Translate

jeudi 31 octobre 2019

FULL METAL JACKET DE STANLEY KUBRICK 1987





Synopsis :

Dans ce film on suit la recrue "Joker", de son incorporation dans les Marines et de ses classes à Parris Island jusqu'à son baptême du feu lors de l'offensive du Tet en 1968 en tant que reporter de guerre.





Le Kubrick le plus connu et vu avec "Shining", divisé en deux (voire trois) parties : les classes de Joker et l'humiliation progressive d'une recrue jusqu'à son pétage de plomb avec l'interprétation devenue légendaire de R.Lee Ermey et aussi de Vincent D'Onofrio, c'est la partie la plus célèbre dans un registre de comédie.
La deuxième partie continue sur le style ironique et humour très noir avec des personnages comme "Animal Mother" ou le tireur compulsif dans l'hélicoptère.
La troisième partie est plus réaliste et nous fait plonger dans l'horreur de la guerre, l'humour y est ici quasiment absent.
Devenu un classique du Vietnam comme "Platoon", "Voyage Au Bout De L'Enfer", "Outrage" ou "Apocalypse Now", le dernier Kubrick sorti de son vivant.









mercredi 30 octobre 2019

SHINING DE STANLEY KUBRICK 1980






Synopsis :

Jack Torrance a été engagé pour s'occuper de l'Overlook Hotel pendant la fermeture hivernale de celui-ci.
On le prévient que le précédent gardien est devenu fou au bout de quelque temps et a massacré sa famille.
Il s'installe avec sa femme et son jeune fils qui semble avoir certains pouvoirs télépathiques.
Au bout d'un certains temps, Jack commence a se comporter bizarrement et Danny, son fils, a de plus en plus des visions effrayantes (une cascade de sang qui jaillit des ascenseurs ou des petites jumelles qui l'invite à aller dans une chambre).
Une tempête de neige s'abat sur la région et très vite tout va s'enchaîner dans l'horreur...




Adaptation d'un des premiers Stephen King, Kubrick se lance ici dans le cinéma d'horreur.
Des travellings magistraux, une utilisation de l'espace qui a fait école, une rigueur et un professionnalisme digne des grands classiques d'horreurs de studios des années 70 ("L'Exorciste", "La Malédiction", "Carrie", ...)
Nicholson joue un personnage que l'on dirait écrit pour lui et Shelley Duvall est excellente dans le rôle de victime héroïque.
Stephen King a longtemps détesté ce film (qui s'éloigne assez du roman que j'ai lu il y a 25 ans) qui est devenu un classique.









mardi 29 octobre 2019

BARRY LYNDON DE STANLEY KUBRICK 1975






Synopsis :

L'ascension de Redmond Barry, jeune Irlandais pauvre et orphelin de père, un peu idéal, un peu naïf (en amour notamment) obligé de s’enrôler dans l'armée britannique lors de la Guerre de Sept Ans puis ensuite déserteur et espion pour les Prusses mais jouant double jeu pour sa patrie.
Barry rencontre la comtesse de Lyndon, marié à un vieil infirme et très riche, ils deviennent amants et quand le comte casse sa pipe, époux et femme.
Mais la vraie vie n'est pas tout rose et après l'ascension vient souvent la chute...




Fresque esthétique filmée en lumière naturelle, probablement un des plus beaux films historique en costume (on a l'impression de se promener dans les allées du Louvre).
Kubrick distille ici son sens de la démesure, du grandiose sans oublier son cynisme qui caractérise presque chacun de ses films.
Ryan O'Neal trouve ici son plus beau rôle (avec celui de "Love Story") et le film bénéficie également de seconds rôle méticuleusement choisis (Patrick McGee, Hardy Krüger, Marisa Berenson).
Le film n'a pas très bien marché en salle (normal pour un film en costume) mais est devenu un classique comme tout les Kubrick.









lundi 28 octobre 2019

ORANGE MÉCANIQUE DE STANLEY KUBRICK 1971





Synopsis :

Dans un futur plus ou moins proche et fantasmé, Alex et ses "droogs" passent leur nuits à siroter du "Moloko" (du lait mélangé à des psychotropes), s'adonner à l’ultra-violence (tabasser des clochards ou des membres de groupes rivaux voire à s'introduire dans des maisons pour violer les occupantes (des "parties de va-et-vient") et commettre des larcins.
Alex exerce sur ses amis un leadership quasi dictatorial, n'hésitant pas à les violenter s'ils n'écoutent pas.
Un jour, les Droogs décident de trahir Alex et de le donner à la police alors que celui-ci vient de tuer l'occupante d'une villa.
Incarcéré pour 14 ans, Alex entend parler d'une méthode expérimentale, "Ludovivo", qui est sensé guérir de la violence et du vice tout un chacun en deux semaines seulement et ainsi garantir une libération anticipée...





