Synopsis : Le père Tulipe est un petit papy tranquille qui cultive son potager et peint des tableaux quelconques. Le Fisc s'étonne de ne lui avoir jamais connu aucun revenu et lui fait un redressement conséquent. En fait, le papy est un faux-monnayeur qui produit juste assez pour se subvenir et cette dette va le mettre dos au mur...
Une petite Gabinade en roue-libre, dont les principaux atouts sont la musique (et le petit rôle) de Gainsbourg et l’espièglerie de l'actrice Suisse Liselotte Pulver. Le genre de film mineur qui distrait une heure.
Synopsis : Dans un village du Périgord, Hélène, la directrice de l'école et Popaul, le boucher, se rencontrent lors d'un mariage. Au fil du temps, les deux êtres se rapprochent, Popaul a des sentiments pour l'institutrice mais Hélène préfère en rester à l'amitié. Au même moment, plusieurs jeunes femmes sont violées et assassinées dans la région du village. Lors d'une sortie scolaire dans une grotte, Hélène découvre le cadavre d'une jeune femme et trouve à côté le briquet qu'elle venait juste d'offrir à Popaul...
Un des Chabrol les plus connus, faisant partie du cycle "Hélène" et qui repose sur l'interprétation hors norme de Jean Yanne en psychopathe fou d'amour pour sa belle. Chabrol délaisse ici le milieu bourgeois pour une pause rafraîchissante que cette sorte de huis-clos extérieur avec une tension qui monte progressivement, un mélange de "Docteur Jeckyl" et de "La Belle Et La Bête". Les amateurs de thrillers apprécieront.
Synopsis : Les Larmentiel, riche famille d'armateurs Rochelais. Le fils aîné, plutôt anarchiste, décide de revenir à La Rochelle pour y mourir et engage un notaire pour rechercher son enfant illégitime pour lui léguer ses biens. Le frère cadet, très bourgeois, directeur de l'entreprise familiale et qui déteste son aîné ne voit pas d'un bon œil le fait que l'argent de la famille soit dilapidé. L'heureux élu n'est d'autre qu'Emile, un marin-pécheur alcoolique et bagarreur, en ménage avec une "chanteuse" et qui a travaillé auparavant pour les Larmentiel. La cohabitation ne va pas être piquée des hannetons...
Cette adaptation de Simenon nous présente un casting de légendes : Girardot, Ventura, Pierre Brasseur (celui qui sait jouer) et Michel Simon. Voir Michel Simon jouer du Audiard est un privilège rare et Ventura dans ce qui est peut-être un de ses premiers rôles de comédie, voici ce que nous propose ce divertissement avec en plus la gouaille de Girardot et la fourberie du personnage joué par Brasseur. Une oeuvre pas si connue à découvrir.
Synopsis : Le parcours criminel de Landru jusqu'à son exécution en passant par son procès. Evocation d'un escroc à la petite semaine qui profite de la Première Guerre Mondiale et de la rareté des hommes, partis sur le front, pour séduire des femmes aisées, leur faire signer des procurations et ensuite de les assassiner pour ainsi toucher l'argent de ces dames...
Chabrol nous offre un casting féminin de gala avec la Morgan et la Darrieux (dans des rôles de victimes forcément assez courts mais remarquables), Catherine Rouvel et Stephane Audran dans le rôle de la maîtresse un peu cruche. Denner, métamorphosé, joue un Landru remarquable. Un film qui, néanmoins, se répète un peu entre la première demi-heure et le moment de l'enquête, vers la moitié du métrage. Tout de même du bon Chabrol à l'époque où certaines de ces oeuvres étaient plus que passable.
Synopsis : Marie et Antoine, étudiants, ont décidé de se marier. Le père du fiancé, un méditerranéen, invite la famille de la jeune fille, des Parisiens. La courtoisie polie va faire place aux disputes quand les deux tourtereaux se brouilleront, chaque famille prenant fait et cause pour leur enfant...
Petite comédie familiale et sans prétention produite par les stars du film (GaFer est la société de production de Gabin et Fernandel) sur un sujet qui mélange "Rue Des Prairies" de Denys De La Pattelière (pour le choc des générations) et "La Cuisine Au Beurre" (pour la différence entre le Nord et le Sud) du même Grangier. Marie Dubois apporte sa fraîcheur et Franck Fernandel prouve qu"il aurait mérité une meilleure carrière d'acteur.
Synopsis : En Grèce, un agent secret à la recherche de boites noires se fait assassiner. Son épouse décide de mener l’enquête mais est filée par Dex, chargé par les employeurs de son mari de la surveiller...
Sorte de parodie mal dégrossie des films d'espionnages, Chabrol réalise un film qu'on devine alimentaire. Le trio d'interprètes principaux (Seberg, Bouquet et Ronet)fait le boulot mais on est véritablement face au genre de film qu'on voit une fois avant de passer à autre chose.
Synopsis : Edmond, Arthur et Rouquemoute, des demi-sels, préparent un coup fumeux mais sont un peu sec en carbure. Ils décident de rencarder Alphonse, un voleur de tableau, pour leur avancer l'artiche pour se payer le matos adéquat, d'orfèvre si on veut. Mais le coup foire et Alphonse se retrouve en cabane pour plusieurs balais. À sa sortie le butor est toujours d'humeur vindicative et compte bien faire payer les demi-portions d'autant plus que tout son magot s'est fait la malle...
