Synopsis : Jean est réalisateur, est séparé de sa femme Françoise et vit une histoire avec Catherine. C'est une relation houleuse faite d'humiliations envers Catherine et de reconciliations maladroites de la part de Jean qui nous est conté mais lors d'une énième dispute, le jeune femme décide de tout arrêter au grand dam du tyran...
Après le très naturaliste "L'enfance Nue", Pialat adapte son propre roman avec cette histoire à la "Je t'aime, moi non plus" qui est en fait la véritable histoire de sa relation avec son assistante. Yanne joue donc le double de l'auteur/cinéaste avec la perversité qu'on lui connait et Marlène Jobert gagne ses galons de vedette, comme on disait à l'époque, en tenant tête à l'ours. Deux scènes de dispute dans une voiture et une autre ou Yanne "vérifie" Jobert marqueront les esprits. Le premier succès du cinéaste du vrai.
Synopsis : De la création de Facebook à l'université d'Harvard en 2003 par Mark Zuckerberg, par diverses combines plus ou moins honnêtes, jusqu'au procès que lui intenteront ses anciens collègues et associés car l'argent, le succès et l'amitié ne vont pas ensemble...
Fincher s'attaque au biopic, fictionnalisé de-ci de-là pour éviter les problèmes, avec cette histoire contemporaine montée comme un thriller en juxtaposant les scènes de procès et des flashbacks sur la création du réseau social. Le film est devenu culte et un véritable phénomène de société comme son sujet, une sorte de film étendard de la Génération Y, la première qui a grandi avec internet. Eisenberg, Garfield et Timberlake seront les révélations du film et sont tous devenus depuis des acteurs phares du cinéma Américain.
Synopsis : Lucienne est mariée à Paul, député-maire d'une ville de l'Indre, et a une relation avec Pierre, l'adjoint de son mari. Pierre, lui, est marié à Clotilde, malade et souvent alitée. Pierre tue sa femme en l'empoisonnant, ensuite quand Paul se rend compte de la relation de sa femme avec lui, le maire le fait chanter. Il ne reste guère qu'une solution pour les amants : assassiner Paul en faisant passer le méfait pour un accident...
Inspiré d'un fait divers de 1970, Chabrol s'attaque aux amants meurtriers avec ce thriller bien ficelé mais qui est en dessous de ses chef-d'oeuvres comme le "cycle d'Hélène" avec "La Femme Infidèle" par exemple. Certaines scènes auraient méritées d'être plus travaillées (quand Lucienne s'effondre dans la voiture) mais le talent des interprètes et du cinéaste reste un gage de confiance.
Synopsis : En Bretagne, un enfant est mortellement renversé par un chauffard. Le père, écrivain pour enfant, lassé de l'enquête qui traîne, va la mener lui-même dans le but d'assassiner le meurtrier de son fils...
Le film qui a révélé Jean Yanne au monde des cinéphiles avec une interprétation de salaud qui a marqué les esprits. Michel Duchaussoy a un rôle complexe de père dévasté mais devant jouer la comédie devant la famille du meurtrier de son enfant. Le portrait de la bourgeoisie de province, la marotte du cinéaste, est ici remisé au second plan pour une réflexion sur la vengeance qui ne prend aucunement parti. Un très bon thriller et un des meilleurs Chabrol alors dans sa période dorée.
Synopsis : Au dix-septième siècle, deux prêtres Portugais de Macao se rendent au Japon, où les chrétiens sont persécutés et tués, pour enquêter sur le sort du prêtre Ferreira qui aurait fait acte d’apostasie en échange de la vie. Ils vont rencontrer des Japonais convertis obligés de se cacher comme des rats, dans la terreur et certains qui iront jusqu'au sacrifice au lieu de renier leur foi...
Projet de longue date de Scorsese, qui forme une sorte de trilogie religieuse avec "La Dernière Tentation" et "Kundun" et qui présente donc le martyre des chrétiens dans le Japon alors déjà nationaliste et autoritaire, tiré du roman d'un chrétien Japonais. Un film contemplatif entrecoupé de scènes de violences, qui me fait le même effet que la vision de "La Passion Du Christ" de Gibson avec son message : regardez comme ils ont souffert pour vous. Un casting Américano-japonais avec entre autres le réalisateur cyber-punk Shin'ya Tsukamoto et le toujours excellent Tadanobu Asano. Un très beau film, quoique un peu long (une habitude chez Scorsese) et qui représente le parfait opposé du précédent "Loup De Wall Street".
Synopsis : L'ascension de Jordan Belfort des années 80 à sa chute à la fin des années 90. De petit trader à Wall Street jusqu'à sa boîte de courtage, les combines financières, les poches et les narines bien remplies jusqu'aux problèmes avec l'administration et le F.B.I....
Scorsese adapte les mémoires de Jordan Belfort (qui fait une apparition à la fin) avec un style qu'il connait bien, à la "Casino" ou "Affranchis". On pense aussi à un "99 Francs" qui serait filmé par Tarantino. Di Caprio (qui co-produit le film) et ses partenaires font du bon boulot, le seul point faible serait peut-être la longueur du métrage.
