ON AURA TOUT VU DE GEORGES LAUTNER 1976

 

Synopsis :

François Perrin a co-écrit un scénario ambitieux mais ne trouve aucun producteur qui souhaite financer son film sérieux et politique.

Bob Morlock par contre, fait feu de tout bois et est près à produire Perrin sauf que le Nabab est un producteur porno et qu'il exige de sérieuses modifications dans le script...

Un sujet à l'époque d'actualité (quand le porno était distribué dans les salles de cinéma classique) pour cet épisode des aventures de Perrin et son interprète Pierre Richard.

Je ne suis pas un grand fan du "grand blond" en général et ce film manque d'un certains rythme  ainsi que des dialogues de Veber un peu en dessous, sauf pour quelques scènes parsemées.

Reste Marielle, Jugnot, quelques vrais morceaux de Splendid et la toujours tendre Miou Miou.

Agréable mais sans plus.

LES GALETTES DE PONT-AVEN DE JÖEL SERIA 1975

 

Synopsis :

Henri Serin est VRP en parapluies, peintre amateur et obsédé par les postérieurs féminins.

ll va rencontrer Madame Licquois, plantureuse et libérée avec qui il va avoir une aventure d'un soir, rencontrer un prospecteur catholique un peu à part et sa soeur bigote et frustrée puis Angela, une Québecquoise séquestrée par un peintre macho et qui va littéralement le rendre dingue et alcoolo...

Le film le plus célèbre de son auteur et qui révèlera Marielle comme un comédien de premier plan.

Bernard Fresson a un rôle qu'on dirait écrit pour lui (un macho violent) et Andréa Ferréol nous rejoue celui de "La Grande Bouffe".

Une première moitié plutôt comique et truculent et la seconde plus dramatique révélant les nombreuses faces du talent du grand hâbleur.

Une farce qui est susceptible de choquer les Bretons.

CHARLIE ET SES DEUX NENETTES DE JOËL SERIA 1973

 

Synopsis :

Charlie, un quadra chômeur, rencontre Ghislaine et Josyanne qui ont la fraîche vingtaine et viennent de se faire virer de leurs emplois.

Le groupe décide de tailler la route et de vendre de la toile cirée dans les marchés.

Nos héros y rencontrent un marchand de cathédrales en toc, hâbleur et crâneur et les ennuis alors vont commencer...

Deuxième film de Séria et premier d'une série de quatre avec Marielle qui sera alors enfermé, pour notre plaisir, dans le rôle de grand baratineur dragueur que l'on connaît tous.

Serge "Columbo" Sauvion a un rare premier rôle auprès de Jeanne Goupil, la compagne du réalisateur et excellente comédienne.

Un scénario un peu faiblard mais un road-movie très agréable à regarder.

...COMME LA LUNE DE JOEL SERIA 1977

 

Synopsis :

Roger Pouplard a quitté femme et enfant pour vivre une passion très physique avec une bombe prénommée Nadia.

Lors d'un voyage d'amoureux à Deauville, il rencontre un vieux pote d'armée venu passer un week-end avec sa secrétaire au physique quelconque.

L'ami et Nadia vont alors se rapprocher et le Pouplard, jaloux et possessif va monter dans les tours...

Film devenu culte, comme la plupart des Séria avec Marielle et genre d'oeuvre qu'il serait impossible de montrer aujourd'hui.

Le portrait d'un "queutard" et d'un "beauf" comme on disait à l'époque avec une première demi-heure quasi-parfaite.

Le quatuor représentant les deux couples adultères est au diapason avec les mots du cinéaste qui sont dignes d'un Audiard des grands jours.

Une réussite que je recommande aux esprits paillards.

CONTE D'HIVER DE ERIC ROHMER 1992

 

Synopsis :

Félicie et Charles se sont aimés un été mais une erreur de la belle dans l'énoncé de son adresse a fait que les retrouvailles ont été impossible.

