Synopsis :
Pendant l'occupation, à Paris : Monsieur Robert Klein est marchand d'art, faisant son beurre notamment avec les biens de juifs voulant fuir la France. Il peut ainsi acheter pour une bouchée de pain un tableau de maître à un juif.
En raccompagnant celui-ci à sa porte, Robert Klein découvre sur son palier un journal réservé aux juifs, amusant son client lésé.
À partir de là va commencer pour monsieur Klein un parcours du combattant, surréaliste et ubuesque, devant prouver qu'il n'est pas un sémite, à la recherche d'un homonyme qui habite un hôtel miteux de la rue des Abbesses...
Le scénario emberlificoté est signé Costa-Gavras et Franco Solinas et la première impression d'un esprit cultivé est de penser à Kafka, "Le Procès", "La Métamorphose", quand on est plongé ainsi dans l'administration froide de l'occupation, des règles absurdes pour prouver sa bonne foi, ici le fait de ne pas être juif.
Delon met de sa personne, et de son talent, pour incarner un homme floué, déshabillé de sa superbe lors le récit sombre, crépusculaire (du soir).
L'histoire fait la part belle à la résistance communiste (le faux Klein étant un résistant rouge) puisque Costa-Gavras, ce qui est marrant quand on pense à la période 1939-1941 et l'attitude du PCF lors du pacte germano-soviétique...mais bon, il ne faut pas en parler, c'est tabou...les communistes font leur saloperies au nom du peuple, ne l'oubliez pas...
Les seconds rôles, Jeanne Moreau, Michael Lonsdale, Louis Seigner qui joue le père du personnage principal, Michel Aumont qui joue un fonctionnaire inquiétant, Suzanne Flon jouant une concierge excellement, Pierre Vernier et un très jeune Etienne Chicot en flics tordus, sont bien servis.
La fin au Vél d'Hiv est inoubliable, comme le tout début avec l'examen de la femme, comme on examinait les esclaves encore auparavant.
Un classique, exigeant et bouleversant.
Une petite disgression, c'est marrant (façon de parler) de voir les copains de Costa-Gavras, LFislamiste, faisant tout pour que la France retourne à cette époque, les juifs se faisant frapper, violer, chasser, tuer de manière maintenant quotidienne, mais comme ce sont des gauchistes et des musulmans, ça passe mieux, on trouve des excuses (mais attendez, c'est au nom du peuple...palestinien!).
Relisez certains classiques de la littérature et certains Zola ("L'argent" au hasard) notamment, vous verrez d'où vient l'antisémitisme depuis Marx.
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