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samedi 17 septembre 2022

MESDAMES ET MESSIEURS, BONSOIR 1976

 





Synopsis :

Paolo T. Fiume nous présente les titres et reportages d'une chaine de télévision.
Dans ces différents sketchs seront brocardés la police, la bourgeoisie, le patronat et le Vatican entre autres choses…











Ettore Scola, Nanni Loy, Luigi Comencini, Mario Monicelli sont entre autres réalisateurs, de la partie pour cette comédie à sketchs réunissant les quatre rois de la comédie à l'Italienne : Mastroianni, Gassman, Tognazzi et Manfredi.
Même si la dernière demi-heure est peu moins bonne selon moi que ce qui la précède, nous avons à faire ici à un travail d'assez bonne qualité, dans la moyenne des œuvres à sketchs Italiens politiques typique de ces années-là.
Le travail des trois premiers acteurs cités est particulièrement remarquable.






 


















dimanche 11 septembre 2022

WES MONTGOMERY : FAR WES 1958

 


Titre issu de l'album "Montgomeryland" avec ses frères, ressorti en 1990 sous le nom de "Far Wes".
Du cool Jazz de gala composé par le taulier de la guitare (avec Django Reinhardt).







mercredi 7 septembre 2022

LE GOÛT DU SAKE DE YASUIRO OZU 1962

 





Synopsis :

Comme dans la plupart des films d'Ozu, un parent veuf (ici un père) doit se résoudre à marier son enfant (ici une fille) qui ne veut pas partir de la maison.
"Le Goût Du saké" s'attarde plus sur le couple marié de son fils ainé et les nombreuses beuveries des parents.










Dernier film d'Ozu et énième histoire de mariage arrangé.
Il faut se rendre à l'évidence, les films en couleurs du cinéaste sont plats, familiaux et avec peu d'intérêts, à quelques exceptions près comme "Bonjour" par exemple.
Loin du naturalisme des premiers films muets et de la plupart des films en noir et blanc du réalisateur qui sont de très haute qualité, on a l'impression de regarder l'épisode d'une série d'après midi, à cause aussi de la famille d'acteur du cinéaste qui reste la même (comme chez Guédiguian mais en moins bien).
La seule chose qui change ici sont les très nombreuses scènes alcoolisées, d'où le titre, un rôle plus étoffé pour la sublime Mariko Okada et la dernière scène qu'on pourrait interpréter comme un testament.
Ozu reste quand même un des maîtres du cinéma Nippon au style quelque part entre Bergman et le Néoréalisme Italien.







 














mardi 6 septembre 2022

FIN D'AUTOMNE DE YASUJIRO OZU 1960

 





Synopsis :

Lors d'une cérémonie en hommage à un ami disparu, 3 copains quinquagénaires discutent de la beauté de la veuve Akiko, dont deux étaient très amoureux quand ils étaient étudiant, et du fait que la fille, Ayako, est en âge de se marier.
Ils finissent par lui trouver un prétendant mais Ayako refuse, ne voulant pas laisser Akiko toute seule.
Les amis décident de trouver un prétendant à Akiko et ça tombe sur l'ami veuf qui au départ ne trouvait pas la mère aussi belle que ça…











Ozu décline un de ses thèmes de prédilection, les mariages arrangés contre la nouvelle génération plus moderne, pour cette comédie légèrement dramatique qui se laisse apprivoiser sans trop de difficultés.
Le cinéaste nous présente la magnifique Mariko Okada, au talent comique impressionnant et les scènes entre la muse Setsuko Hara et elle sont un ravissement pour les yeux.
Même si on peut regretter qu'avec la couleur, les films d'Ozu ont perdus de leur force et de leur intensité, "Fin d'Automne" figure dans les bonnes comédies du maître.






















lundi 5 septembre 2022

BONJOUR DE YASUJIRO OZU 1959

 





Synopsis :

Dans une banlieue modeste, plusieurs familles cohabitent en des relations courtoises.
L'une d'entre elle a maille  partir avec ses deux jeunes fils qui n'ont qu'une idée en tête : regarder la télé chez un voisin moderne.
Face aux remontrances et au refus de leur parents d'acheter un poste, les garnements décident de faire la grève de la parole…










"Bonjour" ressemble aux comédies muettes des débuts d'Ozu (notamment "Les Gosses De Tokyo" dont le scénario s'inspire un peu), sans le traitement et le propos naturaliste de ceux-ci.
Les gamins jouant les deux frères sont remarquables comme souvent dans les œuvres du cinéaste et certaines situations sont rigolotes.
Une comédie familiale, accessible et de bonne facture.






















dimanche 4 septembre 2022

LA MENACE DE ALAIN CORNEAU 1977

 






Synopsis :

Dominique est une riche patronne d'une entreprise de transport vers bordeaux.
Elle ne supporte pas que son amant, Henri, se soit entiché d'une canadienne et veuille vivre avec elle.
Au bord de la folie, lors d'une violente confrontation avec sa rivale, elle se jette dans le vide.
Tout accuse la québécoise qui se retrouve vite inculpée et incarcérée.
Henri va tout faire pour orienter les soupçons sur lui à coup de fausses preuves, dissimulations et mises en scènes…










