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mercredi 14 août 2024

L' ETRANGE MONSIEUR VICTOR DE JEAN GREMILLON 1938

 





Synopsis :

Toulon, à la fin des années 1920,
Monsieur Victor tient un magasin d'antiquité, il est tout excité car son fils vient de naître. Sympathique et bonhomme, il est aimé de tout le quartier mais ce que ces voisins ne savent pas c'est qu'il est aussi receleur de produits de cambriolage.
Un de ces voyous, essaie un jour de le faire chanter et Victor n'a d'autres choix que de le tuer avec le poinçon d'un cordonnier.
Le cordonnier en question est marié à une garce, au dessus de ses moyens et a un fils. Malheureusement pour lui, il a une altercation avec le même voyou, qui se fera refroidir le soir par notre cher Victor.
Il est vite arrêté et envoyé au bagne en Guyane mais réussi à s'évader.
De retour à Toulon, en 1938, il apprend que monsieur Victor s'est occupé financièrement de son fils et de sa femme qui s'est remarié à un voyou ami de celui tué...






 


Ce film de Grémillon mélange les genres, comédie, policier, drame, avec un dosage digne d'un chef cuisinier.
On est proche ici du réalisme poétique à la Carné ou Renoir avec ses voyous, ses garces, ses drames sociaux ou amoureux.
Andrex est habitué aux rôles de voyous, comme George Flament, une gueule de l'époque, dans le rôle d'Amédé le méchant de l'histoire.
Comme il faut une garce pour jouer la femme du cordonnier, c'est bien évidement Vivianne Romance qui s'y colle, quoiqu' ici elle se rachète un peu à la fin.
Le cordonnier/victime est joué par le discret Pierre Blanchar qui a eu une carrière discrète.
Le scénario est en partie de Charles Spaak, à qui on doit moult chefs-d'œuvre de l'époque. 

Et puis qui dit Toulon dit Jules Muraire.
Ce film est un des meilleurs rôles de Raimu qui peut étaler ici toute la palette de son talent : scènes comiques au début, puis à partir du meurtre, un visage plus inquiet, plus sombre.
Le monstre sacré compose un personnage toujours gris, un coup lumineux, ou alors nocturne.

"L'étrange monsieur Victor" a la qualité de films comme "La Grande Illusion" ou "Le Jour Se Lève" mais est pourtant moins (re)connu.
Encore un bijou de l'Âge d'Or de notre cinéma.



















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