AFTER HOURS DE MARTIN SCORSESE 1985

 

Synopsis :

Paul Hackett est informaticien, vit seul et globalement s'ennuie constamment dans sa vie misérable.

Un soir, dans un bar, il fait la connaissance de la ravissante Marcy et une conversation s'engage sur Henry Miller.

Marcy doit partir et lui donne le numéro de téléphone du loft qu'elle habite avec une sculpteuse de papier mâché.

Dans le taxi qui l'emmène à Soho, où habite Marcy, Paul perd le seul billet de 20 dollars qu'il a dans son portefeuille...cet évènement sera le premier d'une nuit de cauchemar…

Après le très noir "Valse Des Pantins", Scorsese remet le couvert de la comédie, ici absurde et surréaliste, avec ce "After Hours" qui a tout du cauchemar symbolique.

Les interprétations de Rosanna Arquette et de Terri Garr sont remarquables et certains passages rappellent le Brian De Palma de l'époque ou les premiers films des frères Coen.

Un très bon Scorsese, pas si connu que ça et un peu plus exigeant que la moyenne qui mérite d'être redécouvert.

LA VALSE DES PANTINS DE MARTIN SCORSESE 1982

 

Synopsis :

Rupert Pupkin a 33 ans, vit encore chez sa mère et n'a qu'un rêve : celui de devenir un comique de télévision.

Son modèle est Jerry Lanford, une star des shows de soirées et notre héros va tout mettre en œuvre pour que son idole écoute une cassette de ses sketchs.

Après de nombreux refus (dus principalement à son côté harceleur de midinette), Pupkin décide de kidnapper la vedette…

Une comédie noire avec deux acteurs vedettes à contre-emploi et une révélation : Sarah Bernhard qui vole presque la vedette en jouant la complice complètement déglinguée de De Niro. 

Une œuvre qui rappelle beaucoup par sa structure et sa fin  "Taxi Driver" et qui fera un four en salle sans que l'on ne sache trop pourquoi.

Un très bon Scorsese qui, à l'époque, s'essayait à des choses plus légères.

RAGING BULL DE MARTIN SCORSESE 1980

 

Synopsis :

La carrière de Jake LaMotta, Italo-américain du Bronx, ses défaites, ses victoires dont sa rivalité avec Sugar Robinson, son match contre Cerdan, ses accointances avec la mafia et sa jalousie maladive en ce qui concerne sa femme Vickie …

En 1980, Scorsese est drogué, désillusionné  et presque retraité des films (se contentant  de documentaires ou de concerts comme de "Last Waltz").

C'est De Niro qui va sauver son ami en lui proposant la biographie du Taureau du Bronx, personnage plutôt haut en couleur qui sied bien au films du cinéaste.

"Raging Bull" est l'occasion d'introduire Joe Pesci aux yeux incrédules des spectateurs, acteur qui a redéfini les scènes de "pétage de plomb".

Tout à été  dit sur ce film mythique, peut-être surestimé à mon goût malgré ses très grandes qualités ("Il Était Une Fois En Amérique" de Leone est une œuvre largement supérieure selon moi par exemple).

Un incontournable comme on dit et une manière très différente et personnelle de filmer la boxe pour conclure.

 

NEW YORK, NEW YORK DE MARTIN SCORSESE 1977

 

Synopsis :

En 1945, New York fête le retour des soldats le jour du V Day.

Jimmy Doyle est l'un d'entre eux et aussi saxophoniste obsédé par le jazz, les femmes et la réussite.

Il drague très longuement et lourdement Francine, une chanteuse en devenir.

Son harcèlement finit par payer et le couple se retrouve même à partir ensemble en tournée dans un Jazz band mais quand la belle finit par attirer toute l'attention par son talent en plus de tomber enceinte du mufle, les fausses notes vont commencer à apparaître…

Scorsese est un grand fan de musique, de Blues et des Stones en particulier et c'est donc un cinéaste qui a désormais carte blanche qui se lance ici dans une comédie romantique musicale où De Niro joue une variation de son rôle dans "Taxi driver" (un con insupportable).

"New York" n'est pas un grand film mais la performance de Liza Minelli est remarquable et l'évocation de la ville qui ne dort jamais à la sauce Jazz est sympathique.

TAXI DRIVER DE MARTIN SCORSESE 1976

 

Synopsis :

Il est sans sommeil et sans soleil et son nom est Travis Bickle.

Sans but dans la vie, impulsif et ancien marine, il décide de prendre un boulot de taxi de nuit dans un New York rempli de camés, de prostitués et de proxénètes.

Désireux de vivre plus normalement, il tente de faire la cour à sa manière à une femme éduquée de la classe moyenne mais se fait reconduire quand il l'emmène dans un cinéma pornographique.

Travis va lentement glisser, enfermé dans une paranoïa ainsi qu' une haine trop longtemps bridée…

Le cinéaste retrouve sa patte et son style esquissé dans "Mean Streets" dans un des films les plus cultes du cinéma.

