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samedi 30 novembre 2019

LE SILENCE DE LA MER DE JEAN-PIERRE MELVILLE 1947





Synopsis :

1941, dans le Dauphiné, un vieil homme et sa nièce reçoivent l'ordre de loger un officier Allemand.
À la politesse et l'extrême gentillesse de l'officier, ses hôtes offrent un mépris stoïque et silencieux.
Des liens se tissent néanmoins, encore plus quand l'officier commence à être pris de doutes quand au bien fondé de cette guerre...





Une oeuvre plutôt austère, dont la narration colle au plus près du texte de Vercors.
L'acteur Suisse Howard Vernon trouve ici son plus grand rôle et doit monologuer durant la plupart du métrage.
C'est le premier long de Melville, et premier épisode de ce qu'on a parfois appelé une trilogie, le réalisateur nous offrira en 1969 "L'Armée Des Ombres", chef d'oeuvre ultime sur cette période.









vendredi 29 novembre 2019

AU REVOIR LES ENFANTS DE LOUIS MALLE 1987





Synopsis :

Début 1944, au retour des vacances de Noël, un pensionnat catholique se retrouve avec trois nouveaux élèves dont l'un deux, Jean Bonnet, se retrouve dans la classe de Quentin, fils d'une famille aisée.
Jean est plutôt doué en classe et au piano mais ne prie pas, ne communie pas et semble ne pas aimer le porc.
Au fur et à mesure que Jean et Quentin vont se rapprocher, les secrets du premier vont se révéler au second...




Ce film recevra une pluie de récompenses, eu égard au sujet traité, alors qu'objectivement ce n'est pas le meilleur film de Malle (c'est toujours comme ça avec les prix).
Néanmoins un très bon film sur la France occupée, avec des prêtres qui ont le bon rôle et qui est semi-autobiographique pour le réalisateur qui a presque vécu l'histoire du film.
Les deux rôles principaux sont convaincants, ainsi que la plupart des jeunes acteurs dans cette oeuvre marquante du cinéma français des années 80.









jeudi 28 novembre 2019

BLACK MOON DE LOUIS MALLE 1975





Synopsis :

Lors de ce qui semble être un guerre armée des sexes, une jeune fille Lily tente d'échapper à son sort déguisée en homme.
Après un contrôle d'identité, à un barrage, qui tourne mal, elle trouve refuge dans une demeure habitée par une vieille alitée, deux frères et sœurs s'appelant Lily aussi, des enfants nus qui jouent avec un cochon et une licorne qui parle.




Premier film international de Louis Malle, tourné dans sa propriété avec un casting également international.
Un film surréaliste et fantastique, dont les scènes sont agencées comme dans un rêve, et qui n'est pas pour tout le monde.
La jeune Cathryn Harrison s'en sort bien dans un rôle pas facile.
Une curiosité...je trouve qu'"Alice Ou La Dernière Fugue" de Cabrol est plus réussie dans le genre.









mercredi 27 novembre 2019

LACOMBE LUCIEN DE LOUIS MALLE 1974





Synopsis :

En 1944, dans le sud-ouest, Lucien est un fils de paysan qui travaille dans un hospice.
Il demande à s'engager dans la résistance mais essuie un refus à cause de son jeune âge.
Par un concours de circonstances, il se retrouve dans une maison qui sert d'office à la Gestapo française et dénonce le résistant qui lui a refusé l'entré dans le maquis.
Devenu collabo et "policier" les choses se compliquent quand Lucien tombe amoureux d'une juive...





Un autre scandale (comme avec la plupart des films de Louis Malle) est venu marquer la sortie du métrage.
Louis Malle parle de choses tabous ou polémiques sans porter aucun jugement sur les personnages ou sujets et c'est assez mal vu en France.
Lucien est avant tout opportuniste, désireux de s'en sortir, il est devenu collabo comme il aurait pu devenir résistant, dans le milieu d'où il vient c'est l'estomac qui commande avant tout.
Pierre Blaise a la tête de l'emploi (il mourra à 20 ans l'année d'après) et l'acteur Suédois qui joue le rôle du père juif est excellent.
Un non-conformiste sur la deuxième guerre mondiale, une rareté donc.









mardi 26 novembre 2019

LE SOUFFLE AU CŒUR DE LOUIS MALLE 1971






Synopsis :

Dans les années 50, Laurent vit avec ses deux frères aînés, son père gynécologue et sa mère, une belle italienne à laquelle il voue une véritable passion.
À 14 ans, il vit ses premiers émois sexuels, aidé tant bien que mal par ses frères farceurs.
En revenant d'un camp scout, il prend un souffle au cœur et part en cure en Bourgogne avec sa mère.
Les sentiments de Laurent pour sa maman évoluent alors, décuplés par sa jalousie de la liaison de la belle avec un homme mystérieux...




