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lundi 15 décembre 2025

LE VOLEUR DE CRIMES DE NADINE TRINTIGNANT 1969

 





Synopsis :

Jean Girod est un écrivain, enfin, c'est ce qu'il dit.
Il passe en fait son temps à se promener et observer la vie des gens ordinaires car eux en ont une.
C'est lors d'une balade quotidienne qu'il assiste au suicide d'une jeune femme qui précipite sa voiture dans le vide.
Notre héros qui ne l'est pas encore mais souhaite le devenir va s'accuser du "crime" de la demoiselle et se dénoncer aux journaux par des lettres énigmatiques.
Il va alors se perdre dans ses mensonges jusqu'à devenir celui qu'il a crée...






Nadine Trintignant convoque son entourage pour nous concocter ce film bien singulier, comme le sera "Une Journée Bien Remplie" du Jean-Louis, qui narre la vie et la chute d'un quidam sans personnalité.
On remarquera la présence du mannequin brésilien Florinda Bolkan, qui jouera la même année avec Trintignant dans le très rare "Disons un soir à diner" (la musique de Morricone est plus connue que le film), en français. Elle fera quasiment toute sa carrière en Italie dans le cinéma bis où elle deviendra un des visages les plus connus.
Robert Hossein et Serge Marquand jouent les amis voyous du (z)héros et Bernadette Lafont passe nous faire coucou.
Une histoire iconoclaste, dans laquelle Jean-Louis s'amuse en composant un looser au bord de la folie, obligé de passer à l'acte quand les journaux arrêteront de parler de lui.
Nadine Trintignant, auteure du scénario, prouvait ici qu'elle est une excellente réalisatrice, des plans inspirés, à l'époque où les femmes exerçant dans ce domaine étaient rare.

Un film à voir sans vous décevoir.
















samedi 13 décembre 2025

LES FEMMES DE JEAN AUREL 1969

 






Synopsis :

Un écrivain séducteur et célibataire est pressé par son éditeur de fournir son dernier livre.
En panne d'inspiration, il embauche une secrétaire qui lui servira de maîtresse et peut-être le débloquer.
La secrétaire, jouée par BB, ne s'en laissera pas conter...








Cette comédie doucement érotique, et surtout intellectuelle, est l'occasion de voir évoluer un casting de gourmet : Maurice Ronet qui aura eu toutes les plus belles femmes dans ses bras (ici BB et Anny Duperey, mais aussi Romy, Françoise Fabian...), une BB donc, en femme rétive qui en a vu d'autres et notre mariole national, alors enchainant les seconds rôles mais déjà délicieux.
La première heure est excellente, enchaînant passages burlesques et disgressions philosophiques sur l'amour, la séduction et les relations homme/femme en général.
Voir Ronet dans une comédie est un privilège assez rare et c'est une rare réussite que celle-ci, typique de l'année de sa production post 1968 où les cheveux étaient aussi longs que les jupes étaient courtes.
Une friandise de saison.















mercredi 10 décembre 2025

STANLEY SIMMONS : BODY DOWN 2025

 



Stanley Simmons, un drôle de nom de groupe qui dira néanmoins quelque chose aux fans de rock et de hard rock américain.
Ces deux jeunes se connaissent depuis l'enfance mais ne sont pas frères : le Stanley est le fils de Paul Stanley, fondateur, chanteur et guitariste rythmique de Kiss alors que le Simmons est le fils de Gene Simmons, fondateur, chanteur et bassiste du même groupe.
Musicalement, on est assez loin du hard rock de leur paternels mais on a droit plutôt à du folk rock façon Crosby Stills et Nash ou alors du Alice In Chains version acoustique.
Pas de baby Kiss ici mais un excellent titre bien accrocheur et sans autotune, ce qui est assez rare aujourd'hui pour le signaler.






lundi 8 décembre 2025

LE MECANO DE LA GENERALE DE BUSTER KEATON ET CLYDE BRUCKMAN 1926

 





Synopsis :

Johnny gray est le fier machiniste de la locomotive "The General", à laquelle il voue un amour immodéré seulement disputé avec celui de sa belle Annabelle Lee. Le père de la jeune femme méprise cordialement le machiniste, qu'il considère comme pleutre.
La Guerre de Sécession éclate et Johnny, pour se faire respecter d'Annabelle, décide de s'enrôler dans l'armée sudiste dans le but de rosser les gredins progressistes du Nord mais se voit recaller pour la raison qu'il serait plus utile dans son métier.
Des barbouzes nordistes arrivent à voler la Générale" et son chargement dans lequel se trouvait Annabelle Lee.
Johnny va alors tout faire pour récupérer ses deux amours...