Du Audiard en tenue de gala que les dialogues de ce film de haute volée pourtant moins connu que "Le Cave Se Rebiffe" ou "Les Tontons Flingueurs". Un bon rythme, quelques situations cocasses et des interprètes dévoués. Le film n'aura pas beaucoup de succès en salle et c'est franchement pas mérité, un film à découvrir.
Synopsis : La ligne de démarcation coupe un village du Jura, certains habitants sont dans la Résistance et s'occupent de faire passer des familles en zone libre, d'autres collaborent avec l'occupant comme un interprète ou un faux passeur. Le film se concentre ainsi sur deux parachutistes, un Anglais et un Français qui doivent passer du matériel de l'autre côté, un médecin résistant et un garde chasse passeur qui travaille dans le château d'un comte étant revenu après avoir été fait prisonnier de guerre, complètement désabusé et ayant pris le parti du cynisme.
Tiré du roman d'un résistant, une oeuvre plutôt intelligente sur l'occupation, pas trop manichéenne et avec des seconds rôles forts (Mario David, Daniel Gélin et Jean Yanne en tête). Une histoire poignante réalisé par un Chabrol au sommet de sa forme et qui se rapproche du chef d'oeuvre du genre que Melville réalisera 3 ans plus tard. Un des meilleurs Chabrol assurément.
Synopsis : Le couple Desvallées vit paisiblement dans une villa hors de Paris. Depuis quelques temps, Charles commence à avoir des doutes sur la fidélité de sa femme Hélène. Il engage un detective privé qui confirme ses soupçons. Charles décide de rendre visite à l'amant...
Faisant parti du cycle informel "Helène", cette histoire qui prend son temps nous montre Chabrol qui filme amoureusement sa femme Stéphane Audran. La meilleure scène du film est la rencontre entre les deux hommes (le mari et l'amant) assez iconoclaste. Chabrol racontera quasiment la même histoire et avec le même couple d'acteurs dans "Juste Avant La Nuit" sauf qu'alors c'est le mari qui trompe l'épouse.
Michel, un producteur de cinéma, est témoin involontaire du meurtre d'une personnalité d'extrême droite dans une boîte de nuit. Ancien résistant, il avait pendant la guerre, dénoncé ses camarades lors d'un interrogatoire sous torture. Michel est dorénavant pris d'un cas de conscience, doit-il aider la police ou racheter son âme ?
Film plutôt méconnu et politique (comprendre de gauche) avec dans le rôle principal un acteur très à droite, Maurice Ronet. Le réalisateur mènera une carrière discrète avec des films d'auteur, discrète comme ce film pas vraiment bouleversant mais dont l'atmosphère très Nouvelle Vague pourrait éventuellement plaire aux cinéphiles ouverts.
Synopsis : Dans ce film, nous suivons François, un enfant abandonné de dix ans dans différentes familles d'accueil. Si ça se passe mal avec la première (il tue le chat de la famille), il a plus d'affinités avec la seconde, un couple de retraités, et créera même quelques liens avec la grand-mère malade...
Pour ce premier film, Pialat installe déjà ce qui sera une de ses marques de fabrique, l'obsession d'une vérité crue et souvent cruelle. Tourné avec des amateurs dans un style à la Rossellini ou De Sica (on pense surtout à "Sciuscià" ici) pour un résultat parfois aléatoire (certains second rôles se contentent de réciter leur texte un peu trop). Une oeuvre touchante néanmoins, surtout dans sa dernière partie et qui peut faire complément à un film comme "L'enfant Sauvage" de Truffaut sorti la même année.
Synopsis : Charles, un publicitaire, a une relation avec Laura, l'épouse de son ami François. Lors d'un jeu sexuel, Charles tue involontairement Laura. Au fil des mois, jamais aucun soupçon ne se porte sur lui (excepté les interrogations de la logeuse de Laura) mais au fur et à mesure que l’enquête piétine, un sentiment de culpabilité va grandir jusqu'à le ronger irrémédiablement...
Du bon Chabrol, alors dans sa période la plus inspirée et qui rappelle "Enquête Sur Un Citoyen Au Dessus De Tout Soupçon" d'Elio Petri sorti l'année d'avant. L'histoire d'un homme ayant commis l'irréparable mais dont personne ne peut soupçonner la culpabilité car faisant partie des gens respectables, ici un notable. Les trois acteurs principaux font du bon boulot et à noter un rare rôle important pour Henri Attal, abonné traditionnellement aux rôles de figuration.
Synopsis : Laurent Ségur, un riche père célibataire, passe des vacances en Corse avec son jeune fils Pascal. Lors d'une sortie en mer ils sont témoins de l'explosion d'un avion de chasse qui a précédemment largué une bombe atomique par parachute. Quelques temps après on diagnostique à Pascal une leucémie incurable, il lui reste six mois à vivre...
Un des mélos les plus célèbres (avec "Love Story" ou "La Vie Est Belle") et un casting international pour cette réalisation du Britannique Young. Un assez bon film, qui finalement n'appuie pas trop sur le pathos comme cela aurait été facile, avec un grand Bourvil (qui vivait à sa manière dans sa vie ce que le gamin vit dans le film) dans un de ses rôles les plus poignants.
