Extrait et single de l'album "Every Home Should Have One", premier album solo de Patti Austin hautement recommandable, pour rendre hommage surtout à James Ingram...
Synopsis : Pendant la restauration, Fulvio est membre d'une secte révolutionnaire. D'abord accusé par ses frères d'armes d'avoir dénoncé le leader, il décide, désabusé, de retourner chez sa sœur jusqu'à que sa compagne s'invite et réussisse à le convaincre de continuer le combat, mais les trahisons vont s'enchaîner...
Film d'époque au casting féminin prestigieux (Laura Betti, Léa Massari, Mimsy Farmer), Mastroianni et quelques têtes familières du bis Italien et qui fait beaucoup penser au Barry Lyndon de Kubrick (qui sortira l'année suivante) pour sa vision décalée et cynique de la guerre, la révolution et les idéaux qui disparaissent avec l'âge. Et cerise sur le gâteau la musique est de Morricone Ennio.
Synopsis : Des hommes quittent leur île volcanique après une éruption et échouent sur une autre île volcanique peuplée par des habitants vivant dans le dénuement. Ils vont tenter de convaincre les autochtones de partir avec eux rejoindre le continent.
Un film exigeant, au montage parfois expérimental, une analyse sociétale de la cohabitation entre deux populations et qui amène le spectateur à s'interroger. Passé la première demi-heure qui exige une certaine disponibilité, le film expose son propos et sa pertinence nous apparaît enfin.
Synopsis : En Sardaigne, Gavino est arraché de l'école primaire par son père berger pour l'aider dans les pâturages. Le père va exercer alors une éducation brutale, à l'Italienne, faisant de son fils un esclave.
Le film le plus célèbre des frères, Palme d'Or à Cannes, et tiré du roman autobiographique de Gavino Ledda qui apparaît dans son propre rôle au début et à la fin du métrage. Description sans détour de l'éducation à l'Italienne, qui consiste à traiter ses enfants pire que des animaux, c'est aussi l'histoire d'un être qui fera tout pour échapper à son destin et qui deviendra linguiste et romancier, bref l'histoire d'une revanche. Un film ardu et parfois exigeant (dans le style de "L'Arbre Aux Sabots") mais un classique du cinéma Italien.
Le classique des années 80 et titre de la BO de Flashdance de Michael Sembello, guitariste qui a joué avec Stevie Wonder et George Duke, remixé par DJ DiscoCat dont je conseille la chaine YouTube.
Synopsis : Cinq contes de Luigi Pirandello (quatre dans la version française). L'Autre Fils, une mère qui refuse de voir son seul fils resté près d'elle, car il est le fruit d'un viol. Le Mal De Lune, une histoire de lycanthropie et de pulsions sensuelles sous la pleine lune. Requiem, des paysans qui luttent pour obtenir leur cimetière sur les terres qu'ils exploitent pour un propriétaire. Entretient Avec La mère, Pirandello revient dans la maison de son enfance et parle avec sa mère décédée. La Jarre (inédit en France), un exploitant d'huile d'olive décide de faire réparer une toute nouvelle jarre, mais celui qui s'y colle reste coincé dedans.
Des contes siciliens réalisés par les deux frères amoureux de l'île, un film tourné avec certains acteurs connus de l'univers des cinéastes et dont je retiendrais les deux histoires de mères. Un bon film italien des années 80, presque une exception... A noter le célèbre duo Franco et Siccio pour le sketch de La Jarre.
Résumé : Giovanni Drogo est un jeune officier qui doit prendre ses quartiers au fort Bastiani entre le Royaume et l'état du Nord, servant à surveiller de désert qui sépare les deux territoires. D'abord désillusionné par le dénuement du fort et l'ennui qui résulte de journées qui se ressemblent toutes (à surveiller un ennemi éventuel qui ne vient pas), Drogo va vite tomber dans une acceptation de son sort et un étrange attrait pour ces murs jaunes. Mon avis : Un roman (le premier de Buzzati) qui pourrait être une parabole sur la chasse aux chimères, la quête vaine des illusions que certains se font au lieu de profiter de l'instant présent. Le présent est la seule vérité et demain n'est que supposition, une promesse suspendue. Giovanni Drogo est une sorte de Don Quichotte qui se mentira toute sa vie. La fin sera cruelle et ironique, comme la vie.
Giorgio Aldighieri est un chanteur qu'on retrouve aussi dans les projets Video, Time et Ram Band. En solo sous ce pseudo il a sorti "She's A Devil" en 1984, "Just For You" en 1985 ou "Twist In My Sobriety" en 1989. Il continue de sortir des titres aujourd'hui.
