Synopsis :
Evocation de la bataille de Guadalcanal en 1942, en rentrant dans la tête des protagonistes, les peurs, désespoirs, joies, le tout dans le jus de la guerre traité de manière philosophique et mystique...
Cette adaptation du roman de James Jones au casting impressionnant marque le retour de Malick derrière la caméra après 20 ans de disette et les classiques "Badlands" et "Days Of Heaven".
Les films de guerre me font chier la plupart du temps, moins que les comédies musicales mais pas loin quand même, et si ce n'avait pas été du Malick, je n'aurais probablement jamais vu ce film.
Malick décide de filmer la guerre à hauteur d'homme en faisant transpirer son œuvre d'une peur que chaque soldat peut ressentir dans l'antichambre de la mort qu'est un théâtre de combat.
Ici donc, la philosophie, les questions existentielles et spirituelles se font la part belle entre deux séquences sanglantes où le silence est brisé par quelqu'un qui crève.
La trouille sert de maquillage, que ce soit pour les américains ou les japonais, tous des pantins de la comédie humaine.
La guerre est une loterie où la mort est une récompense, ça marche parfois aussi pour la vie en général.
et Pour en revenir à des critiques plus cinéphiliques, on se rapproche ici de l'expérience émotionnelle de "Apocalypse Now", mais on effleure seulement la perfection du film de Coppola, en partie grâce à sa longueur pas vraiment justifiée ici et de passages avec les indigènes qui n'apportent rien au propos.
Jim "Jésus" Caviezel est une sorte de pivot narratif qui finira d'ailleurs par vivre une sorte de "Passion", à égalité avec le personnage de soldat/avocat joué par Ben Chaplin.
On est loin des deux premiers Malick mais cette "Ligne Rouge" a quand même de cette maestria, cette liberté de ton qui a fait la réputation du Nouveau Hollywood dans les années 1960 et 70.
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