Synopsis :
Dans un village du sud-ouest, Nelly est infirmière à domicile et a deux enfants Pedro et sa jeune soeur Jeanne. Elle est mariée à Manuel qui est le médecin du village.
Elle emmène ses deux gamins et un ami de ceux-ci à la plage, Nelly a l'air fatiguée moralement et psychologiquement et ça ne va pas s'arranger. Elle n'a pas pris la peine de réveiller son mari qui d'ailleurs ne bouge pas.
En rentrant, elle retrouve son mari dans la même position dans leur lit, elle décide de ne pas le réveiller.
Le lendemain, elle se rend compte qu'en fait son mari est mort.
Dévastée par le départ de celui qui ne la touchait plus depuis des mois, d'abord dans le déni, elle va devoir gérer ses enfants, la belle-famille dont le frère du défunt qui est fou d'elle et une irrésistible envie de lâcher prise pour toujours...
Le seul long métrage de cinéma de l'actrice Laure Duthilleul qu'on a pu voir chez Sautet, Claude Berry ou Beineix est tout d'abord assez déroutant pendant les dix premières minutes : le style est original (des plans en caméra subjective et un montage parfois non linéaire) ainsi que le sujet délicat qui est traité de manière surréaliste et poétique.
Sophie Marceau s'immole pour ce rôle, donnant de sa personne mentalement et physiquement, on presque l'impression de voir un film de Zulawski dont elle s'était séparée.
La gamine qui joue le rôle de Jeanne est plutôt bien choisie et la gueule Gérald Laroche fait des apparitions ci et là.
Une œuvre personnelle et finalement touchante pour ceux qui ont vécu ce moment délicat qu'est la perte d'un proche.