Synopsis : Fausto est un riche officier en retraite, aveugle et ayant perdu une main, au caractère irascible. Il fait appel au jeune Giovanni pour l'accompagner à Naples, en passant par Gênes et Rome et la cohabitation va se faire compliquée...
Le film commence comme une comédie pour se finir en drame plutôt amer. Gasmann joue un rôle très proche de celui qu'il jouait dans "Le Fanfaron" du même Risi 12 ans avant, celui d'un homme qui joue les apparences pour masquer une souffrance, une faiblesse et un désespoir (et ici une volonté d'en finir). Un des films les plus célèbres et récompensés de Risi, le film fera l'objet d'un remake américain avec Al Pacino dans le rôle de Gasmann.
Synopsis : 6 sketches sur la vie des Napolitains : un mafioso sans gêne, une pizzaïolo tête en l'air, des funérailles bouleversantes, une reconversion contrariée, un joueur de Scopa déterminé, un "vendeur de sagesse".
Film à sketches tourné à l'époque dorée et glorieuse de De Sica avec Totò, une jeune Sophia Loren, Silvana Mangano, Paolo Stoppa et le réalisateur. Un métrage qui dépeint les Napolitains dans ce qu'il peuvent avoir de plus bouleversant. Le sketch "Un Enfant Est Mort" est mon préféré, je trouve Mangano meilleure que d'habitude dans "Thérèse" et Paolo Stoppa est en forme dans "Le Caïd".
Synopsis : Du retour en Italie en 1946 d'un des plus célèbre mafioso, jusqu'à sa mort en 1962, en se concentrant surtout sur sa carrière Napolitaine, un film dossier à la sauce Rosi.
Avec Gian Maria Volonté, l'acteur idéal pour jouer les personnages inquiétant (même si ici il essaie d'humaniser le personnage), un film typique de Rosi avec des flashbacks à foison, des développements de personnages secondaires tout ça enrobé dans une enquête pour faire tomber le truand. Un Rosi dans la veine d'un "Salvatore Giuliano", c'est à dire un bon cru.
Synopsis : 12 sketchs (14 dans la version originale), qui comme dans "Les Monstres" de Risi, montrent la bassesse de certains Italiens (prêtres, bourgeois, macho, ...)
Avec Tognazzi et Gassman comme le film de 1963, mais avec l'apport d'Alberto Sordi (il ne manquait plus que Nino Manfredi et on aurait eu la "dream team") pour un film encore plus acide et provocateur (le sketch "Pornodiva" serait impossible à faire aujourd'hui). Comme avec tout film à sketchs, chacun trouvera son bonheur, comme dans un buffet, pour ma part j'aime les deux sketchs avec Ornella Muti et ceux avec Sordi.
Groupe composé de Massimo Zuccaroli, Claudio Zuccaroli et Fabio Sinigaglia qui a sorti un album "Star" en 1986 et une poignée de singles, " Electronic Friend" en 1983, "All Right And Now" et "Sound Again" en 1985 et ce titre en 1984.
Synopsis : Le 06 Mai 1938, Hitler rend visite à Mussolini à Rome, la foule est en liesse. Antonietta est une mère de famille nombreuse, fourbue et déjà vieille, fasciste par convenance, pour faire bien. Gabriele est célibataire, présentateur radio mis "en disponibilité" car ne représentant pas le modèle fasciste du mâle parfait. En cette journée particulière, ils vont se rencontrer, se bouleverser et nous aussi...
Probablement le meilleur film de Scola qui réunit un couple mythique du cinéma Italien pour un drame humain et sentimental entre deux être que tout oppose au début. Film anti-fasciste intelligent (ce qui est rare) à l'interprétation hors norme de Mastroianni et Loren qui se connaissent par cœur. Récompensé dans le monde entier, le film du réalisateur à voir en priorité (avec Nous Nous Sommes Tant Aimés).
Synopsis : On suit le destin de plusieurs invités d'un repas sur une terrasse romaine. Ces gens appartiennent au même milieu, la bourgeoisie de gauche (pléonasme) et c'est la désillusion qui prédomine dans ces années 80 naissantes.
Un casting prestigieux qui fait envie aux cinéphiles avertis (Tognazzi, Gassman, Mastroianni, Trintignant, Reggiani et Stefania Sandrelli), un film à sketchs particulier (chaque sketch est relié par la même scène "le dîner est prêt") d'où sort du lot le destin tragique du personnage joué par Reggiani et celui du personnage joué par Gassman et sa rencontre avec celui joué par Sandrelli. On pense parfois au cinéma de Sautet. Je l'ai déjà dit, le destin des bourgeois de gauche (pléonasme toujours) me laisse indifférent, reste l'interprétation brillante de ce film collégial, film bilan d'un cinéma depuis mort et enterré.
