Synopsis :
Laurence habite dans le quartier Saint-Paul dans le Vieux Lyon, traboules et bouchons, et est professeur dans un collège.
Elle a une vue idéaliste de son métier mais est en plein doute sur son utilité a construire des élèves. En plein burnout, comme on ne disait pas à l'époque, elle se met au caduche pour une semaine afin de faire le point.
Elle en profite pour rendre visite à son père malade, sympathiser avec un parent d'élève turbulent et rencontrer un collègue Michel Descombes du film de Tavernier "L'horloger De Saint-Paul"...
Tavernier retourne dans son quartier pour nous narrer ce récit sociétal particulièrement bien écrit sur le grand bouleversement qui s'opérait alors dans l'éducation nationale, j'en sais quelque chose j'avais 8 ans à l'époque et était scolarisé à 30 km des lieux du tournage : la fin de l'école des années 60 et 70 et le début des conneries et du naufrage.
Les dialogues sont admirables et admirablement joués par le quatuor Baye, Galabru, Lanvin et Noiret qui apporte une humanité qui fait du bien.
Lyon, qui était à l'époque une ville dans laquelle on pouvait vivre et flâner en toute sécurité, est filmée avec les yeux amoureux du réalisateur et pour moi, c'est un peu l'équivalent de tourner les pages d'un vieil album de photos de famille.
"Les villes changent plus vite que les gens" dit la mère de l'héroïne dans le film, tout est dit.



