Synopsis :
Sailor et Lula s'aiment passionnément, au désespoir de la mère de la femme qui cherche à tuer le prétendant pour une véritable raison que l'on découvrira plus tard dans le film.
Après une peine de prison pour s'être défendu contre une tentative d'assassinat, Sailor s'enfuie avec sa belle dans un road movie frénétique...
À peu près au même moment que son projet "Twin Peaks", Lynch nous propose ce road movie romantique, humoristique et violent qui sonnera le top départ d'un genre typique des années 1990 qui donneront des œuvres comme "Reservoir Dogs", "Pulp Fiction", "Bad Lieutenant", "True Romance", "The Big Lebowski" ou "Tueurs Nés" par exemple. On peut même rajouter "C'est Arrivé Près De Chez Vous" de nos voisins belges dans une certaine mesure.
Une partie de la distribution de "Twin Peaks" se retrouve dans ce film dont certaines scènes ou certains personnages, plus rare dans l'histoire du cinéma, deviendront cultes (Bobby Peru et Perdita Durango surtout).
La première heure et demie est assez réussie, des disgressions hallucinées typiques de Lynch se mélangent avec cette histoire d'amour qui rappelle celle de "Bonnie Et Clyde".
La narration est linéaire, on a affaire à une œuvre un peu plus abordable que "Blue Velvet" ou "Eraserhead" ce qui a contribué au succès du film.
Lynch deviendra ensuite plus radical avec "Lost Highway" et "Mullholand Drive" en embrouillant le spectateur dans des énigmes jouissives, dadaïstes, surréalistes.
La fin est un peu décevante de mon point de vue, à part l'apparition de "Laura Palmer", pardon Sheryl Lee devenue culte également.
On remarquera ce qui fait un des marqueur du style de Lynch : les années 1950 se télescopant avec l'époque dans laquelle s'est tournée le film : ici Elvis et un groupe de Thrash Metal.
En conclusion, "Sailor Et Lula" est globalement détesté par les adorateurs de Lynch, et adoré par les autres, le public traditionnel et pas compliqué, le tout-venant comme dirait Audiard, une œuvre clivante dont la réussite stylistique est indéniable.
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