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dimanche 18 juin 2023

LA PORTE DU PARADIS DE MICHAEL CIMINO 1980

 





Synopsis :

Evocation de la guerre du comté de Johnson, épisode méconnu de l'histoire des Etats-Unis par le prisme du personnage de James Averill :

1870 : Averill et son ami Billy Irvine sont diplômés à Harvard, la fête de remise des diplômes bat son plein devant un bataillons de jeunes femmes ravies. Les deux jeunes hommes sont alors pleins d'espoir et tout leur semble possible. 

1890 : Averill est le shériff du comté de Johnson où des immigrants européen se sont installé, ayant acheté des lopins de terre non officialisés. Les propriétaires du cru ont formé une milice de mercenaires pour éliminer ces gueux étrangers, selon une liste de 125 individus. Billy Irvine fait parti du syndicat des propriétaires et l'un des mercenaires est Nate Champion qu'on voit exécuter un immigrant au début de cette partie. Emma Watson tient le bordel du comté et est courtisée autant par Averill que Champion.
La tension va monter jusqu'à l'affrontement final qui va se terminer en un massacre sanglant.

1903 : On retrouve Averill sur un bateau, amer et vieilli…












Ce troisième Cimino, après le chef-d'œuvre "Voyage Au Bout De l'Enfer" a la réputation sulfureuse, ayant été un naufrage comme le sera "Les Amants Du Pont Neuf" pour le cinéma français.
Je ne connais que la version finale, dite de 2012, à la narration linéaire et épurée et c'est donc celle-ci que je vais critiquer.
Ce western lyrique de plus de 3 heures et demi évoque Peckinpah et Arthur Penn dans son traitement sans concession de la violence et des messages humanistes typiques du Nouvel Hollywood (dont c'est peut-être le dernier grand film).
Un casting prestigieux (Joseph Cotten, Kristofferson, Jeff Bridges, John Hurt, Christopher Walken, Isabelle Huppert plus Mickey Rourke, Brad Dourif, Geoffrey Lewis et même Willem Dafoe dans une courte apparition de figurant).
Cette "Porte Du Paradis", dans la version visionnée, est plutôt un grand film, qui rappelle "Little Big Man", "Missouri Breaks", "La Horde Sauvage" ou les westerns d'Eastwood, même si la première et surtout troisième partie n'étaient peut-être pas indispensables dans le récit.
Les personnages sont, pour la plupart gris c'est-à-dire ni vraiment mauvais ni vraiment bon, le Nouvel Hollywood en somme.
Cimino est un poète dans l'âme, avec une sensibilité qui lui est propre et qui s'était sublimé dans "Voyage Au Bout De l'Enfer" (dont le traitement, la narration et le découpage y sont très similaire d'ailleurs).
En conclusion je dirais qu'il faut absolument voir ce monument qui doit être réhabilité au plus vite.























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