, un perte de rythme à la moitié du métrage.
Heureusement, la complicité naissante entre Sophia, Marcello et Vittorio est déjà magique.




















lundi 21 février 2022

L'ENNEMI DE MA FEMME DE GIANNI PUCCINI 1959

 





Synopsis :

Marco est marié à Luciana, a du mal à garder un emploi stable et ne vit que pour ses dimanches où il officie comme arbitre au grand désespoir de son épouse.
Après une énième dispute, Marco retourne vivre chez son père, un bibliothécaire bigot et réactionnaire…









Une comédie Italienne aussi obscure que son réalisateur mais plutôt de bonne qualité sur le sujet du mariage, des compromis et des incompréhensions entre générations qui trouve son rythme au bout d'un quart d'heure.
Mastroianni est dans son élément, ainsi que De Sica dans le rôle du père.
















À L'AUBE DU CINQUIEME JOUR DE GIULIANO MONTALDO 1969

 





Synopsis :

1945, aux derniers jours de la guerre et un peu après (d'où le titre français) en Hollande.
Des prisonniers de la Wehrmacht sont retenus dans un camp dirigé par les Canadiens.
Les nazis, bien que vaincus, entendent bien continuer à faire régner l'ordre et la discipline du Reich ainsi que son code de l'honneur.
Deux déserteurs vont en faire les frais, condamnés en une cour martiale expéditive à être exécutés au cinquième jour après l'armistice…










Montaldo n'est pas le plus connu des réalisateurs Italiens mais il était ici dans sa bonne période après "Les Intouchables", "Le Carnaval Des Truands" et avant "Sacco Et Vanzetti", tous bénéficiant d'une partition du Maestro Morricone.
On a affaire ici à une ouvre correcte mais on a vu des films antimilitaristes plus marquants, le principal défaut de l'histoire est qu'on est sensé avoir de l'empathie pour le sort de deux nazis.
Aucun acteur ne brille vraiment ici, Franco Nero en fait beaucoup trop dans le rôle d'un des deux déserteurs, sauf Bud Spencer dans un rôle sympathique, c'est dire…
À mille lieues d'un "Johnny s'en va-t-en guerre" de Dalton Trumbo ou d'un "Sentiers De La Gloire" de Kubrick.
Réservé uniquement aux adorateurs du cinéma Italien.




















dimanche 20 février 2022

VERTIGES DE MAURO BOLOGNINI 1975

 





Synopsis :

Années 1930 en Toscane, Le professeur Bonaccorsi s'occupe d'un hôpital psychiatrique, il est séduisant et a trois maîtresses dans son entourage professionnel.
Il est persuadé que la folie est une maladie microbienne, tel un virus, et qu'elle peut être soignée par médicaments.
L'hôpital accueille une jeune doctoresse en stage dont les convictions scientifiques sont diamétralement opposées…










"Vertiges" est une œuvre assez étrange, à la croisée de différents styles : la comédie polissonne (d'où la présence de Barbara Bouchet), le film trash provocateur à la Pasolini et le film politique antifasciste  traditionnel (les dix dernières minutes) dont Bolognini est coutumier.
Un casting hétéroclite composé de Françoise Fabian dans le rôle de la doctoresse, le plus intéressant de l'histoire avec celui du professeur joué par le taulier Mastroianni.
On trouve Pierre "Lacombe Lucien" dans le rôle d'un fou et Adriana Asti dans un rôle fragile et émouvant.
Un film pas vraiment réussi, pas vraiment mauvais que ce "Vol Au Dessus d'Un Nid De Coucou" Italien à la photographie typique de l'époque (et son flou artistique à la David Hamilton) en tout cas loin des meilleurs travaux du cinéaste.





















LIBERTE, MON AMOUR DE MAURO BOLOGNINI 1975

 





Synopsis :

L'histoire de Libera, fille d'anarchiste dans l'Italie de Mussolini.
Elle est libertaire, a un sacré tempérament et, comme elle est jouée par Claudia Cardinale, belle à tomber.
Libera est mariée à un pacifiste, plutôt arrangeant et neutre avec les fascistes, tailleur de sa profession et a deux enfants.
Libera a souvent des problèmes, car elle n'a pas sa langue dans sa poche et aime à s'habiller de rouge…










Mauro Bolognini nous offre une saga politique couvrant toute la période de l'Italie du Duce.
Le principal intérêt de ce film magnifique est le portrait d'une femme, un caractère haut en couleur (ici en rouge) que seul le cinéma Italien peut nous offrir.
La Cardinale n'est pas la Magnani mais est remarquable et inoubliable jusqu'à la scène finale qui nous rejoue le "Rome, Ville Ouverte" de  Rossellini.
Bruno Cirino est excellent dans le rôle du mari qui essaie de tempérer les effusions de sa femme volcanique.
Encore une réussite du cinéma politique Italien des années de plomb.






