Synopsis :
L'évocation de la fin de règne de Giulio Andreotti, une des principales figures politique des années 1970 à 1990 et collègue d'Aldo Moro dans la Démocratie Chrétienne.
Lors de la rafle dans la cosa nostra dans les années 1980, puis après l'assassinat du juge Falcone et des aveux des repentis, de lourdes accusations commencèrent à peser sur celui qu'on nommait "Il Divo", sur ses responsabilités dans l'assassinat de Moro, ses liens avec la mafia et avec le Vatican, corruption entre autres réjouissances…
Le quatrième film de Sorrentino pourrait s'apparenter à "JFK" de Oliver Stone dans le genre "politique politique, on pense que ça s'est passé comme ça mais on en n'a pas la preuve mais ce qui importe c'est de taper sur tout ce qui n'est pas de gauche".
Sur la forme, c'est très réussi car c'est Sorrentino à la réalisation, c'est moderne, inventif, toujours original et captivant.
Sur le fond, on nous ressert la théorie comme quoi Moro doit sa mort à ses amis dont le héros de l'histoire, que les brigades rouges n'étaient qu'un instrument de la droite pour rester au pouvoir, que les catholiques, les politiques de droite et la mafia sont tous responsables des vicissitudes du peuple italien et pourquoi pas aussi de l'éruption du Vésuve en 79 ainsi que de la chute de l'empire romain à l'époque des invasions barbares.
L'histoire est quand même un peu difficile à suivre pour celui qui n'est pas coutumier de la politique italienne de ces années-là.
Toni Servillo nous livre un travail de pro sous un lourd maquillage qui le fait ressembler un peu à notre Flamby (c'est mon impression), monolithique, au regard de poisson mort, définitivement le plus grand atout de l'œuvre avec le style nerveux.
"Il Divo" est considéré comme un classique du cinéma italien de ce siècle, surtout en fait pour son message politique alors qu'objectivement d'autres Sorrentino lui seraient peut-être supérieurs.
À voir quand même pour tout amateur de ce cinéma-là.
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