Synopsis :
Pendant les Années Folles, Arsène Lupin semait la terreur chez les nantis, les parvenus en les cambriolant de manière de plus en plus flamboyante, et ce sans faire couler le sang.
Malin comme un singe, expert en déguisement et aussi charmeur, voici donc les aventures de l'Arsène et de son fidèle compagnon Grognard, en France mais aussi dans divers pays d'Europe.
Cette série de deux saisons est la plus fameuse du héros de Maurice Leblanc.
Arsène Lupin s'inscrit dans la continuité de personnages réels ou imaginaires comme Cartouche, Mandrin, le Vautrin de Balzac, Edmond Dantès de Dumas ou Jean Valjean de Hugo.
À l'époque de sa première diffusion, il n'y avait que deux chaines de télévision et "Arsène Lupin" fut alors un succès remarquable, faisant rentrer le personnage dans le patrimoine national, ainsi que Georges Descrières.
Descrières est l'atout principal de cette série, ce gars est capable de jouer différents personnages dans un même épisode, prenant des voix et accents différents sous un maquillage pourtant assez sommaire.
Le comédien bordelais porte souvent à lui tout seul certains épisodes plus portés sur la comédie, surtout ceux nombreux qui se passent à l'international, surtout en Allemagne (alors RFA lors du tournage).
Yvon Bouchard est le seul, avec Descrières, à apparaître dans chaque épisode, incarnant le personnage de Grognard, majordome, confident, complice et ami du héros. Bouchard fait un excellent boulot et se hisse souvent au niveau du bordelais.
La musique de Bourtayre et les deux chansons interprétées par Dutronc sont mythiques.
On a l'occasion d'admirer certaines comédiennes comme la britannique Prudence Harrington (qu'on a pu voir dans "Les Brigades Du Tigre"), Thérèse Liotard, Nicole Calfan ou le chef-d'œuvre de beauté nommé Corinne Le Poulain (je me rappelle certains épisodes de "Sam Et Sally", avec Descrières encore, qui provoquaient en certain émoi chez le gamin que j'étais)
Cette série comporte néanmoins certains points négatifs :
Les invraisemblances comme le fait que le commissaire Guerchard, joué par un très bon Roger Carel, ne reconnaisse jamais Lupin sous ses déguisements alors que Lupin ne se sépare jamais de sa bague en or à sa main gauche et que le spectateur reconnaisse le personnage immédiatement à cause des maquillages sommaires, justement.
Le doublage sur la moitié des épisodes, ceux se passant hors de France et les mêmes souvent où le scénario est le plus bâclé et porté sur la comédie. Dès que j'entend un comédien doublé, j'arrête d'écouter ce qu'il dit (enfin, le gars qui parle à sa place) et débranche mon cerveau, c'est automatique, orthodoxie et puritanisme oblige.
L'identité du "coupable/méchant/conspirateur" est souvent assez téléphoné, j'aime bien être surpris, dérouté, un bon coup de théâtre est souvent mémorable.
Que dire de cette série vu par un cinéphile de 52 ans par rapport au souvenir que j'en avais dans les années 1970 ?
Je suis un peu déçu dans l'ensemble, comme quand j'ai revu "Les Brigades Du Tigre" ou "L'île Au Trente Cercueils"(épisode de Lupin d'ailleurs mais sans Lupin dans la série) : l'œil un peu plus expert, ayant vu des milliers et milliers de films, épisodes de série, on reste dans la production familiale, qu'on regardait le soir devant une assiette de soupe de légume faite par la maman depuis décédée ou devant le gigot du dimanche (bonjour Piccoli !), le Beaujolais coupé à l'eau et la tarte au sucre (spécialité de Pérouges).
Reste Descrières, Carel, une certaine liberté, insouciance, joie de vivre inhérente à cette époque bénie des trente glorieuses, où le soleil brillait pour nous tout seul, où on était content de se coucher le soir parce que demain serait mieux, où les sourires étaient tant horizontaux que verticaux.
...et puis Corinne Le Poulain.
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