Adaptation du roman d'Anthony Burgess, cette oeuvre qui a influencé moult artistes divers et variés est un OVNI cinématographique (comme l'était 2001), sorte de mélange de comédie, de polar et d'anticipation.
La première moitié du métrage est d'une beauté et perfection rare, la deuxième partie glissant progressivement vers le drame, où le spectateur se prend presque d'affection pour Alex qui devient une victime de ses anciennes victimes ou amis.
Un film aux interprétations multiples et insidieusement politique, objet de fascination (comme la plupart des Kubrick), interdit dans certains pays (le film a longtemps été inédit en vidéo et DVD) qu'il faut avoir vu au moins une fois.









dimanche 27 octobre 2019

2001 : L’ODYSSÉE DE L'ESPACE DE STANLEY KUBRICK 1968





Synopsis :

Première partie :

Au temps des premiers hominidés, un groupe d'individu tente tant bien que mal de survivre face à la menace d'autres groupes de singes ou de félins.
Un matin, le groupe se réveille et découvre un monolithe noir.
Au départ apeurés, les singes vont vite être transformés par cette découverte et apprendre à se servir d'os comme arme face aux prédateurs.

2ème partie :

En 1999, le docteur Floyd se rend sur la lune car une découverte intrigante vient d'être faite sur un cratère du satellite, il s'agit d'un monolithe noir.
Les scientifiques présent avec lui pensent que ce monolithe est d'origine extraterrestre et décident de taire cette découverte.
Le docteur Floyd touche le monolithe (comme un singe dans la première partie) et une onde radio est projetée en direction de Jupiter.

3ème partie :

En 2001, le vaisseau Discovery One est en route pour Jupiter, l'ordinateur Hal 9000 ultra-sophistiqué, autonome et doté d'une conscience quasi-humaine contrôle absolument tout les aspect de la mission et du vaisseau jusqu'au réveil des pilotes et scientifiques en hiberbation.
Hal détecte une panne à venir dans l'antenne satellite du vaisseau, après vérification les scientifiques découvrent il s'agit d'une erreur de diagnostic de l'ordinateur.
Le scientifique Bowman commence à douter de Hal et se demande s'il ne faudrait pas mieux reprendre le contrôle de vaisseau.
Hal se rend compte de la traîtrise à venir, tue les scientifiques encore en hibernation, un autre en pleine mission dans le vide spatial et s'engage alors une confrontation étouffante entre Bowman et l'ordinateur.

4ème partie :

Bowman est donc le seul survivant du vaisseau et est dans une capsule, arrivé près de la géante gazeuse.
Il découvre le monolithe et est aspiré dans un tunnel supra-luminique...





Oeuvre hors norme, à la fois poème métaphysique, allégorie philosophique, expérience visuelle inoubliable qui laissera l'équivalent d'une persistance rétinienne dans l'âme et l'esprit du spectateur.
Les interprétations sont aussi nombreuses qu'il y a de spectateurs.
Un film d'une acuité scientifique rare (il n'y a pas d'air dans l'espace donc pas de son donc les bruits de moteur ou les lasers qui font puit-puit...oubliez!) 
La première oeuvre entièrement Kubrickienne du maître (des plans beaux comme des tableaux, utilisation de l'espace et de la lumière assez originale, l'utilisation intelligente de la musique (ici les pièces angoissantes de Ligeti)).
Un film que chacun se voit de voir au moins une fois dans sa vie.









samedi 26 octobre 2019

DOCTEUR FOLAMOUR DE STANLEY KUBRICK 1964





Synopsis :

Le général Ripper (la faucheuse en anglais), après avoir pété une durite, décide de lancer une attaque nucléaire sur l'URSS, les Ruskoffs quoi.
Au Pentagone et dans la salle de guerre (dans laquelle il est interdit de se battre), c'est le branle-bas le combat, le président des Etats-Unis (qui ressemble à Peter Sellers dégarni) va tout faire pour éviter la troisième guerre mondiale et faire rappeler les B-52 à portée de cible, surtout après avoir pris connaissance de la nouvelle arme des Russes, la Doomsday Machine (Machine Du Jugement Dernier) qui est capable d'annihiler toute vie sur terre...




