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mercredi 30 octobre 2024

ARSENE LUPIN 1971 PUIS 1973/74

 





Synopsis :

Pendant les Années Folles, Arsène Lupin semait la terreur chez les nantis, les parvenus en les cambriolant de manière de plus en plus flamboyante, et ce sans faire couler le sang.
Malin comme un singe, expert en déguisement et aussi charmeur, voici donc les aventures de l'Arsène et de son fidèle compagnon Grognard, en France mais aussi dans divers pays d'Europe.








Cette série de deux saisons est la plus fameuse du héros de Maurice Leblanc.
Arsène Lupin s'inscrit dans la continuité de personnages réels ou imaginaires comme Cartouche, Mandrin, le Vautrin de Balzac, Edmond Dantès de Dumas ou Jean Valjean de Hugo.
À l'époque de sa première diffusion, il n'y avait que deux chaines de télévision et "Arsène Lupin" fut alors un succès remarquable, faisant rentrer le personnage dans le patrimoine national, ainsi que Georges Descrières.

Descrières est l'atout principal de cette série, ce gars est capable de jouer différents personnages dans un même épisode, prenant des voix et accents différents sous un maquillage pourtant assez sommaire.
Le comédien bordelais porte souvent à lui tout seul certains épisodes plus portés sur la comédie, surtout ceux nombreux qui se passent à l'international, surtout en Allemagne (alors RFA lors du tournage).
Yvon Bouchard est le seul, avec Descrières, à apparaître dans chaque épisode, incarnant le personnage de Grognard, majordome, confident, complice et ami du héros. Bouchard fait un excellent boulot et se hisse souvent au niveau du bordelais.
La musique de Bourtayre et les deux chansons interprétées par Dutronc sont mythiques.
On a l'occasion d'admirer certaines comédiennes comme la britannique Prudence Harrington (qu'on a pu voir dans "Les Brigades Du Tigre"), Thérèse Liotard, Nicole Calfan ou le chef-d'œuvre de beauté nommé Corinne Le Poulain (je me rappelle certains épisodes de "Sam Et Sally", avec Descrières encore, qui provoquaient en certain émoi chez le gamin que j'étais)

Cette série comporte néanmoins certains points négatifs :

Les invraisemblances comme le fait que le commissaire Guerchard, joué par un très bon Roger Carel, ne reconnaisse jamais Lupin sous ses déguisements alors que Lupin ne se sépare jamais de sa bague en or à sa main gauche et que le spectateur reconnaisse le personnage immédiatement à cause des maquillages sommaires, justement.
Le doublage sur la moitié des épisodes, ceux se passant hors de France et les mêmes souvent où le scénario est le plus bâclé et porté sur la comédie. Dès que j'entend un comédien doublé, j'arrête d'écouter ce qu'il dit (enfin, le gars qui parle à sa place) et débranche mon cerveau, c'est automatique, orthodoxie et puritanisme oblige.
L'identité du "coupable/méchant/conspirateur" est souvent assez téléphoné, j'aime bien être surpris, dérouté, un bon coup de théâtre est souvent mémorable.

Que dire de cette série vu par un cinéphile de 52 ans par rapport au souvenir que j'en avais dans les années 1970 ?

Je suis un peu déçu dans l'ensemble, comme quand j'ai revu "Les Brigades Du Tigre" ou "L'île Au Trente Cercueils"(épisode de Lupin d'ailleurs mais sans Lupin dans la série) : l'œil un peu plus expert, ayant vu des milliers et milliers de films, épisodes de série, on reste dans la production familiale, qu'on regardait le soir devant une assiette de soupe de légume faite par la maman depuis décédée ou devant le gigot du dimanche (bonjour Piccoli !), le Beaujolais coupé à l'eau et la tarte au sucre (spécialité de Pérouges).

Reste Descrières, Carel, une certaine liberté, insouciance, joie de vivre inhérente à cette époque bénie des trente glorieuses, où le soleil brillait pour nous tout seul, où on était content de se coucher le soir parce que demain serait mieux, où les sourires étaient tant horizontaux que verticaux.

