Synopsis : 
Felice est un napolitain qui vit au Caire, entrepreneur à succès et marié à une égyptienne.
Il revient, après 40 ans, dans son quartier natal de Sanità pour revoir sa vieille mère très malade et presque aveugle. Il la découvre vivant dans un appartement miteux, s'étant fait exproprier par le boss camériste du coin qui n'est autre son ancien meilleur ami, Oreste, qui se fait appeler O'Mal'omm, craint et détesté par les locaux.
Après la mort de sa mère, il se confesse au curé du quartier qui est un peu pour les jeunes, ceux qui refusent de travailler pour la Camorra, le côté lumineux d'Oreste.
Felice raconte que, 40 ans auparavant, il a assisté au meurtre d'un menuisier par Oreste mais ne l'a pas dénoncé, s'enfuyant au Liban.
Le prêtre, d'abord furieux, essaie de convaincre retourner en Egypte, car sa vie est en danger, d'ailleurs Felice voit peu de temps après sa moto brulée et son appartement saccagé.
Mais Felice est retombé amoureux de sa ville, son quartier et décide d'aller parler à son ancien ami...
Cette adaptation du roman de Ermmano Rea surfe sur la vague de "Gomorra" qui a produit un film en 2008 et une série de 2014 à 2021.
Ici, on est plus sur le drame intimiste, social que sur le film de mafia à coup de meurtres et trahisons.
L'originalité principale est le personnage principal, un napolitain parlant arabe, converti à l'islam (ce n'est pas pas clairement dit mais suggéré), devenu étranger dans sa propre ville avant de redevenir l'adolescent qu'il était. Pierfrancesco Favino, un des meilleurs acteurs italiens de ces deux dernières décennies, incarne avec maestria le héros silencieux du drame qui va se jouer.
Tomasso Ragno joue son ami/frère qui deviendra son némésis, plutôt fracassé du bocal, à l'esprit pourri par la Camorra.
Ce "Nostalgia", qui comporte son moment "migrant" comme beaucoup de films italiens de l'époque (c'est toujours un bon geste pour avoir des récompenses, on se souviendra de "Tre Piani" de Moretti en 2021), n'est pas aussi mémorable que "Gomorra" mais a son charme.




 
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