Maître étalon de la comédie satirique et politique, ce pamphlet est l'occasion pour Peter Sellers de composer trois personnages savoureux.
Les répliques cultes s'enchaînent, les scènes absurdes se suivent agréablement, le nonsense est à son firmament.
Ce film est le dernier Kubrick de sa période "normale", avant les fulgurances esthétiques de "2001" et des autres qui suivront...









vendredi 25 octobre 2019

LOLITA DE STANLEY KUBRICK 1962





Synopsis :

Humbert est un professeur qui cherche une chambre chez l'habitant pour l'été.
Il en visite une chez madame Haze, une veuve quadragénaire esseulée et entreprenante.
Au départ réticent au contact de la femme, il va vite changer d'avis en rencontrant sa fille de 14 ans, Dolores.
Une passion destructrice s'enclenche alors...




Adaptation du roman de Nabokov adapté par lui-même (du moins au départ), une oeuvre très édulcorée par rapport au matériel original (les Etats Unis, les années 60) qui présente plutôt une vague amourette entre le professeur et la jeune fille.
Les quatre acteurs principaux jouent leur partition à merveille (même Sue Lyon pourtant débutante), Peter Sellers cabotine dans des rôles multiples pour notre plus grand plaisir.
Kubrick ne déçoit donc pas même si ce film est très loin d'être mon préféré du maître.










jeudi 24 octobre 2019

LES SENTIERS DE LA GLOIRE DE STANLEY KUBRICK 1957





Synopsis :

1916, dans les tranchées de la Marne.
Le colonel Dax se voit pour mission de prendre une colline appelée "la fourmilière", il sait que l'assaut se terminera en carnage et que les chances de réussites sont quasi nulles mais exécute les ordres.
Devant le peu de résultat de l'assaut et l'avancée inexistante des troupes, le général Mireau décide de faire exécuter une centaine d'hommes pour l'exemple.
Devant l'indignation de Dax, il décide finalement de traduire devant la court martiale 3 hommes...




Premier film de guerre de Kubrick qui adapte ici un roman, des acteurs américains interprétant des personnages tous français ce qui est original quoique bizarre.
Ce film est connu pour ses plans en travelling dans les tranchées, sa fin émouvante et pour sa réputation de charge anti-militariste  (ce qu'il n'est pas).
Le métrage (et roman)) dénonce seulement certaines décisions imbéciles de certains officiers et le jusqu'au boutisme de certains allant même à tirer sur ses propres hommes pendant un assaut (pour les faire avancer) et faire ensuite exécuter les survivants pour manque de résultats.
Longtemps interdit en France, cette première collaboration entre Kubrick et Douglas recevra néanmoins des récompenses.









mercredi 23 octobre 2019

L'ULTIME RAZZIA DE STANLEY KUBRICK 1956





Synopsis :

Johnny vient à peine de sortir de prison qu'il est déjà sur un autre coup, le genre qui le mettra à la retraite.
Il décide donc de braquer la recette d'un champ de course et pour y parvenir il va demander de l'aide à un financier, un flic corrompu, une brute philosophe, un tueur psychotique, le barman de l'hippodrome et du caissier pas très courageux et encore moins fute-fute.
C'est d'ailleurs par lui et sa femme vénale que tout risque de capoter...




