Synopsis :
Zimmermann est un encadreur suisse qui vit à Hambourg avec sa femme et son fils, il est atteint d'une leucémie incurable.
Tom Ripley, le fameux et talentueux magouilleur américain, vit aussi dans le port allemand. Les deux se rencontrent (Zimmermann est d'abord très méfiant) et Ripley propose à l'encadreur de rencontrer un français, Minot, pour un boulot qui consiste à tuer un homme en échange d'une très grosse somme d'argent.
D'abord réticent, Zimmermann accepte de se rendre à Paris exécuter le contrat, manipulé par Minot.
L'assassinat se déroule tant bien que mal et Zimmermann retourne chez lui sans être inquiété plus que ça. Mais Minot ne veut pas en rester là et lui propose un autre meurtre...
Wenders s'internationalise pour la première fois en adaptant le roman de Patricia Highsmith ayant pour héros Tom Ripley qu'on connait bien en France, "Plein Soleil" bien sûr...
L'histoire, dans sa grande partie, fait penser à "Meurtre D'un Bookmaker Chinois" de Cassavetes  (Wenders lui avait proposé d'ailleurs d'incarner Ripley) : c'est-à-dire l'histoire d'un gars, dont ce n'est pas le métier, devant tuer quelqu'un en faisant face au stress qui en découle.
On est en présence ici d'un film de cinéphile : le défilé de caméos de réalisateurs (Fuller, Blain, Eustache, Nicholas Ray et Hopper), la narration parfois zigzagante et l'utilisation du temps de manière  élastique.
Dennis Hopper joue Ripley en apportant sa patte habituelle de cinglé halluciné habituelle à son jeu, Ripley devenant l'ange gardien (du désir ?) de Zimmermann joué par un des meilleurs acteurs européen, le suisse Bruno Ganz, toujours juste et émouvant.
Liza Kreuzer, égérie et habituée du cinéma de Wenders joue l'épouse effacé de l'encadreur.
"L'ami Américain" est une œuvre remarquable et remarquée, typique du cinéma des années 70, un thriller intimiste, assez sombre (comme la ville de Hambourg par ailleurs) mais illuminé par le jeu humain de Bruno Ganz.
Un des meilleurs Wenders.




 
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