Synopsis :
À Nice, une femme apprends par son amant et associé, que celui-ci l'a ruiné et par la même occasion quitté.
Sans ressources, elle monte à Paris, vend un collier pour 80000 francs, à pertes, et décide d'en finir avec la vie après un gueuleton au caviar et au champagne.
Elle change finalement d'avis et prend la décision d'attendre le voyage de l'amant, le vendredi prochain, à Paris pour fomenter sa vengeance, elle vole d'ailleurs une arme à ce dessein.
Dans la rue, elle aborde un passant et l'invite à déjeuner au restaurant au premier étage de la Tour Eiffel.
Le passant est vite bouleversé par la femme qui lui apprend ses intentions suicidaires, mais celle-ci s'enfuit quand il lui communique ses intentions de la surveiller étroitement pour pas qu'elle ne fasse une bêtise.
La femme va dépenser son argent en cadeaux et amants jusqu'à la date fatidique, tandis que le passant va tout faire pour la retrouver et la sauver...
Le métrage est une sorte de croisement entre mélodrame et comédie féministe comme la Vitti en tournera beaucoup en Italie dans les années 1970.
Le début fait penser à une sorte de "Feu Follet" féminin, le fait que le passant soit joué par Maurice Ronet y fait beaucoup, mais le ton du récit est globalement enjoué dans sa partie centrale, rock et débridé, typique de l'époque bénie des trente glorieuses pour ensuite revenir à plus de gravité dans sa conclusion en un mouvement circulaire.
Monica Vitti, en français avec l'accent, joue de sa sensualité à alors 38 ans tout en nuances dans les moments plus graves, en une sorte de clair-obscur émotionnel.
Robert Hossein, et son jeu monolithique, joue très bien les salauds encore ici.
Un célèbre réalisateur qui a beaucoup tourné avec Ronet à l'époque, fait un caméo à la toute fin du film.
Cette femme rouge est une grande réussite, drôle et émouvant, peut-être le magnum opus de son auteur/réalisateur.
Le film en entier sur Youtube, pendant qu'il y est :
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