Synopsis :
Dans une petite ville américaine bloquée dans les années 1950, Jeffrey Beaumont découvre une oreille coupée dans un pré.
Il amène sa trouvaille aux sheriff local mais décide de mener lui-même l'enquête avec l'aide de la fille du policier, Sandy.
Il fera la rencontre d'une chanteuse de cabaret masochiste, un pervers sadique et meurtrier, un tenancier de maison close efféminé et en général du monde adulte…
Après l'échec de "Dune", que j'ai tenté de voir il y a longtemps avant de décrocher au bout de cinq minutes, Lynch décide de tourner un de ses vieux scénarios et surtout d'installer tout ce qui fera le style qui le rendra ensuite célèbre : les années 1950 transposées à l'époque actuelle, les rideaux rouges, les personnages déviants, un humour étrange (qui n'est pas pour tout le monde), des lieux étranges, une atmosphère onirique et une narration débridée, non linéaire qui oblige le spectateur à se faire son œuvre propre.
La narration est ici assez linéaire, à part la dernière scène assez intrigante, on a affaire ici à une sorte de thriller tordu dans ce qui sera ensuite le décor de "Twin Peaks" avec une sorte de jeune "Dale Cooper".
Dennis Hopper trouve ici un de ces rôles les plus marquant dans celui du méchant "Frank" qui est en plein trip "Œdipien" avec une Isabella Rosselini dans un rôle difficile, exigeant et plutôt fort.
La photographie est superbe, originale, ça rappelle un peu Kubrick dans une certaine utilisation de l'espace et une certaine sobriété.
Un peu comme Sautet avec "Les Choses De La Vie", Lynch devient avec "Blue Velvet" ce gars un peu dérangé qui nous fait voyager, un vrai artiste au sens noble du terme.
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