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samedi 30 novembre 2024

MASTERS AT WORK : LOST TAPES 20 : MAW SPACE 2024

 


Le tout frais titre "lâché" par les maîtres au travail et son mix dub.
Le talent de ces deux légendes de New York est tel que même leur morceaux "perdus" sont sensationnels.
Encore ici, on a le droit à de la House latine de gala, très années 90 plus un côté "deep" particulier.










mercredi 27 novembre 2024

UN SOIR, UN TRAIN DE ANDRE DELVAUX 1968

 





Synopsis :

En Belgique, Mathias est professeur de linguistique en université, il est en couple avec Anne, une française qui est décoratrice de théâtre.
Des manifestations contre les flamands ont cours, ainsi que des grèves, ce qui empêche Mathias d'enseigner.
Le couple est en crise, en proie à un manque de communication et le mal du pays (le notre) d' Anne.
Mathias doit prendre le train pour une conférence et le couple se dispute durant une promenade juste auparavant.
Anne rejoint finalement Mathias dans sa cabine et le couple semble se réconcilier.
Mathias s'endort, 
quand il se réveille, le train s'est arrêté
dans un paysage désertique 
et silencieux
 ...et Anne a disparu





 

Dès les premières secondes du film, on est plongé dans une étrangeté coupée de malaise, d'autant plus que la présence du charnel méditerranéen Montand fait un peu tache dans ces décors d'outre-Quiévrain qui donnent envie surtout de se tirer une balle dans la tête  ou de se souler à mort mais on comprendra plus tard pourquoi.
La Belgique, c'est la France en pire, ou à notre époque ce serait plutôt la France dans 10 ans. La Belgique, c'est Baudelaire qui en parle le mieux.
Mais la Belgique au cinéma, c'est André Delvaux qui a fait rentrer l'Art ultime dans la modernité de l'époque dans ces années 1960 révolutionnaires.
On pense à Antonioni (l'Avventura pour la femme qui disparait, l'Eclipse pour l'étrangeté et l'incommunicabilité et le Désert rouge pour le décors de mort), à Fellini également et tout le côté burlesque, décalé des belges.
Je n'ai pas accroché tout de suite à cette œuvre, c'est à partir de la montée dans le train que je dirais que le sport commence.
À partir du moment où Montand se réveille, on devine assez vite (quand on a vu un certain nombre de films) qu'il est soit en train de rêver, soit qu'il est mort lors que le spectateur est plongé dans un paysage silencieux, désertique, blanc et que les évènements les plus étranges se présentent, s'enfilent telles des perles d'un collier mortuaire.
La froide beauté d'Anouk Aimée, beauté parfaite comme le sont toutes les juives et qui était alors à son sommet, sert ici d'opposé à cette fameuse chaleur charnelle de Ivo Livi, l'esprit contre la chair d'où incommunicabilité.

Cette œuvre devient de plus en plus intéressante au fur et à mesure que celle-ci plonge dans le fantastique et le surréalisme et que certains passages ressuscitent les meilleurs moments de l'Expressionisme des Années Folles.
À découvrir, 





 










dimanche 24 novembre 2024

TROIS HOMMES À ABATTRE DE JACQUES DERAY 1980

 





Synopsis :

Mouzon sort d'une réunion informelle sur une transaction sur des armes de guerre. Il dépasse une voiture puis a un accident.
Le conducteur de la voiture dépassée s'arrête et lui porte secours en l'emmenant à l'hôpital.
Le bon samaritain s'appelle Gerfaut, joueur de poker, et s'en va sans demander son reste.
Mouzon s'avérera avoir pris deux balles dans le buffet, ce qui causera sa mort.
Gerfaut, lors d'un weekend à Trouville avec sa bonne amie italienne, se fait agresser par deux hommes qui tentent de le noyer dans la Manche.
Notre héros va alors être traqué, apparemment il est un témoin gênant...




 




Delon produit ce Deray et fait du Bébel en nous proposant un polar d'action avec jean, veste en cuir, gros pétard et poursuite de voitures.
La fille est jouée par Dalila Di Lazzaro, qui, à l'époque était la fille à la mode avec Ornela Muti et Clio Goldsmith, ici elle parle français et est plutôt convaincante.
Le trafiquant d'armes en chef est joué par Pierre Dux, ancien professeur du conservatoire et qui ressemble au grand Charles, mais qui serait compressé par César.
Le suspens est constant dans ce polar vraiment bien foutu et à l'intrigue pas compliquée, dirigé par l'orfèvre qu'est Deray qui s'approche ici de la maestria d'un Corneau.

















vendredi 22 novembre 2024

LE GANG DE JACQUES DERAY 1977

 





Synopsis :

Dans la confusion de l'immédiate après-guerre (lire "Uranus" de Marcel Aymé pour en saisir l'atmosphère d'alors), un gang de malfrats s'appelant le gang des tractions avant, tel la bande à Bonnot 30 ans auparavant, enchaînait braquage sur braquage.
Composé d'anciens résistants ou collaborateurs, leur chef était Pierre Loutrel, dit "Pierrot le Fou".
Cette adaptation du roman de Roger Borniche, ancien policier, nous propose une évocation façon "Borsalino" des exploits du gang.