Synopsis : Silvio est résistant et journaliste clandestin, devant se cacher il fait la connaissance d'Elena. Entre les deux êtres, une relation compliquée va commencer, Silvio est un rebelle et la vie est compliquée pour ceux-là...
Comédie acide et politique sur le refus des conventions, de la bourgeoisie et des normes avec un grand Sordi tout en nuances et un bon rythme (essentiel dans une comédie). Risi trouvera la gloire les années suivante avec Le Fanfaron (un poil au-dessus de ce film pour moi) et Les Monstres.
Synopsis : En 1866, à Venise pendant l'occupation Autrichienne, la comtesse Serperi, indépendantiste farouche comme son cousin Ussoni, un rebelle, tombe amoureuse de Franz Mahler, un officier Autrichien dont les femmes sont toutes folles. Une passion folle s'empare de la comtesse, jusqu'à en perdre la raison...
Premier film "bourgeois" du communiste Visconti, film historique en costume de toute beauté sur un amour destructeur, les faux semblants. Une interprétation d'Alida Valli mémorable en naïve pathétique (comme l'était Magnani dans Bellissima) pour ce film plutôt universel même si je préfère largement les films Néoréalistes de son auteur.
Synopsis : L'histoire de Salvatore, sa jeunesse dans un village de Sicile, autour et dans le cinéma local et son amitié avec Alfredo, le projectionniste qui va lui donner l'amour du Septième Art.
Film bilan à l'époque où le cinéma Italien était mort, film pour cinéphiles mais pas que, la nostalgie tourne telle une pellicule et les souvenirs sont projetés sur l'écran de nos vies. Un instantané de la Sicile, une histoire du cinéma, le destin de deux solitaires et beaucoup de nostalgie. Le film sera récompensé dans quasiment tout les festivals (Noiret et le petit Salvatore Cascio formidables), cela arrivait alors encore pour un film familial et universel. On ne peut s’empêcher quand même d'avoir mal au cœur quand on voit des extraits des films de Visconti, De Sica, Rossellini et Fellini de pleurer sur l'état actuel d'un des meilleurs cinéma de l'histoire mondiale du Septième Art.
Synopsis : Alfonso est un quadra célibataire qui jusque là a bien profité de la vie. Voulant se ranger, il épouse Regina, une vierge catholique pratiquante de toute beauté qui va se révéler une véritable bête sexuelle insatiable. Pour Alfonso, la descente aux enfers commence...
Comédie acide sur le catholicisme et les convenances du cadre du mariage, Marina Vlady incarne une mante religieuse qui va réduire son époux à un strict rôle reproductif. On peut voir ce film comme un éloge de l'épicurisme et au non-conformisme. Politiquement incorrect comme la plupart des films du cinéaste anarchiste, le métrage fera connaître Ferreri dans le monde et sera récompensé dans son interprétation.
Ce groupe crée par David Zambelli et Walter Verdi a eu un tube mondial avec le pas terrible "Take Me Up" en 1985. Plus inspirés, je conseillerai les titres "Penguin's Invasion" en 1983, "Disco Band" et "Delirio Mind" en 1984.
Une des plus grandes figures de l'histoire du Disco, pourtant pas si connu que ça chez le grand public, cet américain mort à 32 ans du Sida en 1982, a laissé des classiques dans un style Disco Electro à la Giorgio Moroder. Il est à l'origine notamment du remix de 15 minutes du "I Feel Love" de Donna Summer. Il est énormément diffusé sur les radios Italo Disco. Ses morceaux phares : "They Came At Night" en 1982
De l'assassinat de la figure Sicilienne jusqu'à ses débuts après la guerre dans le mouvement indépendantiste, le procès de la tuerie de Portella Delle Ginestre et sa carrière dans le grand banditisme adoubé par la Mafia, Rosi nous livre un pan de l'histoire de la Sicile.
Giuliano est donc le héros de ce film, pourtant on ne le verra que mort (on l'entend parler dans une scène). Un film docu et film procès caractéristique de l'oeuvre de Rosi, parfois ardu à comprendre comme la plupart des films parlant de la Mafia, une histoire et un point de vue sur un pan de l'histoire de la Sicile de par ce héros, sorte de Garibaldi qui aurait mal tourné. Un bon rythme entre les scènes de fusillades et les scènes de procès montées dans des scènes de flashback parfois anarchiques mais ne nuisant pas à la fluidité du récit. Ours d'Argent pour Rosi en 1962.