Synopsis : On suit la vie d'un groupe d'ados plutôt bourges à Paris, entre les teufs avec drogue et partouzes, la prostitution principalement gay des mecs pour la thune facile, les parties de skate et incendies de voitures.
Un film français du Gaspard Noé du cinéma Américain, au tournage plutôt chaotique, et qui enchaîne sans vrai fil conducteur les scènes gay parfois Hardcore et digressions philosophiques à la sauce Génération Z (les Milléniums). Une apparition de Michael Pitt ("Bully") dans le rôle d'un guitariste de rue, de Jonathan Velasquez ("Wassup Rockers") avec son groupe et une scène complètement hallucinée jouée par Dominique Frot. Pas franchement le meilleur film de Clark, réservé au fans dont je fait partie et à un public averti.
Synopsis : Dans les années 70, John Calahan devient tétraplégique après une virée de beuverie alors qu'il était ramené en voiture par un ami encore plus bourré que lui. D'abord désespéré, il va réapprendre doucement à vivre en soignant son alcoolisme grace aux Alcooliques Anonymes, sa thérapeute Suédoise et la découverte d'une nouvelle passion pour les dessins humoristiques, ayant entre temps recouvré l'usage partiel de ses bras et mains.
Tiré de l'autobiographie de Calahan, ce film humaniste sur le handicap, avec Joaquin Phoenix qu'on voit partout depuis plusieurs années, est le type même de l'oeuvre de Van Sant depuis "Harvey Milk". Un film plaisant, ni plus ni moins, très loin de la maestria de l'époque "Gerry-Elephant-Last Days-Paranoid Park", sorte d'"Intouchables" en plus esthétique et intelligent.
Synopsis : Paul est en attente de greffe du cœur et a à peine un mois à vivre. Christina est une ex junkie et vit une vie heureuse avec ses deux filles et un mari aimant mais ce bonheur va brusquement s'arrêter. Jack a passé quasiment sa vie en prison, il est prêche désormais la parole divine aux jeunes délinquants mais son destin va le rattraper. Ces trois personnages auront des sorts tragiques, intimement liés...
Deuxième film d'Iñàrritu, au montage anarchique propre au film choral (à la manière d'un "Pulp Fiction") et très sombre, pessimiste et désespéré. Le thème de la mort, de la souffrance, du remord et du rachat est ici abordé avec une rare maestria. Del Toro et Naomi Watts sont particulièrement impressionnants. Probablement un des meilleurs films des années 2000, une de ces oeuvres qui marque le spectateur pour longtemps, voire à vie...tel un tatouage.
Synopsis : Los Angeles, quartier de South Central, on suit une bande de jeunes latinos originaires d'Amérique Centrale (Guatemala, Salvador), cheveux longs et dégaines de rockeurs, fans de punk et de skate et qui détonnent dans leur quartier où règnent les blacks rappeurs et gangstas. Ils décident un jour d'aller skater à Beverly Hills où ils détonent aussi mais pour d'autres raisons et ce jour là va les marquer à vie...
Larry Clark continue son portrait de la jeunesse américaine après le sulfureux "Ken Park" en appuyant moins sur la drogue ("Kids") et le sexe ("Ken Park") mais en optant pour un ton plus léger (dans sa première partie surtout) et peut-être plus intimiste. On se prend d'affection pour ces adolescents plutôt rebelles dans leur propre quartier où les fusillades et exécutions sont monnaie courante. Encore un bon Larry Clark et relativement accessible au grand public pour une fois.
Synopsis : Ken Park est un jeune skater roux qui se fait exploser la cervelle au beau milieu d'un skate-park. On suit un moment dans la vie de quatre de ses amis : Shawn a une relation avec la mère de sa petite amie et est amoureux d'elle. Peaches, la seule fille de la bande, élevée par son père veuf et bigot. Son père surprendra Peaches et son petit ami au lit et battra celui-ci avant de performer un rituel de marriage avec sa fille. Claude est un adolescent plutôt sympa mais a un problème avec son père alcoolique et violent qui pense que Claude est gay. Le père tentera d'abuser de lui. Tate, de loin le plus instable, vit avec ses gentils grand-parents qu'il insulte copieusement. Il bat son chien à trois pattes, se masturbe en s'étranglant avec un lien au sons des cris de joueuses de tennis et ira jusqu'à poignarder les grand-parents dans leur sommeil. À la fin du film, on découvre pourquoi Ken Park s'est suicidé.