Un film réputé pour le scandale qu'il a suscité (à la même époque que "La Maman Et La Putain" d'Eustache).
C'est une comédie dramatique sur l'adolescence et ses scènes potaches qui vont avec, le "dérapage" (comme disent les cons aujourd'hui) apparaît à la fin du métrage, dans une progression naturelle de Laurent dans l'âge adulte, une sorte de rite de passage certes iconoclaste.
Louis Malle a un certain savoir faire quand il s'agit de traiter de sujet tabous, ce qui est un des intérêts de ses films.
Les interprètes des trois fils et Léa Massari (qui a rarement eu des rôles à la hauteur de son talent) ajoutent un atout au film.









lundi 25 novembre 2019

LES AMANTS DE LOUIS MALLE 1958





Synopsis :

Jeanne est mariée à Henri, un riche directeur de journal Dijonnais.
Elle va voir très régulièrement son amie Maggie à Paris et a comme amant Bernard, un joueur de Polo.
Soupçonnant cette liaison, Henri invite Maggie et Bernard à passer un week-end dans son domaine à Dijon.
En rentrant d'un périple Parisien, Jeanne tombe en panne et un jeune homme, Raoul, s'arrête pour l'aider.
Si au début la différence de conditions des deux êtres font des étincelles, d'autres étincelles vont bientôt naître entre Jeanne et Raoul...




Vous prenez "La règle Du Jeu" de Renoir (le vétéran Gaston Modot joue ici un domestique) puis mélangez avec "Sourires D'Une Nuit D’Été" de Bergman et vous avez ce film dont la scène d'amour a valu à ce film d'être encore interdit aujourd'hui dans certains pays.
Un assez bon film que je trouve bien plus réussi qu'un "Jules Et Jim" qui sortira quelques années après sur le même thème de la femme libérée et des Emma Bovary du Vingtième Siècle.
Pour son deuxième film de fiction, Louis Malle se positionne comme un réalisateur qui va compter dans les années qui suivront.









dimanche 24 novembre 2019

ASCENSEUR POUR L’ÉCHAFAUD DE LOUIS MALLE 1958






Synopsis :

Julien, ancien parachutiste, travaille pour Carala et est l'amant de l'épouse de celui-ci, Florence.
Il a prévu (avec l'aval de son amante) de tuer son patron et rival et de faire passer l'assassinat pour un suicide, ce qu'il réussit.
En découvrant qu'il a laissé un indice compromettant il retourne aux bureaux, lieu du crime, et se retrouve coincé dans l'ascenseur.
Pendant ce temps un couple de jeunes vole la voiture de Julien et le garçon commettra un meurtre sur un couple de touristes Allemands...




Premier vrai film de Louis Malle (après le controversé documentaire "Monde Du Silence"), avec un presque jeune premier Maurice Ronet (un de mes acteurs français préférés), du moins son premier grand rôle et un Lino Ventura dont c'est la seule apparition dans un film de La Nouvelle Vague.
Un suspens bien ficelé même si l'histoire du couple de jeunes est moins réussie je trouve.
Ce film policier est aussi un film d'atmosphère, notamment les séquences de Jeanne Moreau déambulant dans Paris sur la fameuse partition de Miles Davis.
Un classique qui mérite sa réputation.









samedi 23 novembre 2019

VIVEMENT DIMANCHE ! DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1983





Synopsis :

Julien Vercel tient une agence immobilière et la jolie Barbara est sa secrétaire.
Il se trouve vite accusé du meurtre d'un ami, puis de son épouse.
Traqué par la police, il demande à sa secrétaire, qu'il vient pourtant de renvoyer, d’enquêter à sa place pour tenter de trouver des preuves de son innocence...





