Synopsis :
Dans un pays méditerranéen (Costa-Gavras est grec et en 1967, la Grèce a basculé dans le régime des colonels, je vous laisse deviner), un député pacifiste nommé "Z" essaie tant bien que mal de donner une conférence malgré les menaces diverses sur les propriétaires de salles.
La police et la gendarmerie adopte une politique à la ponce-pilate en laissant les choses s'envenimer mais en n'intervenant pas.
Z est gravement blessé par un mystérieux triporteur transportant un homme avec une matraque. Il décèdera ensuite à l'hôpital. Un député de son camp est lui aussi molesté mais survit.
L'enquête se dirige vers un "accident" de la circulation provoqué par deux poivrots mais un juge d'instruction honnête décide d'instruire l'affaire hors de toutes pressions, ce qui ne va pas aller sans mal...
Adaptation du roman de Vassilis Vasssilikos sur l'assassinat d'un député grec en 1963 avec comme souvent avec Costa-Gavras une distribution impressionnante.
Un réquisitoire contre les régimes militaires, monarchistes et d'extrême droites en premier lieu, puis communiste mais beaucoup moins à cause du positionnement politique du réalisateur et de ses amis.
Montand joue le fameux Z qui va servir de victime expiatoire dans une apparition assez courte, une dizaine de minutes, mais remarquable. Jean-Louis Trintignant a un rôle intéressant du juge d'instruction intègre, en cela même qu'on doute au départ de sa droiture, semblant prendre parti au départ pour la voie et voix officielle de l'accident.
Le reproche que je ferai à ce film est qu'il dévoile son jeu presque tout de suite, le complot étant assez évident. On a finalement l'impression de regarder un Columbo : on sait qui a fait le coup et on attend de découvrir comment Trintignant va découvrir la vérité.
Il en reste néanmoins un bon spectacle, Costa-Gavras étant un brillant cinéaste, porté par une distribution de qualité (et c'est marrant de voir le mari, ici doublé, et le futur amant d'Annie Girardot dans le même film, ils n'ont pas de scènes ensemble), et notamment la présence de Charles Denner qui pousse toujours un film vers le haut.




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