Un film coup de poing et très cru, avec des scènes de sexe non simulées (à l'instar d'un "9 Songs" de Winterbottom) et une tension quasi constante, de la scène d’anthologie du suicide de Ken Park jusqu'au meurtre des grand-parents. Clark continue sa description horrifique de la jeunesse américaine après le très bon "Bully" avec cette oeuvre plutôt rare (que j'ai vu au cinéma néanmoins à l'époque), interdit au moins de 18 ans en France et bannie dans pas mal de pays.
Synopsis : En Floride au début des années 90, Marty, un surfer introverti est le souffre-douleur de son ami Bobby, plus aisé et plus intelligent mais d'une perversité rare. La nouvelle petite amie de Marty, révoltée par la violence de Bobby qui a été même jusqu'à la violer (et violer sa copine Ali), convainc son amoureux de tuer le "bully"...
Inspiré d'une histoire vraie, Larry Clark retourne ici dans l'univers de "Kids" pour nous narrer cette histoire de drogue, de sexe et de violence en s'attardant sur les profils d'une bande d'adolescents en manque de repères comme on dit. La première partie du film décrit les violences et humiliations commises par le bully Bobby, un petit bourgeois pervert et psychopathe. La deuxième partie nous montre la longue préparation du meurtre, de la première tentative jusqu'au lendemain du méfait et le sentiment de culpabilité qui ronge les protagonistes, tous immatures, et ensuite jusqu'à l'arrestation des amis et leur jugements. Une critique assez féroce de la jeunesse de l'époque accroc au jeux vidéos violents, jeunesse qui se rend compte que tuer dans un jeu est très différent que de tuer dans la vie réelle. Une grande réussite et un des meilleurs films de son auteur.
Synopsis : Bobbie vit avec Rosie et est un petit voleur minable réduit à braquer les caisses des distributeurs. Lors d'un coup où il se fait attraper par le vigile et se fait violemment tabasser, il est sauvé de la mort par Mel, un truand qui a plus de métier et qui décide de prendre Bobbie et Rosie sous son aile. Mel, sa compagne Sid et les deux autres s'attaquent alors à un gros coup et réussissent mais ils vont vite déchanter...
Un deuxième film plus ambitieux, avec James Woods et Mélanie Griffith, pour ce film de truands parfois proche de Tarantino (la référence ultime à l'époque). De bons seconds rôles, avec les "gueules" qui conviennent pour ce divertissement agréable. Larry Clark reviendra à un cinéma plus indépendant avec son film suivant.
À New-York, Telly est un adolescent dont le kiff ultime est de dépuceler de très jeune filles "pour ne pas chopper de saloperies" comme il dit. Lui et son pote Casper passent leur temps sinon à boire, fumer et se droguer et parfois à se bastonner. Au même moment Jennie et sa copine Ruby, adolescente elles aussi, décident de passer le test HIV. Jennie est positive et le seul rapport qu'elle a eue était avec Telly, elle part à sa recherche dans New-York pour le prévenir...
Un premier film radical dans la veine d'un Abel Ferrara ou des romans de Bret Winston Ellis ou Hubert Selby Jr. Ce portrait sans fioritures d'une certaine jeunesse New-Yorkaise des années 90 à l'époque où le Sida ne se soignait pas est une oeuvre clivante qui ne laisse personne indifférent. Larry Clark qui a commencé dans la photographie, se positionnait alors avec "Kids" comme une nouvelle valeur du cinéma indépendant Américain.
Synopsis : Deux jeunes hommes et amis s'offrent une randonnée dans une zone désertique. Voulant éviter les touristes, ils décident de marcher hors des sentiers balisés et très vite ils se perdent. Partis avec très peu d'eau et sans nourriture, un combat pour la survie s'engage...