Ce portrait d'un solitaire qui glisse dans la violence est peut-être encore plus parlante aujourd'hui après 20 ans d'attentats et de tueries de masse,  un solitaire qui évolue dans un New York très criminogène, dans un pays jeune qui n'a connu que des guerres depuis sa création.

De Niro écrase la concurrence des Newman, McQueen, Redford, Brando, Nicholson et autres par sa composition qui a fait école depuis, cueillant les fruits de "la méthode" de l'Actors Studio.

La fin plutôt ouverte (et osée) est un plus dans ce film qui a remporté la Palme d'Or à l'époque où le festival récompensait des œuvres à la fois puissantes, pertinentes et artistiques.

 

ALICE N''EST PLUS ICI DE MARTIN SCORSESE 1974

 

Synopsis :

Petite fille, Alice a grandit à Monterey en Californie et rêvait de devenir chanteuse mais à 35 ans, elle se retrouve coincée dans un bled paumé du Nouveau Mexique avec un gosse difficile et un mari qui la méprise la plupart du temps.

Celui meurt dans un accident, laissant Alice sans ressource, mais notre héroïne se dit que peut être le sort lui a donné une seconde chance…

Après "Mean Streets", première œuvre en mode "Scorsese", le cinéaste retrouve un style plus Nouvel Hollywood avec cette comédie romantique portée presque entièrement par la grande Ellen Burstyn qui venait de percer avec "L'exorciste".

De très bon moments de la part de tout les comédiens, un des premiers rôles de Jodie Foster en garçon manqué, un rôle romantique de Kristofferson et celui troublant de Harvey Keitel dans ce film qui peut rappeler un peu "Les Gens De La Pluie" de Coppola.

BILLY GIBBONS : SHE'S ON FIRE 2021

 

Une jolie pépée, une jolie voiture, du boogie, un trio de musicien, ça ressemble à du ZZ Top mais c'est juste Billy Gibbons, fondateur, guitariste et chanteur du trio de barbus Texans qui nous offre l'album "Hardware" tout frais en attendant un éventuel prochain disque du Top.

MEAN STREETS DE MARTIN SCORSESE 1973

 

Synopsis :

New-York, Manhattan, Petite Italie :

Charlie essaie de réussir dans la pègre, étant parrainé par son oncle mais a plusieurs problèmes dont le fait que son ami Johnny Boy soit instable et qu'il doit de l'argent à tout les mafiosi du quartier ainsi que de la relation cachée qu'il a avec la cousine de celui-ci…

Scorsese nous sert un récit semi-autobiographique et une photographie délibérément sale pour son premier film où son style s'affirme enfin.

Les mafiosi décrits comme des sales gosses mais avec un code de l'honneur bien affirmé, le poids du catholicisme (son sens du péché et l'hypocrisie de la confession) chez les Italiens et une violence subite de la part d'individus soupe au lait.

Quasiment tout Scorsese est déjà dans "Mean Streets", même si ce troisième métrage est encore un peu mal dégrossi.

"Les Rues Mal Famées", c'est aussi et surtout le premier rôle d'envergure d'un certain De Niro qui explosera l'année suivante avec la suite du "Parrain".

BOXCAR BERTHA DE MARTIN SCORSESE 1972

 

Synopsis :

Dans les années 1930, pendant la Grande Dépression, Bertha vient de perdre son père dans un accident d'avion.

Errant dans les rues affamée et voyageant dans des wagons de trains de marchandises, d'où le titre du film, elle fait la connaissance de Big Bill, un syndicaliste un peu anar, et de Rake, un New-Yorkais arnaqueur.

La bande, plus le colosse harmoniciste Von, vont se mettre à débaliser les trains, les bourgeois tout en étant recherchés par les briseurs de grèves…

Dans la lignée de "Badlands" de Terrence Malick ou bien sûr de "Bonnie And Clyde" de Arthur Penn, Scorsese nous offre une comédie sanglante qui rappelle aussi certains Peckinpah par moments.

Un arrière plan un peu politique mais ce n'est pas le but principal de l'œuvre qui est un divertissement avant tout.

La complicité du duo Hershey/Carradine, alors en couple et l'apparition de John Carradine, père du premier et vétéran du cinéma Américain complètent les bons points de ce deuxième Scorsese.

 

WHO'S THAT KNOCKING AT MY DOOR DE MARTIN SCORSESE 1968

 

Synopsis :

JR est un petit truand Italo-Américain faisant les 400 coups avec Sally Gaga et Joey, le chef de la bande.

Sur un ferry, il fait la rencontre d'une fille blonde plutôt cultivée et de bonne éducation et les deux entament ensuite une relation platonique.

JR aime la fille comme il aime la vierge Marie, pure et respectable, mais quand la fille lui annonce qu'elle n'est pas vierge, ayant subit un viol, son regard sur elle va changer…

Ce premier Scorsese fait, par son style, penser au premier Cassavetes ou à des films comme "Bande À Part" de Jean-Luc Godard et aussi aux premiers Chabrol.

Œuvre d'un cinéaste qui se cherchait encore alors, mais qui présente certains de ses thèmes récurrents comme la foi catholique et des truands présentés comme des gamins mal dégrossis.

