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dimanche 15 juin 2025

LES HUIT MONTAGNES DE FELIX VAN GROENINGEN ET CHARLOTTE VANDERMEERSCH 2022

 





Synopsis :

Le Val d'Aoste, région d'Italie qui a longtemps été française, entre le Mont Blanc, le Cervin et Turin.

Turin : Pietro est le fils d'un ingénieur bourru passionné de montagne et d'une enseignante. Son père a loué une maison dans un petit village dans le Val d'Ayas.
Quand l'histoire commence, nous sommes en 1984 et Pietro a 12 ans.

Bruno, 12 ans également est l'unique enfant restant dans le village où Pietro passe ses vacances, son père est un maçon tout le temps en chantier et il est élevé par son oncle et tante qui sont fromagers.

C'est l'histoire d'une amitié qui va se poursuivre jusqu'au années 2000, ils se perdront de vue puis se retrouveront pour construire ensemble un chalet dans un endroit très reculé, leur havre de paix.

C'est l'histoire de deux destins croisés qui vont prendre des chemins différents, avec comme juge de paix la montagne : les Alpes et l'Himalaya aussi...







Ce film "européen" en langue italienne, avec des acteurs italiens, tourné dans la cambrousse des Alpes du Val d'Aoste est un récit existentiel, philosophique, parfois mystique, tout cela dans un style naturaliste.
Ici, on prend son temps qui s'étire au gré des pensées.
Une histoire d'amitié et de destin qui vont se croiser, donc, et prendre des directions opposées.
A début Pietro est le citadin un peu effacé, malingre. Adolescent puis jeune adulte il fera des petits boulots pour survivre.
Bruno, lui est le montagnard débrouillard, élevé au grand air dans ses Alpes qui sont comme un berceau, ou une deuxième famille. Il construira presque tout seul le fameux chalet et finira par reprendre la fromagerie de son oncle, prendra compagne (une amie de Pietro) et aura un enfant.
La montagne va finalement révéler Pietro, en Himalaya où il rencontrera une enseignante népalaise, Pietro va devenir un homme et découvrir qui était son père.
Mais la nature est brutale et certains destins aussi.
Tout cela m'a rappelé le film de Kim Ki-duk, "Printemps, Eté, Automne, Hiver, Printemps", l'apprentissage de la vie dans divers âges d'une existence, l'arbre planté par le personnage de Pietro est l'allégorie du propos présenté ici.

Une œuvre reposante, un appel à l'introspection, non politique et c'est de plus en plus rare dans le septième art, récompensé à Cannes par le Prix du jury















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