Synopsis :
Dans ce docufiction, Scola nous montre certains romains du lever au coucher du soleil (comme dans "L'homme À La Caméra" de Dziga Vertov, mais la comparaison s'arrête là) en nous présentant surtout des migrants et ses amis socialistes.
Ce "Gente Di Roma", sorti dans une période où le cinéma italien se refaisait le bifteck comme on dit, se veut un mélange de portrait naturaliste et de fiction néoréaliste.
La photographie utilise allégrement la vidéo pour faire plus "docu", le style est sobre, tout cela pour servir un propos politique assumé.
Il y a 25 ans, la gauche européenne à décidé de laisser tomber la classe ouvrière pour tout miser sur les migrants, nouveaux damnés de la lutte des classes. Elle ne le savait encore pas mais elle creusait ainsi sa propre tombe, on a beau raconter des salades (romaines) le réel est toujours plus cruel et aujourd'hui Giorgia Meloni est première ministre.
La plupart de ces 90 minutes est un tract pour l'immigration et une promotion pour le parti rouge/vert d'alors, avec un discours de Nanni Moretti.
Qu'est-ce que le cinéphile non-encarté peut-il en retenir à part ce manifeste ?
De très rares moments de comédie à l'italienne, à peine un quart d'heure, un hommage à Alberto Sordi qui venait de mourir et à certains sites de la ville éternelle (le monument à Victor Emmanuel II, la pyramide de Caius Cestius), la passion immodérée de l'italien pour le football, les jolies femmes (dont la chauffeuse de bus) et une musique d'accompagnement jazzy assez agréable.
Regardez donc "Fellini Roma", ce sera préférable.
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