Le film est aussi (et surtout réputé) pour sa scène d'amour très recherchée au son de "The End" des Doors et dont la toute fin (le jet de cartes sur la femme allongée) est superbe, ainsi que pour nous avoir introduit Harvey Keitel.

DELIVRANCE DE JOHN BOORMAN 1972

 

Synopsis :

Quatre citadins d'Atlanta, plus ou moins amis comme on le découvrira assez vite, se font une virée en  canoë sur une rivière destinée a être engloutie par un lac artificiel dû à la construction d' un barrage.

Lewis est le male alpha du lot, c'est lui qui a d'ailleurs eut l'idée du week-end, survivaliste et proche de la nature.

Ed, ami de Lewis et tireur à l'arc comme lui, semble le plus sage et réservé du lot.

Bobby est le bouffon enveloppé, amateur de blagues salaces et pas compliqué.

Lew  enfin, est le musicien, un peu hippie, plutôt de gauche et donc le plus naïf de la bande.

Le seul danger pour les trentenaires semble être la rivière et ses rapides mais c'est mal évaluer le potentiel nuisible de certains autochtones consanguins appelés aussi rednecks ou hillbillies …

Le britannique Boorman nous sert un des premiers films "Survival" qui a tout des codes du film d'horreur mais "Deliverance" est bien plus que cela.

Sorti en 1972 lors de la queue de comète de l'illusion hippie qui s'est en fait achevée à Altamont en décembre 1969, à l'époque où en France les citadins (qui s'appelaient Baba Cool) allaient acheter des fermes en Ardèche pour élever trois chèvres et cultiver leur herbes.

Boorman adapte le roman de James Dickey qui signe le scénario et prend à revers tout le monde en présentant des ruraux violents, édentés et probablement consanguins qui vont prendre les citadins pour du gibier un peu spécial.

La psychologie des personnages est traitée d'une manière typique du Nouvel Hollywood.

John Voight trouve ici le deuxième rôle mythique de sa carrière en jouant un homme qui va devoir ranger certains de ses principes au vestiaire et devoir remplacer le male alpha joué par Burt Reynolds.

"Délivrance" est un spectacle total, parfait à tout point de vue et un classique du cinéma Américain.

 

MARATHON MAN DE JOHN SCHLESINGER 1976

 

Synopsis :

New-York : deux conducteurs âgés se disputent et finissent par mourir dans un accident de la route.

L'un était un ancien nazi et l'autre Juif.

Pendant ces faits, un étudiant s'entraîne pour le marathon.

Paris : un homme d'affaire, qui est le frère ainé de l'étudiant, semble être menacé et est effectivement victime d'une tentative de meurtre.

Un vieil homme Allemand vivant en Amérique du Sud dans un lieu bien gardé s'en va pour New-York, il est le frère du nazi décédé et fut médecin dans les camps nazis.

Marathon Man a une histoire complexe dans laquelle beaucoup de personnages jouent double jeu…

Ce thriller politique d'espionnage, qui fait penser à du Costa-Gavras,  a un scénario parfois nébuleux mais bénéficie d'un montage et de plans bien choisis pour faire monter un très fort suspense qui nous est présenté ici.

On a parfois l'impression de voir un film d'épouvante tant la violence psychologique y est développée.

La prestation d'Hoffman rappelle celle qu'ils nous a proposé dans "Les Chiens De Paille", dans le rôle d'un homme intelligent mais bien naïf, et Lord Olivier prouve alors qu'il n'avait pas perdu de sa superbe à presque 70 ans.

Un film réservé néanmoins aux yeux avertis car la vision de celui-ci n'est pas "sans danger".

L' AFFAIRE THOMAS CROWN DE NORMAN JEWISON 1968

 

Synopsis :

Thomas est un riche businessman toujours à la recherche du grand frisson.

Il décide d'organiser le casse d'une banque dans laquelle il a travaillé avec cinq hommes qui ne se connaissent pas et qui auront des taches bien spécifiques.

Le coup réussi et l'argent transféré sur un compte Suisse.

L'assurance de la banque fait alors appel à Vicky Anderson, inspecteur de haut vol qui va vite soupçonner le playboy.

Un jeu de chat et de la souris avec beaucoup de bluff s'engage alors…

Introduisant le "Split Screen", technique alors nouvelle dont Brian De Palma fera une de ses spécialités, ce thriller de haut vol, qui respire à plein nez les années 1960, est un spectacle de premier ordre.

Des plans de caméra audacieux, un rythme au poil, un duo de superstars et un scénario inspiré qui ressemble à une partie de poker, tout est fait pour séduire le spectateur le plus réticent.

La scène de la partie d'échec (très érotique et tout en sous-entendus) au milieu du film est rentrée dans la légende du cinéma.

  

VINCE WATSON : FOREVER 2021

 

Titre du EP "Make A Wish/Forever", le tout frais bonheur signé par le Maestro Ecossais.

SANTANA : MOVE ON 1978

 

Titre de "Inner Secrets" du guitariste Mexicano-américain.

Un titre frais et aérien qui amène au morceau suivant "One Chain", plus Disco.