Le démon est silence
Et il est l'unité,
L'insalubre éminence
De ce lugubre été.
Fier de sa satiété,
Armé de diligence,
Il tue l'affinité
Ainsi que la sapience.
Le démon est fadeur
Et il est solitude ;
Caressant toute laideur
Avec sollicitude.
Il déverse l'odeur
De la goule habitude
Puis il est le rôdeur
Rempli de turpitude.
Le démon est reflet
Et il est l'unité ;
Il écrit le pamphlet
De nos corps alités,
Souffle dans le sifflet
De la banalité.
Il donne le soufflet
À la lune irritée.
Il est une fronde
Contre la parité,
Une veuve qui gronde,
Qui s'appelle unité.
Le démon est le monde
Et il est solitude ;
Cette chimère immonde
Qui se nomme habitude.
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