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lundi 25 juillet 2022

Adieux aux orphelins

 Adieux aux orphelins du soleil.
Adieux aux bannis sein,
À tout les rêveurs sans sommeil,
À tous les effacés du dessein,
Aux larmes ésotériques
Aux yeux agressifs et brûlants
Qui priaient, hystériques,
Avec leur cœur et esprit hurlant
Le soleil, la lune et les blancs
De déterrer le spectre troublant
Des anciennes flammes homérique.




Les âmes métisses ont un écrin secret dans lequel elles enferment leurs phantasmes et leur couleurs.
Cet écrin est ensuite celé inconsciemment par l'œil social.
La clé de cet écrin est détenue, bien souvent, par la nuit et pour récupérer cette clé, les âmes de l'union doivent en faire les doléances dans le rêve ou l'accomplissement des jouissances de l'ébène ardent.
Alors libérés de leur écrin, les désirs en pamoison se fardent et se parent des plus beaux bijoux célestes et consomment le bal nocturne jusqu'à la lie de l'aube.





 

L'épeire nocturne

 


L'épeire nocturne a tissé sa toile de vide sonore.
Soudain retentit la symphonie martiale des grillons qui se mettent à canarder et à détruire l'édifice de l'arachnide de jais, qui folle de rage, tisse une étoile, là-bas, tout en haut, hors de portée des envahisseurs hurlants.





Parfois, où tombe l'éclair

 


Parfois, où tombe l'éclair,
Se créée un curieux levain
Parfumant de ce fait l'air
D'un singulier musc divin.
Essence dressée à plaire,
Elle a l'ivresse du vin ;
Douce fièvre séculaire
Qui jamais ne frappe en vain.
C'est une danse circulaire
Qui ne sait aucun ravin.




Le marteau du réveil

 



Le marteau du réveil a brisé les yeux de sa compagne, dans lesquels le plié regardait grandir sa vie.

L'humain perd sa vie avec son entourage, son miroir.
L'humain ne peut rassembler les pièces de son âme, naturellement éparpillée, qu'en se mirant, qu'en se fondant dans l'autre.

Les débris sont maintenant éparpillés sur sa couche.
Et la nuit, quand il est allongé dessus, il souffre en silence, sans un pleur, sans un murmure.

Evanescence d'un rêve avorté.







Lors de chacune de ses éclipses, la lune verse une larme ; celle-ci tombe  par hasard sur une rose, quelque part sur la terre.
À l'aube nait un poète, enfant de la beauté et de la tristesse, du vrai et de la mélancolie, de la nuit et de la veille, du feu et du vent.





Il avait semé ses rêves

 


Il avait semé ses rêves, qui avaient poussés en de fiers platanes.
Mais le typhon de l'Action s'est levé et a tout arraché.
Et la pluie de la mélancolie versa ses séculaires larmes, emportant ainsi les ventis de la chimère.
Mais il plut, il plut tellement fort, et le poète avait songé tant et tant encor, que les ventis formèrent un barrage, et l'onde de la mélancolie devint fleuve de désespoir.
Les digues du supportables cédèrent finalement.


Inondation,
Immolation.




FREHEL : LA COCO 1929

 

La chanson la plus connue de Fréhel, avec "La Java Bleue", dans le pur style chanson réaliste.