Ce film de Deray qui adapte donc encore un roman de Borniche avec son aide et celle de Jean-Claude Carrière et ce, après "Flic Story", est presque plus connu pour la fameuse perruque de Delon que d'autres raisons diverses.
Production franco-italienne, la distribution nous gratifie de la magnifique Laura Betti (la bonne de "Théorème" de Pasolini), doublée ici alors qu'elle sait parler français et de Adalberto Maria Merli en français heureusement.
L'histoire s'inspire du gang des tractions avant sans que ce soit un "biopic" et Delon joue une évocation du célèbre truand et s'appelle d'ailleurs ici "Robert".
Le film contient quelques invraisemblances ci et là comme le fait que le fameux Robert ne se déguise jamais alors qu'il avait son portrait affiché partout (Mesrine ne fera ensuite pas la même erreur), qu'il revient sur les lieux d'un  braquage avorté pour terminer le travail, et que certains employés ne le reconnaissent même pas et enfin le siège de l'auberge qui se règle de façon peu croyable (Robert qui téléphone au gendarmes pour que ceux-ci tirent sur les policiers).
Nicole Calfan est très convaincante parmi ce groupe de males
"Le Gang" n'en reste pas moins un excellent spectacle, à voir en complément de "Borsalino" du même Deray produit par le même Delon et pour ce Delon déguisé en Carlos Santana.




Oye Como Va











mercredi 20 novembre 2024

LE DIABLE BOITEUX DE SACHA GUITRY 1948

 





Synopsis :

Evocation de la dernière partie de la vie de Talleyrand, de 1808 à la Monarchie De Juillet de Louis-Philippe dans cette période d'instabilité qu'a connue la France de 1789 à 1870.
Retors, malin comme un singe, manipulateur, servant toute les causes pour d'abord servir la sienne, Guitry interprète un des personnages les plus importants du début du XIXème avec Chateaubriand et Napoléon.








L'auteur nous propose cette adaptation de sa pièce et nous replonge dans le film en costume comme "Les Perles De La Couronne" 11 ans auparavant.
Talleyrand est le modèle de tout les ambassadeurs et hommes politiques qui suivront, lui-même étant une sorte de Richelieu de son temps, murmurant à l'oreille des rois ou empereurs.
Les bons mots sont là quoique moins présent, Napoléon en prend pour son grade, ensuite viennent les rois successifs, Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe.
L'épouse d'alors, Lana Marconi occupe une partie de la première heure, on peut apercevoir Robert Hossein lors de la séquence de la fête espagnole et Howard Vernon joue un lord lors de la partie finale en Angleterre.
Un Guitry de bonne facture, réservé quand même avant tout aux fans de l'auteur ainsi qu'aux historiens.





 











dimanche 17 novembre 2024

LE COMEDIEN DE SACHA GUITRY 1948

 





Synopsis :

Lucien Guitry fut le Frédérick Lemaître de la Belle Epoque, seule la Sarah Bernhardt pouvait alors lui contester le trône du théâtre.
Ce film est l'adaptation de la pièce de son fils Sacha, évoquant de manière fictionnelle le maître à l'œuvre et ses réflexions sur l'Art Théâtral et la vie en général.








Guitry fils joue ici le rôle de son père et de lui-même dans la dernière partie en un tour de schizophrénie qui résume à lui seul le principe de l'art du comédien.
Il s'agit bien ici d'une fiction et pas d'un biopic, le scénario est au service d'une illustration  de la personnalité de Lucien Guitry, de son goût pour les femmes, qu'elles soient admiratrices ou collègues de planches, et ses vues sur la technique de l'interprétation qui pourrait ressembler à celle du jongleur comme il est dit dans le métrage.
Le terme mise en abyme sied parfaitement au propos développé dans "Le Comédien", porté par quelques bons mots typiques du Sacha, quoique pas aussi flamboyant que dans les classiques des années 1930 ou "La Poison" 3 ans après.
Un Guitry mineur mais qui reste un bon travail de Sacha au service de la légende que fut Lucien.

















Lucien Guitry

vendredi 15 novembre 2024

STING : FORTRESS AROUND YOUR HEART 1985

 


Dernier titre du premier album de Sting "The Dream Of The Blue Turtles".
C'est sorti en single uniquement aux Etats-Unis à l'époque.







dimanche 10 novembre 2024

JACO PASTORIUS : PORTRAIT OF TRACY 1976

 


Un des titres et solo de basse les plus connus, tout en toucher et harmoniques de l'album "Jaco Pastorius".
Tracy était le prénom de son épouse de l'époque.






jeudi 7 novembre 2024

SYMPHONIE POUR UN MASSACRE DE JACQUES DERAY 1963

 





Synopsis :

Cinq truands parisiens réunissent une somme d'argent pour ramener de la drogue de Marseille. C'est Moreau qui se charge du transport par un voyage en train de nuit.
L'un des comparses, Jabeke, décide de voler la valise d'argent en se fabriquant un alibi avec un séjour à Bruxelles.
Le vol se passe mal et Jabeke est obligé de tuer Moreau et de balancer son corps par la fenêtre du train.
Bon an mal an, il réussit son coup et planque la valise mais ce qu'il ne sait pas c'est que celle-ci contient des faux billets que l'un des associés, Clavet a fourni pendant la mise de fond parce qu'il était à sec question artiche.
Les soupçons vont tomber sur chacun des quatre survivants et le jeu de massacre va commencer...








