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samedi 30 septembre 2023

BOCCACE 70 DE FEDERICO FELLINI, LUCHINO VISCONTI ET VITTORIO DE SICA 1962

 





Le film à sketches comporte un quatrième segment réalisé par Mario Monicelli qui n'est disponible que dans la version italienne, non inclus dans le DVD et la version internationale que je critique.


Les Tentations du Docteur Antoine de Fellini : 

Antonio est un bigot de compétition, traquant le moindre attentat aux bonnes mœurs. Un jour on installe un immense panneau publicitaire avec Anita Ekberg en décolleté léger pour une marque de lait, juste devant sa fenêtre. Le frustré va en faire une maladie, jusqu'à ce que la plantureuse en devienne une obsession…








On reconnais Fellini au bout de 10 secondes, musique de Rota oblige, onirisme et burlesque mélangés pour cette farce tournée entre "La Dolce Vita" et "Huit Et Demi".
Peppino De Filippo, qui aurait mérité meilleure reconnaissance, donne le change à une Anita Ekberg géante à la King Kong qui va progressivement plonger le personnage dans la folie.
C'est pas mal, pas exceptionnel mais un peu plus accessible pour le public dit familial, dû peut-être aussi à son traitement par le  fantastique.




Le travail de Visconti :

Ottavio est marié à Pupe, une allemande dont le père est très riche.
Il est un jour découvert en compagnie de prostituées, à la une de tout les journaux. Devant des sommes importantes pour payer des futurs procès en diffamation qu'il souhaite ouvrir, il tente de négocier avec sa femme dont le père a fait bloquer tout les comptes. Il se voit proposer un curieux marché par sa belle…








C'est un huis clos entre deux acteurs qui me sont chers, le Brando cubain Tomas Milian et ses fameuses mimiques qui feront sa réputation ainsi que Romy qui commençait ici sa traversée du désert qui durera presque toute la décennie 60.
Un segment intéressant entre deux grands acteurs (plus Romolo Valli dans le rôle de l'avocat) qui ne vaut rien que pour ses cinq dernières minutes où Romy montrait déjà qu'elle était une épée comme dirait Audiard.


La Loterie de Vittorio De Sica :

Dans une foire, un homme vend des billets de loterie, le gros lot étant la jolie pépée du stand de tir. Un sacristain tout niais tout vilain est l'heureux élu. La fille n'est pas très enchantée mais lui propose un marché…







De Sica conclue le film par cette comédie typique du maître avec la Loren qui étale ses formes qui ont fait sa légende ainsi que son côté délurée et son air de ne pas y toucher.
Alfio Vita n'est pas mal dans son genre dans le rôle de l'idiot puceau.
Peut-être mon préféré des trois, c'est De Sica en même temps.












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