La première fois qu'on voit ce film, on se dit qu'il a dû coûter plusieurs centaines de bras et effectivement ce fut le cas.
Une épique poursuite entre deux trains de plus d'une demi-heure filmée en extérieur, agrémentée de cascades, parfois dangereuses effectuées par Keaton lui-même comme il était de coutume à l'époque, un pont qui s'écroule et un plongeon de locomotive sont quelques exemples de ce qui a fait ce spectacle total un mètre étalon du cinéma.
Ce "Mécano" est à la fois un récit historique, de guerre, d'action et  une comédie romantique traité à la sauce burlesque de Buster.
Keaton, à la différence de Chaplin, n'opte pas pour la mécanique du gag constant mais préfère le comique de situation en premier lieu.
Le film n'aura pas le succès espéré par rapport à son coût inédit pour l'époque mais est devenu depuis un "must see" du Muet, une sorte de "Ronde De Nuit" du Septième.












Le film étant passé dans le domaine public, il est librement accessible sur diverses plateformes :






samedi 6 décembre 2025

LE POINT DU JOUR DE LOUIS DAQUIN 1949

 






Synopsis :

La vie de quelques mineurs du Nord, après la libération, et en particulier celle de la famille Bréjard ou l'arrivée du jeune ingénieur parisien plein de bonne volonté Larzac...








Daquin raconte les mineurs de son enfance dans un style naturalisme socialiste qui fait penser à un film de propagande communiste dans le genre "La Belle Equipe".
Quelques têtes connues du cinéma des années 30 comme Gaston Modot ou René Lefèvre, et aussi des jeunes premiers comme Jean Desailly, alors acteur fétiche du réalisateur, et un jeune Michel Piccoli, alors bien chevelu, dont c'était le premier rôle parlant.
Il n'y a pas vraiment d'histoire ici mais des histoires, présentées d'une manière assez touchante, humaine...ceux qui ont vu "Germinal" ne seront pas dépaysés : Daquin arrive à provoquer la compassion pour ses personnages et la terrible vie du mineur, qui, à 40 ans, crache ses poumons anthracites et ne voit pas la couleur de la retraite.
Un beau film, assez méconnu, qui mérite le coup de mirettes.
















lundi 1 décembre 2025

UNE SEMAINE DE VACANCES DE BERTRAND TAVERNIER 1980

 





Synopsis :

Laurence habite dans le quartier Saint-Paul dans le Vieux Lyon, traboules et bouchons, et est professeur dans un collège.
Elle a une vue idéaliste de son métier mais est en plein doute sur son utilité a construire des élèves. En plein burnout, comme on ne disait pas à l'époque, elle se met au caduche pour une semaine afin de faire le point.
Elle en profite pour rendre visite à son père malade, sympathiser avec un parent d'élève turbulent et rencontrer un collègue Michel Descombes du film de Tavernier "L'horloger De Saint-Paul"...








Tavernier retourne dans son quartier pour nous narrer ce récit sociétal particulièrement bien écrit sur le grand bouleversement qui s'opérait alors dans l'éducation nationale, j'en sais quelque chose j'avais 8 ans à l'époque et était scolarisé à 30 km des lieux du tournage : la fin de l'école des années 60 et 70 et le début des conneries et du naufrage.
Les dialogues sont admirables et admirablement joués par le quatuor Baye, Galabru, Lanvin et Noiret qui apporte une humanité qui fait du bien.
Lyon, qui était à l'époque une ville dans laquelle on pouvait vivre et flâner en toute sécurité, est filmée avec les yeux amoureux du réalisateur et pour moi, c'est un peu l'équivalent de tourner les pages d'un vieil album de photos de famille.
"Les villes changent plus vite que les gens" dit la mère de l'héroïne dans le film, tout est dit.
















samedi 29 novembre 2025

LA MACHINE À TUER LES MECHANTS DE ROBERTO ROSSELLINI 1952

 





Synopsis : 

Dans un petit village de pécheur, au sud de Naples,

Des américains débarquent pour transformer le cimetière du village en un hôtel luxueux, ils renversent sur leur chemin un vieux pouilleux qui disparaît subitement, comme s'il n'avait jamais existé.
Lors de la fête du saint local, le vieux réapparaît chez Célestino, le photographe du village. Il lui montre comment "tuer les méchants (vaste programme)" avec son appareil photo.
Célestino va alors appliquer sa propre justice, entre les riches qui vivent en haut et les loqueteux qui vivent en bas qui sont tous autant jaloux dès qu'un malheureux lire est en jeu...








Rossellini tourne cette rare comédie dans son style néoréaliste, c'est-à-dire documentaire, naturaliste, avec des habitants du coin dans leur jus.
Une petite touche de fantastique et quelques bonnes idées : le fasciste mort le bras en l'air et enterré dans un cercueil adapté ou l'américaine qui rend les males du coin zinzins.
Il manque peut-être un Alberto Sordi ou un Vittorio Gassman pour que ce film devienne un peu plus mémorable, la Comédie À l'Italienne en était à son balbutiement, mais le gars qui joue Célestino est assez bon.















jeudi 27 novembre 2025

ANTOINE ET SEBASTIEN DE JEAN-MARIE PERIER 1974

 





Synopsis :

Antoine, ancien pilote, tient un aérodrome de vieux coucous. Il a une fille franco-italienne, Nathalie et une aversion pour les américains.
Il est également le tuteur de Sébastien, actuellement à l'armée, qu'il considère comme son fils.
Nathalie s'entiche d'un bel étranger qui a le malheur d'être américain.
Antoine décide de lui casser la baraque, comme on disait à l'époque, et de mettre Nathalie dans les bras de Sébastien...








Le portraitiste des idoles a décidé à l'époque de passer de l'image fixe à celles en action et comme on est jamais mieux entre proches, engage le papounet adoptif et le pote qui était le compagnon de son ancienne amoureuse.
Dutronc donc, dont c'est le premier film et dont le talent inné d'acteur crève les mirettes joue un jeune anar qu'il était alors.
Nathalie est jouée par la belle multilingue Ottavia Piccolo qui retrouvera Dutronc dans "Madot" de Sautet.
François Périer est ici en roue libre, interprétant un Antoine un peu ébréché du ciboulot, apportant une sorte de burlesque surréaliste au récit.
Marie Dubois, une des légendes de la nouvelles vague, interprète l'amante de passage de Sébastien, avec son charme naturel toujours bouleversant.
Keith Carradine, qui a fait une carrière modeste par rapport à son frère et son père, on se souvient de "John McCabe" de Robert Altman et des "Duellistes" de Ridley Scott, incarne l'amerloque sur lequel s'abat les lazzi.

Un bon petit film, qui plaira aux nostalgiques des années 70 où tout était permis, le Jean-Marie n'étant pas un manchot.
















samedi 22 novembre 2025

VERMIGLIO OU LA MARIEE DES MONTAGNES DE MAURA DELPERO 2024

 





Synopsis :

À Vermiglio dans le Trentin vers la fin de la seconde guerre mondiale,

Un soldat sicilien et un habitant du village, tous les deux en fuite, arrive à Vermiglio. Le sicilien, Pietro se cache dans une cabane dans la montagne.
L'instituteur du village a neuf enfants dont trois filles : Lucia, Ada et Flavia. Lucia est l'ainée et plutôt réservée, Ada a des fulgurances religieuses mais doit faire face a une certaine propension au péché et a la culpabilité qui en découle et enfin la cadette, douée intellectuellement et curieuse.
Lucia tombe amoureuse du sicilien qui parle à peine italien et est analphabète. Le péché de chair est consommé, Lucia tombe enceinte et les deux doivent se marier.
La guerre s'arrête et Pietro doit retourner quelques temps en Sicile.
Il ne reviendra jamais...







 
La réalisatrice filme son scénario qui est avant tout une histoire de femmes, du poids de la religion et des traditions bien ancrées même dans les Alpes italiennes, du sort des femmes et pour ce qui est du personnage de Lucia, la naissance d'une femme et d'une mère.
Une œuvre qui prend son temps, souvent contemplative, les personnages des sœurs sont très bien écrits et celui de Ada me rappelle un peu le personnage de la "sorcière" dans "La Source" de Bergman.
Ce film européen (italien, français et belge) sera couronné à Venise (à une centaine de kilomètres de Vermiglio). 
Une réalisatrice à suivre définitivement.





 











lundi 17 novembre 2025

L ' ETROIT MOUSQUETAIRE DE MAX LINDER 1922

 






Synopsis :

Lindertagnant rêve de devenir mousquetaire et c'est pour ça qu'il décide de monter à la capitale, afin de faire ses preuves.
À Paris règne le serrurier Louis XIII, qui porte malheur, mais en fait c'est le terrible cardinal Pauvrelieu qui tire les ficelles et parfois les cheveux.
Lindertagnant, après quelques péripéties, se verra confier une mission : récupérer les pierres semi-précieuses que la reine Ananas d'Autriche a donné à son amant rosbif, le duc de Bouc-qui-gagne...







