Synopsis :
Tony Soprano est le boss de la famille Di Meo, régnant sur Newark (New Jersey) et ses environs.
Comme dans toutes les histoires de mafia, il doit faire face aux trahisons, jalousies, enquêtes du F.B.I., entre autres choses, mais dans cette série le spectateur est invité dans sa famille, son couple dysfonctionnel, ses maîtresse et ses deux enfants sans compter ses crises de paniques qui lui obligent à consulter un psy…
À l'instar du "Shield" un peu plus tard, "Les Soprano" a redéfini le concept de série au début des années 2000, avec des personnages intéressants, évoluant dans une zone grise un peu plus nuancée que le manichéisme typique des produits américain moyen.
La série, qui est considérée comme la meilleure de toute l'histoire de la télé, évolue entre le film de mafioso (violence et comédie à la Scorsese, Coen, Tarantino, Ferrara et Coppola dans une moindre mesure) et soap plus banal, avec des scénarios intelligents la plupart du temps, très peu d'épisodes faibles au long des 6 saisons et demi de ces "Soprano".
Comme dans la plupart des histoires de pègre, les différentes "familles" et clans se mélangent, s'éliminent en compliquant parfois la compréhension des tenants et aboutissant du récit mais une grande partie de celui-ci est consacré aux histoires couples, de gamins ou de fesse et reste dans une zone soap et familiale.
On passe beaucoup de temps à manger dans cette série, presque la moitié du temps, l'autre à jurer, tirer (des hommes ou des femmes) ou voler des camions, autos ou "collecter" de l'argent à des débiteurs.
Les femmes sont belles, surtout Drea de Matteo, Aida Turturro, Lorraine Bracco et Kathrine Narducci. Dans les acteurs on a une petite curiosité avec Steve Van Zandt, le guitariste de Springsteen, qui a un rôle un peu en retrait et qui vaut surtout pour ses imitations de Pacino dans "Le Parrain 3" parce que pour le reste il a tendance à faire toujours les mêmes mimiques et c'est vite ennuyeux.
On a aussi Tony Sirico, un ex mafioso reconverti en acteur dans le rôle de "Paulie" un des meilleurs personnages de la série, des gueules habituelles de mafioso qu'on a vu dans les films de réalisateurs cités plus haut et James Gandolfini dans le rôle du héros principal qui sera le rôle de sa vie.
Installer l'histoire dans le New Jersey est intéressante, ça change de la rivale et voisine New-York (qui se détestent dans la réalité) et les âmes de Sinatra, des Rascals, de Dion, des 4 Seasons, de Springsteen planent tout au long des épisodes.
Si les premières saisons nous permettent de rentrer dans l'intimité de ces mafieux, les humanisant et en faisant presque des victimes, à partir de la cinquième, qui bénéficie de la présence de Steve "Mister Pink" Buscemi et d'une bien trop courte présence de Robert Loggia dans un rôle de salaud dont il a l'habitude, remet l'église au milieu du visage en dévoilant par l'assassinat du personnage de Drea De Matteo puis de celui de Buscemi (peut-être le meilleur personnage de la série) ce que sont réellement les mafiosi : des sociopathes immatures, tartuffes et hypocrites, bref des gamins avec des flingues.
La sixième et dernière saison en deux parties nous raconte la chute de la famille Di Meo avec ses trahisons et assassinats en série.
Meilleure série de tout les temps ?
Elle est addictive sans aucun doute, avec des scénarios intelligents alternant passages intimistes dans la sphère familiale et d'autres plus traditionnels aux œuvres du genre, une bande-son variée et une photographie qui ne fait pas trop télé.
Le problème néanmoins c'est qu'à partir de l'avant dernière saison 'la cinquième), je me suis détaché petit à petit des mafieux tant leur violence et leur bêtise rebutent de plus en plus, le clou étant l'assassinat des personnages de Buscemi et de De Matteo qui faisait contrepoids dans la psychologie des protagonistes.
"Les Sopranos" restent tout de même un spectacle de tout premier ordre, adulte et pas vraiment familial, un marqueur de ce début de siècle.
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