...et puis Corinne Le Poulain.























dimanche 27 octobre 2024

JACO PASTORIUS : COME ON, COME OVER 1976

 


Titre de l'album "Jaco Pastorius", premier disque solo officiel du prodige de la basse qui finira mort à 36 ans en quasi clochard.
C'est le fameux duo soul Sam & Dave qu'on peut entendre ici.






jeudi 24 octobre 2024

FUNKADELIC : MAGGOT BRAIN 1971

 


Premier titre de l'album éponyme du groupe de funk américain.
Le morceau consiste à un long et émouvant solo de guitare de Eddie Hazel, accompagné de magnifiques arpèges.







lundi 21 octobre 2024

LA FEMME ECARLATE DE JEAN VALERE 1969

 





Synopsis :

À Nice, une femme apprends par son amant et associé, que celui-ci l'a ruiné et par la même occasion quitté.
Sans ressources, elle monte à Paris, vend un collier pour 80000 francs, à pertes, et décide d'en finir avec la vie après un gueuleton au caviar et au champagne.
Elle change finalement d'avis et prend la décision d'attendre le voyage de l'amant, le vendredi prochain, à Paris pour fomenter sa vengeance, elle vole d'ailleurs une arme à ce dessein.
Dans la rue, elle aborde un passant et l'invite à déjeuner au restaurant au premier étage de la Tour Eiffel.
Le passant est vite bouleversé par la femme qui lui apprend ses intentions suicidaires, mais celle-ci s'enfuit quand il lui communique ses intentions de la surveiller étroitement pour pas qu'elle ne fasse une bêtise.
La femme va dépenser son argent en cadeaux et amants jusqu'à la date fatidique, tandis que le passant va tout faire pour la retrouver et la sauver...








Le métrage est une sorte de croisement entre mélodrame et comédie féministe comme la Vitti en tournera beaucoup en Italie dans les années 1970.
Le début fait penser à une sorte de "Feu Follet" féminin, le fait que le passant soit joué par Maurice Ronet y fait beaucoup, mais le ton du récit est globalement enjoué dans sa partie centrale, rock et débridé, typique de l'époque bénie des trente glorieuses pour ensuite revenir à plus de gravité dans sa conclusion en un mouvement circulaire.
Monica Vitti, en français avec l'accent, joue de sa sensualité à alors  38 ans tout en nuances dans les moments plus graves, en une sorte de clair-obscur émotionnel.
Robert Hossein, et son jeu monolithique, joue très bien les salauds encore ici.
Un célèbre réalisateur qui a beaucoup tourné avec Ronet à l'époque,  fait un caméo à la toute fin du film.

Cette femme rouge est une grande réussite, drôle et émouvant, peut-être le magnum opus de son auteur/réalisateur.












Le film en entier sur Youtube, pendant qu'il y est :





vendredi 18 octobre 2024

MILLIE JACKSON : PHUCK U SYMPHONY 1979

 


Millie Jackson est une chanteuse connue pour sa dignité et sa classe.
En 1979, elle sort "Live & Uncensored" où elle nous propose cette petite leçon de maintient et de politesse, tout en faisant découvrir à son public des rudiments de musique classique.

Comme elle le disait en préambule du morceau : "jusqu'ici, je n'avais pas encore juré alors je vais me rattraper !"






mercredi 16 octobre 2024

U2 : EXIT 1987

 


Avant dernier titre de l'album  "The Joshua Tree", que je viens de redécouvrir.
J'aime l'atmosphère envoutante du début et son côté hypnotique.
Je trouve que U2 avait des fins d'albums un peu en dessous, à leur début, mais avec ce disque et "Achtung Baby" ensuite (je n'ai pas écouté les autres qui ont suivi), les irlandais ont fait des efforts appréciables.






lundi 14 octobre 2024

LES BRIGADES DU TIGRE 1974/1978 puis 1981/1983

 





Synopsis :

La Belle Epoque : L'affaire Dreyfus, l'assassinat du président Carnot, la mort du président Faure, la goulue, Mistinguett, Sarah Bernhardt, Toulouse Lautrec mais aussi la bande à Bonnot et les apaches.

En 1907, la police française est dépassée, restée bloquée au siècle précédent.
Georges Clémenceau, ministre de l'intérieur, décide de créer les "brigades mobiles", dotées des dernières innovations scientifiques (prise d'empreintes digitales, centralisation des données, équipements motorisés) pour faire baisser la criminalité à Paris et en province.
La série nous propose les enquêtes du commissaire Valentin et de ses collègues et amis Pujol et Terrasson, inspecteurs de police sur quatre saisons se déroulant pendant la Belle Epoque et se terminant avant la Grande Guerre, puis deux autres saisons se passant lors des Années Folles (les années 1920).