Kubrick sort ici le grand jeu pour ce qui est devenu un classique du Film Noir des années 50 : des acteurs professionnels, une narration novatrice par un découpage multipliant les flashbacks et points de vues.
Une fin ironique qui rappelle celle du "Trésor De La Sierra Madre" de Huston.
Ce métrage aura une influence considérable sur Scorcese et Tarantino qui en fera presque un remake avec "Reservoir Dogs".
Objectivement le premier chef-d'oeuvre du maître.









mardi 22 octobre 2019

LE BAISER DU TUEUR DE STANLEY KUBRICK 1955





Synopsis :

À New-York, Davey est un boxeur de seconde zone qui vient de perdre un match.
Se reposant ensuite dans sa piaule minable, il est témoin de l'agression de sa voisine, une danseuse/entraîneuse, par son petit ami, un patron/gangster de bas étage.
Davey la sauve et très vite les deux paumés tombent amoureux et décident de s'enfuir, loin de leur vie minable, mais c'est sans compter sur la jalousie de l'éconduit...




Premier film "visible" de Kubrick (son premier vrai film a été détruit par son auteur qui le trouvait indigne).
Un polar sous fond de romance dans le New-York des années 50.
Un rythme efficace pour un film de 65 minutes et une scène mythique dans un entrepôt de mannequins.
On pourra peut-être reprocher à ce métrage une interprétation erratique.
Une bonne mise en chauffe (ou amuse-bouche) pour Kubrick qui fera encore mieux avec son film suivant...










lundi 21 octobre 2019

LAST DAYS DE GUS VAN SANT 2005





Synopsis :

Dans ce film contemplatif on suit un musicien reconnu chez lui, entouré d'amis qu'il ne fréquente pas, on écoute ses monologues inspirés par les substances qu'il prend régulièrement.
Ce jeune homme est seul malgré les millions de fans qui l'adulent et plus personne ne peut rien pour lui...




Un film dans la lignée de ceux que Van Sant faisait à l'époque, les très bons "Gerry" et "Elephant" et ce que l'on a appelé "la trilogie de la mort".
Un film contemplatif et exigeant inspiré par les derniers jours du martyr de la génération X que tout le monde aura reconnu.
On peut penser au "Feu Follet" de Louis Malle, car le spectateur est témoin de la solitude d'un être qui ne peut avoir qu'une issue fatale, un remède radical.
Pas un biopic donc, mais un film sombre et éthéré pour cinéphiles avant tout.
Très bonne composition de Michael Pitt qui signe également certains titres joués live dans le métrage.









dimanche 20 octobre 2019

GAINSBOURG (VIE HÉROÏQUE) DE JOANN SFAR 2010





Synopsis :

L’évocation très personnelle de la vie du plus grand génie musical français du Vingtième siècle, de son adolescence d'enfant juif pendant l'occupation jusqu'à l'époque Gainsbarre (période "Love On The Beat").




Traitement personnel donc, d'un auteur et illustrateur de BD qui fait ici son premier film.
On nous présente le double monstrueux de Gainsbourg sur certaines séquences heureusement pas si nombreuses que ça.
Il est dommage que l'époque "Mélodie Nelson" soit peu développé, une bonne orchestration de certains classiques du Maître ("L'hôtel Particulier" en ...particulier) et des interprètes féminines à la hauteur (sauf Gréco que j'ai moyennement aimé).
Elmosnino trouve ici le rôle de sa vie et est parfait (il recevra le César du meilleur acteur).
Comme avec les biopics en général, ce film s'adresse avant tout aux fans.
Pour les autres, cela restera un bon divertissement musical.









samedi 19 octobre 2019

LOVE STREAMS DE JOHN CASSAVETES 1984






Synopsis :

Robert est un écrivain et poète alcoolique, séducteur et entouré de femmes.
Il a un fils qu'il n'a jamais vu.
Sa sœur Sarah est en instance de divorce et a une fille qui ne l’apprécie guère et qui préfère vivre avec son père.
Après un voyage en Europe qui se passe mal, Sarah décide d’emménager avec son frère qui lui est coincé avec la garde de son fils qu'il rencontre donc pour la première fois.
Le frère et la sœur vont tenter de concilier leur deux solitudes...





Métrage sur deux êtres quinquagénaires et fragiles, l'un alcoolique et l'autre dépressif, joué par un couple à la vie et produit par la Cannon (plus habituée à produire des Nanars, films d'actions, films de Ninja et autres réjouissances).
Un film avec des hauts et des bas (et qui fait débat), de bonnes séquences mais pas mon Cassavetes préféré.
Le film recevra "L'Ours D'Or" à Berlin, un début de reconnaissance pour l'avant-dernier film du réalisateur.