Translate

dimanche 7 juillet 2024

MANON DES SOURCES/UGOLIN DE MARCEL PAGNOL 1952

 





Synopsis :

Dans la garigue autour d'Aubagne, Manon vit comme une sauvage avec une vieille veuve italienne, subsistant par le braconnage et du lait de leur quelques chèvres.
Dans le village, on aime bien parler d'elle, on la dit un peu sorcière et en fait un peu toutes les femmes la craignent tandis que les hommes en ont du désir.
Il y a aussi dans ce village un secret, celui de la source caché et du bossu Jean de Florette, père de Manon, plus un secret en fait un tabou.
Et il y a Ugolin, ensorcelé par la blonde, qui a beaucoup à se faire pardonner...








D'abord un scénario centré sur le personnage de Manon, ensuite ce diptyque, puis un roman en deux parties, "L'eau Des Collines" qui reviendra en détail sur l'histoire de Jean De Florette, puis les deux films de Berry que tout le monde a vu. 
Tout d'abord, dans la séquence de début, on a l'impression d'être dans la trilogie marseillaise ou "La Femme Du Boulanger" : des villageois réunis autour d'un pastaga, un peu gais, qui philosophent sur la vie, les femmes, le boulot entres autres. le décors est posé, on est dans du Pagnol et on y est bien.
Jacqueline Pagnol, la raison pour laquelle le scénario existe, est la fameuse Manon, un peu meilleure ici que dans  "Topaze", "Naïs" ou "La Belle Meunière".
Le gros plus de cette œuvre est le personnage d'Ugolin, pourtant pas central dans la première partie et guère plus dans la deuxième.
Ugolin est joué par l'acteur marseillais Rellys et c'est une claque dans la figure tant ce gars est prodigieux, Pagnol a trouvé le successeur de Raimu ou Charpin, un peu tardivement (je trouve ses performances dans certains Pagnol précédents pas aussi mémorables).
Le personnage du Papet, secondaire également, est joué par le fidèle Henri Poupon, très bien lui aussi.
Le ton est ici bien plus léger que dans les films de Claude Berry et la fin traîne un peu en longueur, en gros dès la disparition du personnage d'Ugolin.
En somme, ce film est très loin de valoir ceux de 1986 mais pour certaines scènes chaleureuses de la vie provençale et surtout pour  Rellys/Ugolin dont la performance marque telle une persistance rétinienne ou un tatouage, je vous invite à écouter ce concerto de cigales.


















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire