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vendredi 31 décembre 2021

CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR 1961/1969 PUIS 1976/1977

 





Synopsis :

Son nom est Steed, John Steed.

Il ne travaille ni pour le MI6, ni pour Scotland Yard mais pour une Intelligence Britannique non définie.
Avec l'aide de Cathy Gale, puis d'Emma Peel, puis de Tara King et enfin de Purdey et Gambit pour le retour de la série dans les années 1970, notre héros au chapeau melon et au parapluie un peu spécial va pourfendre les criminels, traitres à l'Empire, scientifiques fous et autres méchants dans ce qui est une des séries les plus mythiques du XXème siècle…









Ce qui saute aux yeux en visionnant ce monument est l'intelligence et la méticulosité des scénarios mélangeant à la carte espionnage, fantastiques, humour Britannique, une pincée de sensualité et des rebondissements à foison.
Les deux premières saisons ne sont pas formidables, c'est le moins que l'on puisse dire, la série cherchait alors son identité et seulement quelques épisodes de la deuxième saison sont réussis.
La troisième, (deuxième et dernière saison) avec le personnage de Cathy Gale est beaucoup plus réussie avec beaucoup d'épisodes fonctionnant sur le principe de la chausse-trape où les véritables enjeux ne sont révélés qu'à la fin.
Honor Blackman, qui a en quelque sorte moulé les futures "Avenger Girls" quittera la série pour jouer Pussy Galore dans "Goldfinger".
La quatrième et cinquième (en couleur) avec le personnage de Emma Peel est la plus mythique et fera rentrer la série dans l'histoire.
La rouquine Diana Rigg amène un style, une modernité, des mimiques et des tenues (les Emmapeelers) qui se marient parfaitement avec le flegme et l'humour de Steed.
Les histoires sont beaucoup plus simples, principalement dans le genre fantastique teinté de burlesque.
La sixième saison voit l'arrivée de la brune Tara King, d'une beauté à tomber par terre, dans des épisodes de plus en plus comiques pour moitié ou fantastique pour le reste.
Le personnage en question est plutôt mal écrit (les scénaristes avaient l'air de n'en n'avoir cure) mais le niveau est encore très correct pour terminer la première mouture de la série.
Le feuilleton est ensuite arrêté en 1969 par manque de financement.
Enfin, la série est ressuscitée en 1976, co-produite par TF1 et les Canadiens et avec cette-fois ci Steed ayant comme partenaire un homme et une femme.
Un générique qui fait penser à "Starsky Et Hutch", des histoires qui mélangent espionnage et action le tout baigné dans une sauce seventies.
C'est plaisant mais tout ce qui faisait le charme et l'identité Britannique de la série a ici complètement disparu.
Pour conclure "The Avengers" est une des meilleures séries qui soit, bien meilleure que 90 % des crétineries Américaines de l'époque et  un patrimoine culturel cher à ceux qui ont grandi dans les années 1960 et 1970.


















mardi 28 décembre 2021

HERBIE HANCOCK : THE TWILLIGHT CLONE 1981

 


Instrumental et dernier titre de l'album "Magic Windows" du pianiste de Jazz Herbie Hancock.
Ce morceau préfigure ce que sera l'album "Future Shock" de 1983.







samedi 18 décembre 2021

LE CHOIX DES ARMES DE ALAIN CORNEAU 1981

 





Synopsis :

Le loubard violent Mickey et le vieux truand Serge s'évadent de prison avec la complicité de Ricky qui en fait leur a posé un traquenard pour le compte d'un vieil ennemi de Serge qui en sort gravement blessé.
Les fugitifs trouvent refuge dans le haras de Noel, un ancien truand qui vit bourgeoisement avec sa compagne Nicole.
La rencontre du sage Noel et du violent Mickey fait vite des étincelles tandis que Serge succombe à ses blessures.
Mickey va à Paris pour rencontrer sa jeune fille qu'il n'a jamais vu.
De retour au haras, il y rencontre la police (le vieux Bonnardot et Sarlat), venue "en visite de courtoisie" qui en profite pour tenter de l'interpeler mais le voyou réussi à s'échapper.
Mickey croit depuis que Noel l'a balancé et la tension va vite monter jusqu'à l'irréparable d'autant plus que du côté de la police, le jeune commissaire Sarlat est un peu trop zélé et "foufou" également…












Ce polar à la tension constante, sur le choc de générations que ce soit chez les truands que dans la police est une œuvre entièrement maîtrisée comme l'était "Police Python" ou "Série Noire".
Depardieu nous ressert un "Loulou" en encore plus radical, Anconina rode son personnage de "Tchao Pantin", Lanvin nous compose un flic qui est un peu le reflet du truand Mickey mais en plus détestable.
Montand est encore superbe, comme chez Sautet, Costa-Gavras, Melville ou Verneuil.
Corneau prouve avec ce film qu'il est définitivement le successeur des Clouzot, Duvivier, Lautner ou des deux derniers cinéastes précédemment cités.























