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lundi 2 décembre 2024

JE, TU, IL, ELLE DE CHANTAL AKERMAN 1974

 





Synopsis :

Une jeune femme est seule dans son logement.
Elle vide tout les meubles en ne gardant qu'un matelas, qu'elle change de place au gré de sa folie.
Elle passe son temps à écrire des lettres, à la personne qui partage sa vie mais on ne sais pas qui, en se nourrissant de sucre en poudre (bonjour le diabète) et sinon à ne rien faire mais en nous le racontant en voix-off (elle ne parle pas et ne dira que trois phrases de tout le métrage).
Au bout de plusieurs semaines, elle sort de chez elle (son sac de sucre étant consommé, elle commençait à avoir faim) et se fait prendre en stop par un routier.
Le gars est plutôt sympa et lui au moins, il cause.
Au bout de dix minute, j'ai reconnu Niels Arestrup qui vient de claquer hier.
Les deux ont l'air de s'apprécier et entament une sorte de relation durant leur périple routier.
Finalement la jeune femme arrive chez une amie qui s'avère aussi sa petite.
Son amie lui dit qu'elle ne peut pas rester mais la jeune femme qui ne veut pas partir, déclame qu'elle a faim, puis qu'elle a soif et puis finalement elle ne serait pas contre un câlin entre femmes...








Ce premier jet de la Chantal, joli prénom, qui est proposé par Arte dans le cadre d'une rétrospective de la cinéaste belge qui s'est foutue en l'air en 2015 nous met tout de suite dans le bain, celui du cinéma d'art et d'essai proche du dépouillement d'un Bresson, Ozu ou d'un Bergman.
Pas de problème pour moi qui aime ce genre de film, par ailleurs moins casse bonbon qu'un Warhol du genre "Sleep" ou "Empire".
Le récit est divisé en trois partie : le huis-clos dans le logement où le personnage, joué par la réalisatrice nous déclame ses états d'âmes, vidant la pièce dans laquelle elle vit comme vidant sa tête de ses démons.
On bouge enfin dans une partie road-movie ou on assiste à un long plan séquence dans lequel Arestrup fait un monologue sur la vie de famille, les enfants et la virilité.
La dernière partie ressemble à un manifeste lesbien avec cette fameuse scène de frotti-frotta, de caresses qui ressemblent plus à de la lutte et pour finir une gâterie buccale.
Je n'ai rien contre les scènes de sexes, ici soft il faut le dire, dans les films traditionnels mais j'ai quand même l'impression qu'on nous prend parfois en otage et de plus, elles sont souvent mal faites.
Ce premier essai me laisse quand même une bonne impression dans l'ensemble, on a à faire à un exercice plutôt décalé, assez caractéristique de cinéma belge, voire scandinave.
Un film qui ne laisse pas indifférent et c'est déjà ça.





















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