 

Une des séries françaises les plus emblématiques des années 1970 puis 1980, créée par Claude Dessailly et réalisée par le seul Victor Vicas, qui s'avérera important dans la qualité et l'unité du travail.
Tourné principalement à Orléans dans une poignée de rues et toujours la même place ayant gardé alors les caractéristiques du début du vingtième.
Si on veut se renseigner sur cette époque charnière entre les deux siècles, qui ressemble d'ailleurs à notre époque, tel un effet miroir, les affaires criminelles, les tensions politiques nationales et internationales, l'entente cordiale, la montée de l'anarchisme et surtout la guerre entre le vieux et nouveau monde, les gens nés sous le Second Empire ou même la Restauration et les autres plus jeunes, nés sous la troisième république, cette série est didactique et parfaite.
La plupart des épisodes, 36 en tout, sont de bonne qualité, l'écriture est assez sérieuse et rigoureuse pour coller plus près au sujet.
Le générique, signé Claude Bolling et chanté par le dégingandé Philippe Clay, est rentré dans le patrimoine, très accrocheur.

Quelques erreurs de script, des passages tournées en 16 mm montés avec d'autres en 8 mm, des plans de nuits, puis des plans de jour mais dans l'ensemble on est loin des idioties américaines pour ménagères en bigoudis et obèses en short.

Le coffret DVD de l'intégrale est le gros point noir : image dégueulasse, sous-titres inexistants sur les dialogues en langue étrangère (prussien, italien, russe, serbe), vivement un nettoyage, une grande lessive pour un meilleur confort de visionnage.

Le meilleur acteur de la bande des trois est le survivant, au moment où j'écris ceci, Jean-Paul Tribout qui joue Pujol et qui crève l'écran.
Pierre Maguelon joue le personnage le moins utilisé, surtout là pour déclamer des blagues pas drôles avec son accent cassoulet, à l'exception d'un épisode un peu fantastique et le tout dernier où il se marie (une façon de tuer le personnage).
Globalement les saisons 5 et 6 se passant pendant les Années Folles sont un peu plus en dessus en ce qui concerne le scénario sauf pour  l'épisode sur la fin du muet avec son vampire un peu crétin.

"Les Brigades" résistent bien aux années, j'ai pris le même plaisir qu'à l'époque de la diffusion originale, ce qui n'est pas toujours le cas d'autres séries des années 1970/80, il faut juste une réédition sérieuse et rénovée.







 









vendredi 11 octobre 2024

YOUTH DE PAOLO SORRENTINO 2015

 





Synopsis :

Un hôtel de santé dans les Alpes suisses :

Un compositeur/conducteur américain à la retraite se repose, il est sollicité par la reine d'Angleterre pour jouer ses œuvres les plus connues mais refuse catégoriquement.
Son ami d'enfance, un réalisateur, prépare son prochain film, son fils est marié avec la fille du compositeur.
On rencontre aussi Maradona obèse et boiteux, un jeune acteur qui prépare son prochain rôle, un moine bouddhiste, un couple qui se fait la tête, une masseuse passionnée par la danse et une jeune femme à lunette qui se prostitue avec certains pensionnaires.

La fille du compositeur se fait larguer par le fils du réalisateur, qui s'en va avec une chanteuse pop qui "est bonne au lit".
Le réalisateur se fait planter par son actrice fétiche pour qui il avait écrit le rôle.
L'acteur est en plein doute, seulement (re)connu pour un rôle de robot dans un film d'action, notamment par Miss Univers qui arrive pour un séjour.








Ce deuxième film international de Sorrentino nous présente des Michael Caine et Harvey Keitel vieillissant, rejoint à un moment par Jane Fonda.
Les jeunes, ou disons plus frais, sont Rachel Weisz, Paul Dano et quelques autres un peu moins reconnaissables.
Le style, fellinien, rappelle un peu le "Grande Bellezza" précédent du réalisateur, ce mélange de poésie, d'onirisme et d'humour qui fait la touche de Sorrentino.
Le sujet : vieillesse et fin de vie opposées à l'avenir et la jeunesse est bien mis en valeur par le cadre des Alpes suisses, silencieuses, fraîches et parfois lugubres comme un plafond de chambre d'hôpital.
Un film qui n'est pas pour tout le monde, on est souvent le sourire aux lèvres devant cette œuvre contemplative et philosophique, dénué de tout message politique qui fait l'effet d'un massage de l'esprit.
Reposant.


