Film contemplatif et philosophique, le premier chapitre de ce qu'on a appelé la "trilogie de la mort" de Van Sant a été co-écrit par les deux (seuls) acteurs du métrage : Casey Affleck et Matt Damon. La moitié du film consiste en des plans des deux personnages marchant dans un environnement sauvage, laissant la nature devenir le troisième protagoniste, intransigeant, implacable, qui finira par dicter certains actes aux deux premiers. Avant tout clairement une oeuvre pour cinéphiles, tout comme les trois films de Van Sant qui suivront, mais une expérience marquante pour le spectateur qui osera s'y aventurer.
Synopsis : Dans ce film, on suit plusieurs élèves d'un lycée sur principalement une journée : John, le blond, doit s'occuper de son père alcoolique, ce qui le met souvent en retard pour l'école. Elias, un passionné de photo. Michelle, une fille complexée et très timide, victime de moqueries et brimades. Alex et Eric, victimes également de brimades de leurs camarades mais déterminés. On suit aussi brièvement d'autres élèves. La plupart de ces gens vont mourir lors d'une fusillade dans cette même journée, tuerie perpétrée par les deux derniers.
La Palme d'Or 2003 et très grande réussite de Van Sant, avec son découpage parallèle à la Tarantino et son style particulier du point de vue au plus près du personnage suivi à coup de travelings et de focales recherchées. Le réalisateur tente de trouver des raisons aux tueries de masse fréquentes aux Etats-Unis mais sans trop prendre parti. Une oeuvre qui marque, devenu un classique des années 2000.
Synopsis : À Portland, Alex vit avec sa mère et son jeune frère. Assez renfermé il a une passion, le skate-board. Un samedi il se rend à Paranoid Park, un skate-park squatté par des SDF et des punks et y rencontre un groupe de marginaux. Lors d'une virée à bord d'un train de marchandise en marche, ils se font attraper par le vigile de nuit de la gare ferroviaire qui frappe Alex avec une matraque. Alex se défend et tue accidentellement le vigile. L'enquête de la police piétine et Alex, même s'il est rongé par le remord, décide de se taire...
Quatrième film de Van Sant sur la jeunesse et la mort, dans sa période Lo-Fi et arty. Son style personnel est assez plaisant, avec son découpage anarchique, sa bande son alternative qui plaira aux fans de Sonic Youth et les passages oniriques. De jeunes acteurs non-professionnels qui amènent de la fraîcheur pour ce film inférieur au chef d'oeuvre "Elephant" mais de bonne tenue néanmoins.
Synopsis : Autour de 1830, Aurore est une veuve trentenaire, très pieuse et qui s'occupe d'un dispensaire. Très courtisée elle s'est réfugiée dans une vertu implacable . Raphaël est un Dandy fêtard, buveur et amateur de prostituées, bref un jouisseur qui ne vit que pour l'instant présent. Ces deux êtres n'étaient pas fait pour se rencontrer tel le jour et la nuit et pourtant leur rencontre va donner naissance à une rare passion (dans le sens christique)...
Un des films les plus connus de Deville et un des plus grands rôles de Maurice Ronet qui interprète ici une sorte d’ancêtre d'Alain Leroy du "Feu Follet". Une histoire romantique, au sens Baudelairien du terme, récit d'une passion dévorante dont l'issue ne peut être que tragique que Shakespeare aurait d'ailleurs pu écrire. L'évolution des personnages principaux, surtout celui d'Aurore, est admirablement trouvé. Françoise Fabian y trouve aussi un de ses plus grands rôles, avec celui de "La Bonne Année" de Lelouch, jouant une femme qui rappelle Emma Bovary sous certains aspects. Un chef d'oeuvre.
Synopsis : Une femme se jette du balcon de son appartement et se tue. Son mari arrive et se rappelle leur rencontre, leur mariage et leur relation difficile. Elle était une femme énigmatique, secrète. Elle était surtout une femme douce...
Le style ascétique de Bresson marche ici à plein régime tel le Bergman Français qu'il fut. Dominique Sanda (une des rares interprètes de Bresson qui fera carrière) incarne une femme renfermée dans sa souffrance mais qui est pourtant pleine d'amour. Le sujet de la différence de classe est aussi abordé (Elle est pauvre et lui plus aisé). Un film exigeant comme la plupart des Bressons, réservé à un public de cinéphiles ou de gens ouverts.