Ce troisième film de Deray est tiré d'un roman de Reynaud-Fourton, adapté par Deray, Giovanni et Sautet, excusez du peu !
Rochefort, ici avec la lèvre supérieure glabre sauf quand il est déguisé, a le rôle le plus important dans celui de Jabeke, moteur de l'intrigue.
Voir Rochefort, qui m'a toujours fait penser à un paon mutique, dans un rôle ambigu est dépaysant.
Le reste du casting est dominé par Charles Vanel qui joue le chef du groupe de truands, on retrouve Giovanni dans le rôle de Moreau, la première victime et enfin Claude Dauphin et Michel Auclair.
L'actrice Daniela Rocca joue la maîtresse de Rochefort, elle est surtout connue pour avoir joué la femme moustachue de Marcello Mastroianni dans le classique "Divorce À l'Italienne" de Pietro Germi.
Michelle Mercier a un rôle assez effacé mais qui sera important à la toute fin.

L'atmosphère et la photographie fait penser au "Doulos" de Melville et l'histoire fait penser aux premiers Kubrick ("Le Baiser Du Tueur" et "L'ultime Razzia") et enfin le traitement ressemble à du Bresson, un certain dépouillement, voir ascétisme et une approche documentaire dans la partie Lyon/Bruxelles/train de nuit.


Cette symphonie se savoure sans ennui, le suspense est constant et on se demande si le personnage joué par Rochefort va s'en sortir (la fin ressemble à celle de la "Baie Sanglante" de Mario Bava).
Deray prouvait ici qu'il était voué à de beaux lendemains.

Merci à la chaîne Répliques Cultes sur YouTube pour m'avoir fait découvrir ce métrage.

















mardi 5 novembre 2024

THE CURE : SONGS OF A LOST WORLD 2024

 


Sorti le 1er novembre, le nouvel album tant attendu (16 ans) est très bon.
Je me rappelle avoir acheté "Bloodflowers" en 2000 et depuis je ne l'ai réécouté que deux fois tellement il est ennuyeux.
Celui-ci par contre, renvoie à la beauté sépulcrale de "Desintegration" de 1989, des titres à l'intro très longue amenant la voix désenchantée de Robert Smith.
Comme son ainé précité, les derniers morceaux sont les meilleurs.
De la vraie musique sans autotune et autres logiciels cache-misère, ces chansons d'un monde perdu sont hautement recommandables.


Le dernier titre du disque :





Et l'avant dernier :







Et celui d'avant :




dimanche 3 novembre 2024

LA LIGNE ROUGE DE TERRENCE MALICK 1998

 






Synopsis :

Evocation de la bataille de Guadalcanal en 1942, en rentrant dans la tête des protagonistes, les peurs, désespoirs, joies, le tout dans le jus de la guerre traité de manière philosophique et mystique...








Cette adaptation du roman de James Jones au casting impressionnant marque le retour de Malick derrière la caméra après 20 ans de disette et les classiques "Badlands" et "Days Of Heaven".
Les films de guerre me font chier la plupart du temps, moins que les comédies musicales mais pas loin quand même, et si ce n'avait pas été du Malick, je n'aurais probablement jamais vu ce film.
Malick décide de filmer la guerre à hauteur d'homme en faisant transpirer son œuvre d'une peur que chaque soldat peut ressentir dans l'antichambre de la mort qu'est un théâtre de combat.
Ici donc, la philosophie, les questions existentielles et spirituelles se font la part belle entre deux séquences sanglantes où le silence est brisé par quelqu'un qui crève.
La trouille sert de maquillage, que ce soit pour les américains ou les japonais, tous des pantins de la comédie humaine.
La guerre est une loterie où la mort est une récompense, ça marche parfois aussi pour la vie en général.
 et Pour en revenir à des critiques plus cinéphiliques, on se rapproche ici de l'expérience émotionnelle de "Apocalypse Now", mais on effleure seulement la perfection du film de Coppola, en partie grâce à sa longueur pas vraiment justifiée ici et de passages avec les indigènes qui n'apportent rien au propos.
Jim "Jésus" Caviezel est une sorte de pivot narratif qui finira d'ailleurs par vivre une sorte de "Passion", à égalité avec le personnage de soldat/avocat joué par Ben Chaplin.

On est loin des deux premiers Malick mais cette "Ligne Rouge" a quand même de cette maestria, cette liberté de ton qui a fait la réputation du Nouveau Hollywood dans les années 1960 et 70.



















vendredi 1 novembre 2024

PHIL COLLINS : LONG LONG WAY TO GO 1985

 


Ce titre délicat qu'on peut entendre dans un épisode des "Flics À Miami" est le deuxième titre du troisième album de Collins, "No Jacket Required", qui s'est vendu par millions.