Synopsis :
Dans une ville de Washington, près de la frontière canadienne.
Laura Palmer est retrouvée morte dans un sac plastique, toute la ville de Twin Peaks en est bouleversée.
L'agent du FBI Dave Cooper, fétichiste du café noir, de la tarte à la cerise et du Tibet, débarque pour enquêter, il devra compter avec certains habitants de Twin Peaks qui ont ou un grain ou un secret tordu…
David Lynch, qui est en quelque sorte un Kubrick sous acide, nous introduit sa série par le visage parfait de Joan Chen, une des plus belles femmes qui soit...ça commence plutôt pas mal.
"Twin Peaks", écrit par Lynch et Mark Frost, est un OVNI devenu culte, mélangeant comédie, horreur, mystère, fantastique et policier, le tout lié avec le surnaturel très personnel de Lynch qui nous rappelle l'atmosphère de la "Quatrième Dimension" et qu'il sublimera avec "Lost Highway" et "Mulholland Drive".
L'image est froide, clinique, sans aspérité, distillant un sentiment de malaise souligné par la musique synthétique de Balamenti qui deviendra culte également.
L'action se passe au tout début des années 1990 mais certains décors ou costumes rappellent les années 1950, à la "Happy Days".
La prestation de MacLachlan est sans aspérités et Sherilyn Fenn est une révélation dans un rôle sensuel et mystérieux.
Différents personnages décalés ou fantastiques sont distillés ci et là : une femme et sa bûche nous introduisant chaque épisode par de la philosophie, un géant qui sait tout (un peu comme le vieux qui sait tout dans les films d'horreur) et un nain à l'élocution bizarre dans une pièce aux rideaux rouges qui est une des marques du réalisateur (Blue Velvet).
Ce mélange des style est parfois un peu lourd, comme certains effets comiques dignes d'un soap pour ménagères ou de certaines séquences redondantes mais les nombreuses intrigues de l'histoire (la plupart des personnages complotant quelque chose de pas catholique) font avancer le train tant bien que mal et serviront pour meubler dans la deuxième saison.
"Twin Peaks" se divise en deux saisons dont la première assez courte et une seconde plus longue, plus un film "préquelle" en 1992 qui raconte la vie du personnage de "Laura Palmer" avant son meurtre.
Le pilote de la première saison est un film à lui tout seul, 90 minutes, réalisé par Lynch et présentant ce que sera l'ADN de l'œuvre.
La première saison est assez réussie, avec très peu de déchets, l'intrigue étant amenée progressivement jusqu'au cliffhanger obligatoire.
La deuxième saison est du même tonneau jusqu'au septième épisode ou le "meurtrier" de Laura Palmer est révélé à la surprise générale.
Les quatre ou cinq épisodes suivant sont d'un ennui et d'une médiocrité de compétition (Lynch et Frost étaient occupés ailleurs) avec des personnages inutiles comme la rousse Nadine ou le crétin bellâtre vendeur de vêtement.
Les derniers épisodes nous présente le personnage de Windom Earle, nouveau méchant démoniaque de la série qui reprend du coup son efficacité du début.
Le tout dernier, réalisé par Lynch, est une œuvre d'art et probablement un des meilleurs épisodes de l'histoire de la télévision, encore meilleur que le pilote de la première saison.
On utilise souvent le mot "culte" pour tout et n'importe quoi mais cette série est devenue une vraie religion pour certains, remplie de symboles et de mystères.
Lynch à réalisé un long un 1992, "Fire Walk With Me", narrant les derniers jours de Laura Palmer, culminant par une dernière demi-heure de haute volée où Sheryl Lee donne de sa personne (travail impressionnant et éprouvant).
Les réalisations de Lynch demandent une participation active du spectateur, devant créer souvent sa propre œuvre comme dans "Lost Highway" (son film le plus radical) ou "Mulholland Drive".
En quelque sorte, le spectateur est invité à terminer l'œuvre.
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