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mardi 14 janvier 2025

MES PETITES AMOUREUSES DE JEAN EUSTACHE 1974

 





Synopsis :

Daniel vit avec sa grand-mère dans un village de Gironde.
Il sort de l'école primaire et entre dans le secondaire et bien sûr à son âge commence à se poser certaines questions, les hormones se réveillant petit à petit.
Pendant les grandes vacances, sa mère le reprend et l'emmène vivre avec elle et son nouveau compagnon à Narbonne.
Elle décide de ne pas le scolariser et le fait entrer comme commis  dans un atelier de mécanique.
Gagnant ainsi quelques sous, Daniel va découvrir très timidement les câlins et tout ce qui s'en suit...









Pour son deuxième et dernier long de cinéma (Eustache, le Jean Vigo des années 1970 ?), le cinéaste nous narre son enfance en filmant quelques adolescents dans le sud-ouest.
Au début on pense au futur "Argent De Poche" de Truffaut : les vieilles bagnoles, les filles en jupe qui peuvent se promener sans se faire insulter, les cheveux longs, la belle musique, les gens qui clopent sans se faire casser les bonbons, la vie pas chère et en général l'insouciance de ces années-là.
Ensuite, les dialogues arrivent et là ce n'est plus la même chose ; entendre des provinciaux s'exprimer comme des germanopratins, dans un ton neutre comme si on lisait un texte, ça fait quand même bizarre.
Dans "La Maman Et La Putain", quand c'est Jean-Pierre Léaud qui s'y colle, ça passe encore mais ici, ça finit par n'être qu'une symphonie dissonante.
L'interprétation désastreuse mise à part, ce film a pourtant des qualités : les spectateurs qui ont été enfant dans ces années-là comme c'est mon cas arrivent à s'y retrouver, on retourne au temps où on pensait que le soleil ne brillait que pour nous, le cinéaste utilise la durée et l'espace pour poser une atmosphère de langueur qui arrive à agir, qui distille un certain charme.
On sort de la vision de ces "Amoureuses" un peu groggy, avec d'autres interprètes (un mélange de casting sauvage de non-professionnels dont le frère de Caroline Loeb dans le rôle principal et d'acteurs plus aguerris, ici même le court dialogue de Pialat tombe à plat), le film aurait eu peut-être un autre impact et assurer une carrière plus glorieuse à Eustache qui se suicidera en 1981.

Ce que j'ai préféré dans ces deux heures, c'est la courte apparition de la sublime Caroline Loeb, 20 ans alors, un vrai délice pour les yeux.


















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