Cinq ans après, Félicie élève seule la fille qu'elle a eue de Charles qu'elle n'a pas oublié et en feront les frais Maxence, son patron coiffeur et amant ainsi que Loïc, un intello et autre amant.

Félicie n'a de religion que Charles et il faut bien se faire une raison...

Ce film m'avait bien énervé quand je l'ai vu la première fois il y a 25 ans de par ce personnage de femme névrosée et irrésolue souvent typique des héroïnes Rhomériennes qu'incarne ici Charlotte Véry.

Je serais un peu plus indulgent avec la maturité acquise de cette représentation du pari Pascalien improbable qui se réalisera à la fin.

On parle également de foi et de hasard et de plus le film bénéficie d'une bonne interprétation de la petite qui joue l'enfant du couple fantôme.

CONTE D'AUTOMNE DE ERIC ROHMER 1998

 

Synopsis :

Magali est veuve et viticultrice en Ardèche.

Son amie Isabelle se désespère de sa solitude et se met en quête de lui trouver un homme en passant une petite annonce.

De son côté, Rosine, la petite amie du fils de Magali essaie de caser la viticultrice avec son ex qui est prof de philo...

Le cinéaste réunit deux de ses actrices fétiches pour cette comédie romantique de quadragénaire qui nous propose des quiproquos et des intrigues savament dosés.

Quand on a deux as dans son jeux, Marie Rivière et Béatrice Romand toutes les deux magnifiques, on a tout de suite plus de chances d'emporter la mise et c'est le cas avec cet épisode des quatre saisons qui est assurément un des meilleurs Rohmer qui est ici beaucoup plus sensuel qu'intellectuel.

Le cadre est enfin à l'avenant pour cet excellent cru à consommer sans modération.

CONTE D'ETE DE ERIC ROHMER 1996

 

Synopsis :

Gaspard arrive à Dinard pour les vacances, espérant être rejoint par la fille qu'il aime, Léna, qui se fera attendre.

Il y rencontre Margot, une serveuse avec qui il développera une solide amitié et également Solène, une belle fille un peu psychotique.

Il vivra des aventures platoniques avec Solène et Léna, qui finira par arriver, mais sera incapable de choisir.

Et pendant ce temps là Margot commence à ressentir autre chose que de l'amitié pour le jeune homme...

Cet épisode des "Contes Des Quatre Saison" pourrait faire penser à une suite de "Pauline À La Plage" par la présence de l'excellente Amanda Langlet qui interprète le personnage le plus intéressant de l'histoire.

Rohmer nous conte un mois de vacances d'un jeune beau qui n'arrive pas à se résoudre entre trois femmes dont deux psychotiques assez imbues d'elles même.

Melvil Poupaud incarne en fait l'héroïne Rohmerienne, qui hésite entre plusieurs amours, mais vu ici du point de vue de l'homme. 

Un épisode assez pertinent qui se situe dans le haut du panier (de crabes) des offres du cinéaste.

CONTE DE PRINTEMPS DE ERIC ROHMER 1990

 

Synopsis : 

Jeanne est prof de philo, vit plus ou moins avec un fiancé souvent absent et après diverses circonstances se fait inviter par Natasha, qu'elle a rencontrée dans une soirée, à dormir chez elle.

Elles sympathisent et assez vite Jeanne rencontre le père de sa nouvelle amie, un quadra séducteur et effacé en même temps...

Ce premier film du cycle des "Contes Des Quatre Saisons" nous propose du Rohmer pur jus, une sorte de Roman-photo dont les dialogues aurait été écrits par un prof de philo.

Les deux actrices principales s'en sortent bien ainsi que Hugues Quester dans une moindre mesure mais on trouve quand même le temps long sur certaines scènes.

Pas le meilleur épisode de la série mais pas le pire Rohmer non plus.

LES RENDEZ-VOUS DE PARIS DE ERIC ROHMER 1995

 

Synopsis :

Dans le "Rendez-Vous De Sept Heures" nous suivons Esther qui est informée que son amoureux a des rendez-vous avec d'autres filles.