Synopsis : En 1954, Teddy Daniels et Chuck Aule, deux US Marshalls, se rendent sur Shutter Island près de Boston pour enquêter sur la disparition d'une patiente d'un institut mental pour fous dangereux. Dès le premier pied posé sur l'île, d'étranges événements se produisent sans véritables sens, de plus Teddy Daniels commence à être sujet à de violentes migraines et à de terribles visions...
Adaptation d'un roman de Dennis Lehanne, entre l'univers de Stephen King et celui de Guillermo Del Toro et mélangeant surréalisme, horreur, film noir et thriller. Les événements se produisent sans vraiment de logique mais grâce au rebondissement final tout rentre dans l'ordre dans le meilleur des mondes. Une bonne interprétation de De Caprio comme d'habitude et de bon seconds rôles dont Ted Levine, le "Buffalo Bill" du "Silence Des Agneaux".
Synopsis : À Boston, la police a infiltré le gang de Costello, chef de la pègre Irlandaise mais ce que la police ne sait pas c'est que le gangster à sa propre taupe dans les rangs des forces de l'ordre. Un jeu de dupes et de cache-cache se met en place...
Ce remake de "Infernal Affairs" aurait pu être une purge, oui mais voilà...c'est Scorsese aux commandes et un casting réunissant les meilleurs acteurs de ces vingts dernières années (moins Joaquin Phoenix) et de Nicholson dans un rôle de psychopathe fait pour lui. Un jeu de cache-cache, de dualité, de trahison et les scènes de règlements de comptes qui vont avec, le tout avec la virtuosité du cinéaste et son truc inimitable pour raconter ce genre d'histoire font de ce film un classique des années 2000.
Synopsis : Eddie, le joueur de 9 Pool et arnaqueur (du film du même nom de Robert Rossen) s'est retiré depuis 25 ans. Il vivote en vendant de l'alcool et a raccroché la queue. Un soir il repère Vincent, un joueur plutôt doué quoique immature et crâneur, comme on disait à l'époque, et après d'âpres négociations avec la compagne du jeunot et manager, il le prend sous sa coupe pour lui apprendre les ficelles de l'arnaque : comment perdre pour gagner...
Suite de "L'Arnaqueur" donc que cette offrande de Scorsese à l'esthétique très années 80. Cruise est insupportable comme dans tout ses premiers films mais Mastrantonio, Newman et quelques seconds rôles relèvent le niveau. Pas franchement un chef-d'oeuvre, seulement une agréable distraction sauvée par les fulgurances du maître sur quelques plans dont il a le secret.
Synopsis : Les nuits de Franck, un ambulancier dans les rues de New-York remplies de camés, de prostituées et de paumés. Au bout de sa vie, complètement lessivé et hanté par les gens qu'il n'a pu sauver, il va faire d'étranges rencontres ainsi que celle de Mary dont le père a fait une crise cardiaque...
On pense à "Taxi Driver" bien sûr, même si Nicolas Cage n'est pas De Niro, Scorsese et son collègue Paul Shrader nous pondent une histoire haletante et parfois surréaliste comme un mauvais trip du personnage Franck. Ving Rhames, John Goodman et Tom Sizemore donnent bien le change au protagoniste principal. La saleté de New-York sied bien à Scorsese qui sait si bien la sublimer avec son style flamboyant. Une oeuvre un peu sous-estimée qui clôt une très bonne décennie pour le réalisateur.
Synopsis : Une bande d'amis de bourgeois dont un ambassadeur ont bien du mal à se réunir pour un diner, des éléments divers et variés, imaginaires ou réels vont s'enchaîner...
Un scénario et un film un peu moins putassier avec cette critique modérée et avec des nuances qu'est cette comédie surréaliste, enchaînant des scènes cocasses et inspirées et surtout bénéficiant d'interprètes de qualités, la plupart des fidèles du cinéaste. Un des meilleurs Bunuel avec "Belle De Jour".
Synopsis : Célestine, une parisienne, arrive en province pour rentrer aux services d'une famille de notables plutôt cocasses : le père âgé est un fétichiste des bottines, la fille est frigide et rigide et enfin son mari est de fait devenu un frustré et maniaque sexuel. Célestine doit aussi faire face à Joseph plutôt frustre et violent...
Adaptation du roman d'un anarchiste qui enfile tout les clichés sorti du cerveau d'un socialiste (les bourgeois fachos et déviants) avec en plus un anti-provincialisme revendiqué (les provinciaux sont des frustres non-civilisés). Mis à part cette démonstration de conneries sans fin, ce film reste une histoire que Chabrol aurait pu mettre en scène, parfois drôle et très bien interprété.
Synopsis : Un bourgeois Parisien tombe amoureux d'une bonne mais elle se refuse à lui, pas découragé il va tout tenter pour la posséder...
Le dernier Bunuel, légèrement surréaliste et politique avec deux actrices interprétant la bonne selon l'image qu'en a le protagoniste. On est parfois affligé par ce couillon qui se laisse mener en bateau durant quasiment tout le film et on a souvent l'impression de voir une comédie érotique Italienne mais filmée avec plus de talent. Les deux actrices (Angela Molina et Carole Bouquet, alors à leur débuts) sont plutôt convaincantes Pas un chef-d'oeuvre, pour les fans inconditionnels seulement.
