Synopsis :
Paris :
Dans un milieu très huppé et légèrement suranné, Simon vit avec sa grand-mère et quelques domestiques.
On le voit au début suivre une femme qui s'avèrera être sa bonne amie, Ariane, héroïne de l'histoire et objet d'un véritable fétichisme de la part du jeune homme (qui ne semble prendre son pied que quand elle est endormie).
Ariane est plutôt soumise et répond aux incessantes questions de Simon sur son emploi du temps, ses désirs et préférences.
Le couple va petit à petit se déliter...
Adaptation très libre de "La Prisonnière", un des volumes de "La Recherche" de Proust sorti après sa mort et non retravaillé par le maître (paradoxalement un des plus aisés à aborder car un des moins "proustien").
Adapter Proust est très compliqué, pour parler gentiment, et quand c'est la belge Akerman qui s'y colle avec sa folie toute particulière ça donne cet ovni qu'est cette "Captive".
Akerman oblige, on a droit à deux mouvements de caméra : travelling et fixe tout cela plongé dans une esthétique très 1990 avec des touches de Belle Epoque.
La lyonnaise Sylvie Testud trouve ici un de ses rôles les plus marquant, ainsi que Stanislas Méhar et on a droit à quelques "débuts" de Bérénice Béjo et Anna Mouglalis dans le rôle d'un couple de lesbiennes interrogé en mode "garde à vue" par le personnage de Simon ainsi que de Olivia Bonamy dans le rôle de la bonne amie de l'héroïne.
"La Captive" est le récit d'une obsession, d'un fétichisme et d'un absolu qu'on pourrait résumer par l'expression "amour à mort", un travail qui, comme souvent avec ceux de la cinéaste, est sauvé par l'interprétation des comédiens.
Une œuvre clivante, inspirée d'une œuvre clivante par une réalisatrice qui l'est autant.