Après le magnifique "Police Python 357", Corneau retrouve Montand pour ce thriller/ aventure filmé dans le Médoc et au Canada pour sa dernière partie.
Le scénario est l'atout principal du film, même si la fin est invraisemblable.
Marie Dubois est comme d'habitude magnifique et sera d'ailleurs récompensée pour le rôle court mais intense de Dominique.
Un très bon polar, comme tous les Corneau de ses débuts, même si inférieur au film précédent et suivant de son réalisateur.






















samedi 3 septembre 2022

ABATTOIR 5 DE GEORGE ROY HILL 1972

 





Synopsis :

Années 1960,
Billy Pilgrim est un survivant des bombardements de Dresde en 1945.
Récemment veuf et rescapé d'un accident d'avion qu'il avait "vu", il est sujet à de fréquents retours dans le passé, surtout ses moments à Dresde, et de voyages dans le futur, prisonnier d'un dôme de verre sur une planète inconnue…











Une œuvre devenue culte, mélangeant SF, comédie noire et film de guerre avec plus ou moins de bonheur.
Le rôle principal est tenu par un sosie de Guillaume Depardieu qui a très peu tourné par la suite.
Un film intéressant, adapté d'un roman de SF de 1969, mais très en dessous de sa réputation selon moi.
























CLAIR DE FEMME DE COSTA-GAVRAS 1979

 





Synopsis :

Un homme attend dans un aéroport parisien, il a un billet pour Caracas mais finalement renonce et prend un taxi.
En descendant, il buscule une femme aussi paumée que lui.
Ils vont se rencontrer, s'aimer pendant 12 heures, ils savent que la vie n'est qu'un mauvais moment passer alors autant unir leur deux souffrances…










Cette adaptation très libre du roman de Romain Gary nous permet de retrouver Romy et Yves, inoubliables dans "César Et Rosalie" de Sautet.
Nous avons ici à faire à une œuvre de tout premier ordre et pas seulement grâce à l'interprétation en général et du couple star en particulier.
En effet, le contenu, c'est-à-dire le sujet, les dialogues est bouleversant et parlera à tout ceux qui ont souffert et ont été cabossés par la vie.
"Clair De Femme" est de ces films comme "Le Feu Follet" où tout fait sens, où chaque mot résonne au plus profond de notre chair, où les dialogues composent un poème lugubre aux résonnances Baudelairiennes.
On a parfois, surtout pendant le premier tiers, être dans un film de Bertrand Blier, tant l'histoire et les situations peuvent paraître surréalistes mais la détresse des personnages prend le pas sur l'étrangeté du récit.
"Clair De Femme" est de ces films éternels que le cinéma français ne sera plus jamais capable de produire, un trésor inestimable.






















vendredi 2 septembre 2022

FLEURS D'EQUINOXE DE YASUJIRO OZU 1958

 





Synopsis :

Hirayama a la cinquantaine, deux filles et plutôt porté sur les traditions.
L'ainée est amoureuse d'un garçon et compte bien l'épouser et échapper à la tradition des mariages arrangés.
Le père sévère va tout faire pour décourager sa rebelle…










Pour son premier film en couleur, Ozu traite d'un thème qu'il avait déjà abordé précédemment : les mariages arrangés et l'incommunicabilité entre la nouvelle génération, plus moderne, et l'ancienne plus traditionnelle.
À part quelques passages comiques (l'histoire avec l'employé d'Hirayama ou la femme timbrée), je me suis bien ennuyé en partie à cause du sujet du mariage qui m'indiffère.
L'esthétique d'Ozu sied d'avantage au drame et au naturalisme, ici tout est un peu trop Hollywoodien de mon point de vue.





















jeudi 1 septembre 2022

CREPUSCULE À TOKYO DE YASUJIRO OZU 1957

 





Synopsis :

Shukichi travaille dans une banque et vit avec ses deux filles, qu'il a élevé seul.
L'aîné, mariée, avec une fille en bas âge, est revenue vivre avec lui après une dispute avec son mari.
La cadette est étudiante et s'est fait mettre enceinte par un jeune homme qui ne l'aime pas.
La mère des deux filles, qu'elle a abandonnées quand elles étaient jeune pour partir avec un collègue de Shukichi, rencontre par hasard la cadette qui ne sait pas qu'elle est sa mère.
À partir de là, tout va aller de mal en pis pour la famille de Shuchiki...












Le dernier film en noir et blanc d'Ozu est peut-être le plus noir et désespéré de son auteur.
Une photographie de film noir qui sied à perfection avec la narration ascétique et lente typique du cinéaste, un sujet sociétal idéal pour installer le drame qui va se nouer.
Une fois de plus les interprètes féminines (Setsuko Hara comme d'habitude et Ineko Arima dans un rôle difficile) sont pour beaucoup dans la qualité de l'œuvre.
Il y a quelque chose de beau dans ce mélodrame réalisé par Ozu qui était au sommet de son art dans cette décennie des années 1950 (comme Hitchcock en occident), de poignant et d'inoubliable qui curieusement n'est pas le plus connu du cinéaste et est rarement projeté.
Une pépite.