Un Film Noir, avec tout ses codes pour la dernière offrande de Truffaut.
Une intrigue tarabiscotée (mais on a vu pire) et des rebondissements, le tout enrobée d'une légère histoire sentimentale.
Un exercice de style honnête mais qui m'a toujours un peu ennuyé, pour les fans seulement.








vendredi 22 novembre 2019

La Femme d'à Côté DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1981





Synopsis :

Bernard vit tranquillement avec sa femme et son jeune fils dans un hameau près de Grenoble.
Un jour, un couple loue la maison à côté de chez eux, il se trouve que l'épouse, Mathilde, est une ancienne  relation de Bernard, relation dont la fin a été plutôt chaotique à l'époque.
Après certains efforts pour éviter Mathilde, Bernard replonge à corps perdu dans une nouvelle relation avec elle...




Thriller sentimental et histoire d'amour à mort, Truffaut frappe fort pour sa dernière grande réussite.
Des acteurs impliqués, de bon second rôles (Véronique Silver surtout) pour un scénario original et original.
Ce film ressemble à un pendant de "La Sirène Du Mississipi" mais en moins putassier et du coup plus bouleversant.
Un bon cru.









jeudi 21 novembre 2019

LE DERNIER MÉTRO DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1980






Synopsis :

Paris 1942, la vie du théâtre Montmartre appartenant à Lucas Steiner qui a dû s'enfuir car Juif.
C'est son épouse Marion qui a repris le flambeau, montant une représentation avec l'aide du metteur en scène Cottins et d'un comédien résistant qui monte, Bernard.
L'établissement doit composer avec le comité de censure et la Gestapo entre autre sans compter que Steiner est en fait caché dans le sous-sol du théâtre...






10 Césars pour cette oeuvre qui pourrait être le pendant français d'"Opening Night" de Cassavetes, en moins bien.
Un film moyen, franchement pas un chef d'oeuvre (c'est rarement les meilleures œuvres qui sont récompensées).
Je suppose que le sujet du film et le fait que Truffaut n'avais pas encore été récompensé (les Césars n'existent seulement que depuis 1976) a dû jouer.
Les seconds rôles s'en tirent mieux que les deux stars Deneuve et Depardieu qui ont chacun proposé mieux précédemment et depuis.
Un métrage a voir une fois pour la culture.













mercredi 20 novembre 2019

LA CHAMBRE VERTE DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1978






Synopsis :

Vers 1930, Julien Davenne est un rescapé de la guerre.
Presque tout ces amis sont mort, ainsi que sa femme à laquelle il voue un culte quasi mystique et lui a dédié une chambre dans sa maison.
Il s'occupe de la rubrique nécrologique dans un journal de province et est tuteur d'un garçon sourd et muet.
Dans une vente il fait la connaissance de Cécilia qui partage les mêmes aspirations envers les morts...




Le film le plus iconoclaste de Truffaut, une oeuvre austère presque Bergmanienne qui ne parlera qu'à certains spectateurs.
Ici le non-jeu plutôt terne du réalisateur trouve sa place dans le personnage qu'il incarne : un homme d'une grande solitude qui ne vit que pour ses morts.
Pour les inconditionnels donc.









mardi 19 novembre 2019

L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1977






Synopsis :

Bertrand Morane aime les femmes comme d'autres entrent en religion.
Pas spécialement beau, pas spécialement dragueur il vit pourtant une existence de séducteur, passant de femmes en femmes mais toujours avec un profond respect pour ses compagnes d'un soir.
Il décide d'écrire le récit de ses conquêtes et le film est en quelque sorte le vecteur pictural de son roman.




Film tiré d'un scénario original (ce qui est rare chez Truffaut), témoin d'une époque révolue où les femmes aimaient les hommes et vice-versa.
Une poésie et une élégance parsèment ce magnifique film, déclaration d'amour, ode à la féminité et à la magie de la séduction.
Charles Denner trouve ici le rôle de sa vie et la parade d'actrices qui constitue son entourage est à l'avenant.
Sans aucun doute un des meilleurs Truffaut.









lundi 18 novembre 2019

L'ARGENT DE POCHE DE FRANÇOIS TRUFFAUT 1976






Synopsis :

En 1976, à Thiers, on suit deux classes de garçons (les petits et les grands), leurs petites bêtises , la vie de certains de leur parents, des professeurs, d'un cas social et des amours naissants pour les plus grands.




En 1976, j'étais en maternelle, ayant vécu cette époque, ce film est un peu une madeleine de Proust.
Une oeuvre familiale touchante, témoin d'une époque révolue.
Certains enfants sont bons (surtout les grands et quelques rares petits dont les deux frères en polo vert photo ci-dessus), les professeurs excellents (on se souviendra du discours final de Jean-François Stévenin).
Un de mes Truffaut préféré et de loin le plus accessible.