Synopsis :
En 1951 en Tchécoslovaquie,
Gérard est un membre reconnu du parti communiste tchécoslovaque qui suspecte d'être suivi et surveillé depuis un certain temps.
On l'arrête un jour, avec quelques autres de ses camarades.
Les pontes du pays, dirigé alors de loin par Staline, l'accuse de trotskisme, sionisme, capitalisme et de titisme (de Tito, le dirigeant/dictateur communiste de la Yougoslavie à l'époque) et exige des aveux signés préremplis (comme les impôts en France).
Devant la réticence de Gérard, on le prive de sommeil, de nourriture et on l'oblige à marcher dans sa cellule et pendant les interrogatoires, pendant des mois jusqu'à ce qu'il se soumette...
Le communisme, je l'ai déjà dit, est une saloperie qui a le privilège de commettre ses méfaits sous les félicitations de l'humanisme mondialisé car ne l'oublions pas : c'est au nom du peuple qu'il tue, viole, spolie, torture et au moment même d'ailleurs où j'écris ces mots, au Viêt-Nam, au Cambodge, au Laos, en Chine, en Corée du Nord, à Cuba.
Le fait de seulement évoquer ne serait-ce que quelques crimes font de celui qui commet cette hérésie un fasciste, capitaliste, bourgeois sioniste, raciste et avant tout un révisionniste.
C'est pourquoi "L'aveu" est courageux, les films dénonçant le communisme, ici le stalinisme, se comptent sur les doigts de la main d'un manchot, d'autant plus de la part d'un homme de gauche comme Costa-Gavras.
Cette adaptation du livre d'Artur London, le Gérard de l'histoire, par Semprùn, fait office de réquisitoire politique et aussi de film de prison avec Montand qui s'immole ici pour raconter avec son corps ce qu'était le stalinisme.
La plus grosse partie du récit est celle où les geôliers et référents comme on les appelaient, s'occupaient plus de laver les cerveaux que les corps, outil d'une propagande huilée à souhait jusqu'à la retransmission publique du procès scénarisé pour endormir la masse du prolétariat.
Gabriele Ferzetti joue une ordure de premier ordre, le commandant haineux des référents est excellent lui aussi (on dirait Mélenchon), la Signoret joue la femme du héros telle "Mathilde" dans "L'armée Des Ombres" et Jean Bouise est Jean Bouise, l'humanité incarnée.
Autant dire qu'avec tout ça, le film a été traité de fasciste, tel Artur London à l'époque qui a eu le même traitement que Soljenitsyne ensuite, c'est pourquoi cette œuvre, est d'utilité publique hors de ses qualités esthétiques.



