 












samedi 19 février 2022

METELLO DE MAURO BOLOGNINI 1970

 





Synopsis :

1880 à Florence, le père de Metello vient de sortir de prison pour anarchisme, il sera retrouvé noyé dans l'Arno peu de temps après.
Vingt ans plus tard, Metello essaie de gagner sa vie honnêtement dans la maçonnerie mais les patrons ont tendance à profiter de la misère d'alors.
Marié à Ersilia, qui partage ses idées de gauche, il décide de s'impliquer fortement dans la grande grève de 1902...









Un des films les plus connus de Mauro Bolognini avec le couple d'acteur que l'on retrouvera dans "Bubù De Montparnasse".
Un film de la belle époque, au sujet socialiste et au style naturaliste qui propose du bon travail dans l'ensemble mais n'a pas la profondeur de 'Bubù".
Le maestro Morricone livre une partition délicate qui est un plus appréciable.




















BUBÙ DE MONTPARNASSE DE MAURO BOLOGNINI 1971

 





Synopsis :

À la belle époque, dans un Montparnasse transposé en Lombardie, Bertha tombe amoureuse de Bubu, un boulanger qui décide de ne plus travailler.
Elle fait le trottoir à sa demande mais finit par attraper la syphilis, ce qui met le couple sans le sou.
Après être sortie de l'hôpital, elle emménage avec Piero, un jeune homme honnête fou amoureux d'elle, mais peut-on vraiment échapper à son destin ?










Bolognini nous offre une adaptation d'un roman Français qui fait tout de suite penser au "Casque d'Or" de Becker, époque oblige (on pense aussi à Zola).
Mélodrame à l'état pur, d'une noirceur absolue, "Bubù" aurait dû s'appeler Bertha puisqu'il s'agit d'elle et de sa descente en enfer.
Bertha est portée par Ottavia Piccolo ("Mado" de Sautet) qui donne de sa personne et qui aurait méritée un prix d'interprétation pour son travail.
Massimo "Metello" Ranieri donne le change à l'héroïne dans le rôle de Piero, véritable âme soeur de Bertha.
"Bubù" est probablement un des meilleurs films sur la Belle Epoque et doit être redécouvert.





















Les Garçons DE MAURO BOLOGNINI 1959

 





Synopsis :

La journée de deux voyous romains, d'autres voyous qu'ils rencontrent et de quelques femmes de petite vertu dans la banlieue en construction de la capitale…









Bolognini adapte le roman de Pasolini avec l'aide de celui-ci.
L'univers de Pasolini est encore décliné ici, les prostitués et les voyous voleurs et menteurs, pour ce film qui ressemble à beaucoup d'autres de l'époque sur la nouvelle génération d'alors tel "Shadows", "Les Godelureaux", "Acattone" ou "À Bout De Souffle" entre autres.
Un film assez plaisant, assez prude par rapport au roman, avec son message politique comme le sont 95 % des films Italiens, mais qui est quand-même en dessous des classiques transalpins de l'époque.




















vendredi 18 février 2022

SANS MOBILE APPARENT DE PHILIPPE LABRO 1971

 





Synopsis :

Des assassinats sont perpétrés à Nice, apparemment sans liens bien définis.
L'inspecteur Carella, solitaire et monomaniaque, finit par trouver un semblant de mobile car toutes les victimes ont fréquenté la même université…










Labro sort ce polar en plein boum du Giallo Italien et effectivement "Sans Mobile Apparent", avec son mobile glauque, son histoire de vengeance et la musique de Morricone y fait penser.
Le choix de Trintignant est intéressant pour jouer le flic avec son côté décalé et débonnaire, un peu anar et anti-héros.
Le film par contre, à parfois un rythme étrange, Labro n'est pas Corneau ni Melville ni Verneuil et on est très loin d'un  "Police Python 357" ou d'un "Samouraï" ou d'un "Cercle Rouge" par exemple.
Audran joue une "Hélène" comme dans les films de Chabrol et le trio de jeunes femmes qui complète ajoute une touche fragile et sensuelle à l'histoire, adaptation d'un roman américain.
On trouve aussi Marielle dans un rôle décalé (et clé), il est l'autre bonne idée de la distribution.
Au final, "Sans Mobile Apparent" est un polar honnête, du travail solide mais pas un classique du genre.