mercredi 9 octobre 2024

KING CRIMSON : RED 1974

 



Titre éponyme de l'album du groupe britannique progressif.
Je ne suis pas un connaisseur de ce groupe dont je ne connaissais que le morceau "Hall Of The Crimson King" mais j'ai découvert ce titre très accrocheur récemment qui me rappelle ce que fera le groupe québécois Voïvod 10 ans après.






dimanche 6 octobre 2024

LES 3 FONT LA PAIRE DE SACHA GUITRY ET CLEMENT DUHOUR 1957

 







Synopsis :

Un acteur de second rôle se fait suriner par un voyou...alors que la caméra tournait.
Une photo de l'assassin est distribuée aux hommes du commissaire Bernard et un suspect est vite arrêté, puis un autre qui est son sosie.
Les deux suspects qui sont frères jumeaux avouent chacun leur tour pour disculper l'autre.
Une fille légère, qui a passé la nuit avec le vrai coupable est retrouvée et interrogée mais l'enquête piétine toujours...








Le dernier film de Guitry qui est à peine de lui est une comédie policière avec ses bons moments, jouant entre autre sur le quiproquo entre trois sosies, l'abattement du quatrième mur sur certaines séquences au début ("Vous avez vraiment un physique de cinéma" dit Darry Cowl à Michel Simon ou le personnage joué par Simon lui-même parlant de l'acteur Michel Simon), de bons dialogues ci et là, quelques comédiens qu'on aime bien comme Robert Dalban en policier ou Julien Carette en tenancier de bistrot.
Ce film a mauvaise réputation mais a l'avantage d'être susceptible de plaire aux gens qui sont allergique à Guitry, et ils sont nombreux, tant ça ne ressemble pas à l'auteur qui mourra peu de temps après sa sortie.




 







samedi 5 octobre 2024

LA VIE D'UN HONNÊTE HOMME DE SACHA GUITRY 1953

 





Synopsis :

Albert est un riche parvenu, plutôt pingre et acariâtre, flanqué d'un tromblon en guise d'épouse, d'un idiot en guise de rejeton et d'une pimbêche en guise de fille.
Un jour débarque son frère jumeau qui est tout le contraire de lui, aventurier, baratineur, anarchiste, pour lui demander l'aumône ou une situation après trente années d'éloignement.
Albert réfléchit à cette rencontre et la discussion qui en a résulté et décide d'aller voir son frère Alain dans le bouge dans lequel il crèche.
Le jumeau fait une crise cardiaque et décède devant lui.
Albert décide d'échanger se place avec celle du frais feu et donc de se faire passer pour le trépassé et de vivre la vie du frérot.
Il va vite en apprendre des pas piqués des hannetons sur sa "famille" et surtout son épouse...





 

Nous sommes en présence du deuxième film que Guitry a fait avec Michel Simon après le très bon classique qu'est "La Poison".
Il s'agit ici d'un scénario original et non d'une adaptation de pièce comme la plupart des Guitry et les dialogues s'en ressentent un peu car un peu en-dessous d'une œuvre réécrite au fur et à mesure des représentations.
Michel Simon s'amuse dans un double rôle, instillant ses mimiques de vieil anar ou de ronchon selon le personnage.
Une fraîche Laurence Badie joue la fille du héros, Marguerite Pierry est excellente dans le rôle de l'épouse qui ne pense qu'au pognon (une femme quoi), Pauline Carton joue ici une tenancière de bouge et pour la première fois Claude Gensac et un très sobre De Funès jouent ensemble dans le rôle des domestiques.
"La Vie D'un Honnête Homme" est assez réussi, quoique en dessous de "La Poison" qui est un des meilleurs Guitry mais reste un travail efficace, merci le genevois, merci la Pierry et merci Guitry.


















jeudi 3 octobre 2024

MASTERS AT WORK : BLUE MOON 2024

 


Les légendes de la house newyorkaise ont récemment sorti une succession de "morceaux perdus", non terminés et instrumentaux,  créés pour la plupart dans les années 90, dont ce "Lost Tape 18" et cette petite douceur présentée ici :






mardi 1 octobre 2024

MORRISSEY : LIFE IS A PIGSTY 2006



Un titre qui a fait déjà le sujet d'un article précédent mais je viens de découvrir une vidéo de ce morceau illustré par des extraits du "Feu Follet" qui sied à l'atmosphère désespérée de la chanson de Morrissey.