Pour en être sûre, elle décide de tendre un piège au malotru...

Dans " Les Bancs De Paris" nous suivons un prof qui a une relation platonique avec femme refusant de quitter son fiancé.

Le couple se contente de s'embrasser sur des bancs au gré de leur flâneries dans les parcs de Paris.

Un jour la femme lui propose de se donner rendez-vous à l'hôtel...

Dans "La Mère Et L'enfant 1907" nous suivons un peintre qui a rendez-vous avec une femme Suédoise pour visiter le musée Picasso.

Il se rend compte qu'il ne partage rien avec elle, la laisse tomber et rentre chez lui quand il croise une autre femme qui le bouleverse...

Film à sketch dont les thèmes principaux sont Paris, les rendez-vous amoureux, les couples mal assortis et la peinture dans les deux derniers récits (et aussi une prédominance du rouge dans les tenues des protagonistes féminins), le tout lié par un couple d'artistes de rue.

Un film hors série du cinéaste assez plaisant où chacun pourra y trouver son bonheur, au contraire des personnages du métrage, ma préférence allant au premier sketch.

F**K 'EM ALL

 

Parce que l'esprit Munichois, ça va 5 minutes...

L'ARBRE, LE MAIRE ET LA MÉDIATHÈQUE DE ERIC ROHMER 1993

 

Synopsis :

Un maire socialiste d'un village Vendéen décide de construire un complexe qui servira le bibliothèque, discothèque, cinéma, piscine et bien d'autres choses encore.

Il devra faire face aux sarcasmes de ses relations Parisiennes, du scepticisme d'une journaliste qui interrogera les habitants ruraux de la commune dont un instituteur écolo qui veut préserver un saule multi-centenaire qui trône sur le terrain du projet...

On a parfois l'impression d'écouter France Culture ou France Inter dans ce film pas si inintéressant que ça si on passe la première demi-heure ce qui est souvent le cas avec Rohmer.

Une dissection de la mécanique politique et certains portraits qui font mouche (le bobo socialiste dans toute sa fausseté représentée par le maire et également le professeur écolo réactionnaire).

C'est aussi le témoignage d'une époque révolue coincée entre les trentes glorieuses dont les cendres étaient encore chaudes et la mondialisation qui se mettait alors en place (et la désindustrialisation ainsi que la mort des petits fermiers pas assez productifs).

4 AVENTURES DE REINETTE ET MIRABELLE DE ERIC ROHMER 1987

 

Synopsis :

Reinette la campagnarde et Mirabelle la Parisienne se rencontrent et deviennent amies.

Elle vont vivre différentes aventures dans la capitale et exposer leur amitié à leurs différences.

Une histoire divisée en quatre parties avec les deux personnages centraux comme point commun.

On suit surtout les aventures de Reinette, une campagnarde peintre dont le personnage est le plus développé et le plus touchant, surtout dans l'environnement aliénant d'un Paris sans âme.

L'histoire du garçon de café et celui de la vente du tableau sont mes préférés.

Un assez bon Rohmer "hors série".

PERCEVAL LE GALLOIS DE ERIC ROHMER 1978

 

Synopsis :

Perceval est un puceau un peu niais qui rencontre un jour des chevaliers et a soudain une révélation sur sa vocation.

On suit ses aventures, de son apprentissage des armes à ses rencontres de pucelles et pourceaux jusqu'à une étrange scène de Passion...le tout présenté devant des décors peints.

Une oeuvre que l'on pourrait décrire comme un croisement entre "Vous N'aurez Pas L'Alsace Et La Lorraine" pour le côté musical et "Sacré Graal" pour le côté comédie médiévale décomplexée.

Car oui, ce film est une comédie (n'en déplaise à la plupart des critiques qui portent aux nues ce "chef-d'oeuvre") qui au début a tout du nanar et qui ensuite est susceptible d'emmener le spectateur dans une sorte de délire en vers où Luchini cabotine en faisant des tonnes.

Une curiosité à voir une fois entre la poire et le fromage.