lundi 13 décembre 2021

LE TROU DE JACQUES BECKER 1960

 






Synopsis :

Prison de la Santé, dans le quartier bas (pour les personnes en détention provisoire), 1947 :

Claude Gaspard est transféré dans une cellule où se trouvent déjà Manu, Geo, Monseigneur et Roland, dit "le roi de l'évasion ".
C'est d'ailleurs lui qui a échafaudé un plan pour s'échapper par les galeries de la prison situées juste au dessous du sol de leur cellule.
Après une courte période de méfiance vis à vis du nouveau, les choses se mettent en place et le travail commence…










Ce dernier Becker, co-réalisé par son fils Jean, est une adaptation du roman autobiographique de José Giovanni.
Nous avons à faire donc à une histoire vraie, filmée en huis clos pour moitié et interprétée par des acteurs pour la plupart non-professionnels pour les détenus dont le véritable Roland qui joue donc son propre rôle (il porte et est véritablement le héros de l'histoire).
Un film didactique qui rappelle le superbe "Un Condamné À Mort S'est Echappé" de Bresson, mais en moins ascétique et dépouillé.
L'œuvre est aussi réputée pour son coup de théâtre final, les débuts de la gueule Constantin et l'entrée en grande pompe (et plus par effraction) du talentueux Giovanni dans le monde du cinéma.
Un classique du film d'évasion et un des meilleurs Becker avec "Casque d'Or" et quelques autres.





















dimanche 12 décembre 2021

POLICE PYTHON 357 DE ALAIN CORNEAU 1976

 





Synopsis :

Orléans :
Ferrot est un flic solitaire aux méthodes parfois brutales, sans famille depuis toujours, sans passions autre que son métier et son arme.
Son supérieur, Ganay lui, mène une vie bourgeoise, mariée à une notable infirme qui l'entretient et va même jusqu'à entretenir sa maîtresse.
Tout pourrait aller pour le mieux si Ferrot n'avait pas rencontré la belle Sicilienne et n'était pas tombé amoureux.
Tout pourrait aller pour le mieux si Ganay, par jalousie, n'avait pas tué la belle Sicilienne…











Corneau, pour son deuxième film, nous livre un véritable jeu de massacre que ce polar dont l'intrigue est entre le jeu d'échec et les dominos.
Film coup de poing et spectacle total, faisant parfois penser à du Hitchcock mélangé à la sauce Nouvel Hollywood, film magistral et crépusculaire, maîtrisé de bout en bout, orné de nombreuses scènes qui sont rentrées dans l'histoire.
Le cadre Orléanais, que le réalisateur connait bien, est un dépaysement exquis.
"Police Python" aurait pu être un coup de chance, la suite nous prouvera que Corneau est un orfèvre. 





















L'INCROYABLE HULK 1977/1982

 





Synopsis :

David Banner, scientifique, est inconsolable depuis qu'il n'a pu sauver sa femme d'un accident de voiture, n'ayant pas eu la force nécessaire pour la sauver à temps.
Obnubilé par la montée d'adrénaline que certaines personnes peuvent expérimenter dans des cas extrêmes de stress, il en vient à découvrir que la solution serait peut-être dans les rayons gamma.
Banner s'expose lui-même à ceux-ci mais la machine étant mal calibrée, une trop forte dose est projeté dans le cerveau du scientifique.
Dorénavant, dès que Banner éprouve de la douleur, de la colère ou du stress, il se transforme en un géant vert primitif doté d'une force extraordinaire…











La créature de cette série mythique n'a que très peu à voir avec le héros de Marvel, on a en effet plutôt à faire à une sorte de mélodrame fantastique destiné aux adultes.
Produit par Kenneth Johnson, qui nous avait offert la très bonne série "Super Jaimie" (plus intelligente et intéressante que "L'homme Qui Vallait 3 Milliards"), cette série est de tout premier ordre : des scénarios très bien écrits déclinant à loisir le thème du fugitif et de la vie misérable qui va avec.
Le Hulk est ici plus une sorte de Zorro/Superman venant au secours de la veuve et de l'orphelin et Bill Bixby est un acteur très doué avec une palette de jeu et d'expression qui a beaucoup fait aussi dans le succès de l'œuvre.
Il y a, au long des 5 saisons, très peu d'épisodes faibles et aucun de crétins, et certains comme "Prémonition", le pilote ou le double "Mariés" sont tout simplement grandioses.
Une série à (re)découvrir, que cette histoire du calvaire d'un nommé Banner.