C'était l'époque où les américains demandaient aux français de réaliser des burlesqueries car nous avions inventé le cinéma, l'avons développé avec Georges Méliès et enfin fignolé avec Maximilien Leuvielle dit Linder, le tout pendant les 20 premières années de l'art  septième.
Max Linder était comme tous les génies, complètement siphonné et ce moyen métrage nous en donne constamment la preuve.
Un gag toutes les dix secondes, des anachronismes historiques (on a peut-être ici la naissance du nonsense que les Pythons sublimeront) tels les mousquetaires qui communiquent par téléphone ou Ananas d'Autriche qui écrit sa lettre sur une machine à écrire font de ce film un classique du burlesque, qui en a influencé beaucoup : Harold Lloyd, Buster Keaton et un certain Chaplin.
Ce "Three Must-Get-Theres" est un des derniers Linder qui se suicidera en 1925 à 41 ans de retour en France.












Le film en intégralité :





dimanche 16 novembre 2025

STORIE DI VITA E MALAVITA DE CARLO LIZZANI 1975

 





Synopsis :

À Milan, quelques histoires ayant pour thèmes la prostitution des mineures :

Une jeune sarde arrive pour travailler au noir, se fait séduire par un homme qui s'avère être un proxénète.
Une adolescente enceinte de son père se voit martyrisée par ses maquereaux car elle a perdu de sa valeur.
Une encore vierge jouvencelle voit sa valeur monter et est alors convoitée par de plus en plus riches hommes.
Une bourgeoise cherche à se venger de ses parents hypocrites.
Une adolescente qui déteste les hommes verra son protecteur canin massacré ce qui la poussera à un geste fatal.
Enfin une histoire qui ouvre et clos le métrage : une tante prostitue sa jeune nièce à des routiers pour nourrir sa très nombreuse famille de loqueteux habitant dans une ruine en banlieue de Milan. Poursuivie par des maquereaux qui mettront le feu à leur logement de misère, elle réussi à en attraper un et à le massacrer à coup de pelle.








Carlo Pisani avait réalisé le segment censuré du film à sketches "L'amour à la ville" en 1953, ce film est un peu la version longue actualisée en adaptant de véritables histoires du destin d'adolescentes se faisant exploiter pour quelques lires.
Le traitement est un mélange de Néoréalisme, les interprètes sont pratiquement tous des amateurs, de film à sketches mais en fait plutôt choral, le tout avec un soupçon de comédie noire et même un peu de bis italien avec ses cinq dernières minutes plutôt violentes.
Les hommes passent tous pour des porcs et certaines femmes également, le moins que l'on puisse dire c'est que le propos est peu nuancé et on pourrait aussi reprocher au réalisateur de profiter de ce qu'il dénonce avec ses nombreux plans sur les seins et les fesses des jeunes interprètes : on a parfois l'impression de voir une comédie érotique.
Le Maestro Morricone se fait discret ici mais sa contribution est toujours appréciable.
Il n'en reste que ces deux heures sont assez marquantes de part la gravité du sujet et le talent certain du cinéaste responsable de ce film assez rare.















samedi 15 novembre 2025

MONSIEUR HIRE DE PATRICE LECONTE 1989

 





Synopsis : 

Une jeune femme vient de se faire tuer.
La police fait une enquête de voisinage et un certain monsieur Hire est interrogé.
Hire n'est aimé de personne et leur rend bien, il vit seul et son seul plaisir est de "mater" sa voisine, Alice, en face de chez lui.
La blonde finit par s'en rendre compte, d'abord choquée elle va ensuite séduire le célibataire qui est d'ailleurs fou d'elle.
La garce a en fait un dessein bien particulier, elle et son fiancé qui n'est pas étranger au crime commis...








S'attaquer à Simenon et le classique que Duvivier nous a offert avec "Panique" et l'excellent genevois Michel Simon, c'est le défit auquel s'est soumis Leconte qui venait de nous éblouir avec "Tandem".
Si le film de Duvivier prenait le parti pris de la critique sociale, de la dénonciation de la rumeur, ce "Hire" version 80 se concentre surtout sur l'histoire d'amour, une des plus belles jamais filmée entre la belle et la bête qui ne l'est pas.
Dès les premières images du film, on sent que ça va être bon : l'atmosphère fait penser à du David Lynch et la photographie fait penser à du Jeunet.
Michel Blanc casse définitivement son image de JCD en trouvant son rôle à la "Tchao Pantin", peignant sur son visage la désolation et le désespoir de son extrême solitude.
Leconte était alors dans sa période "état de grâce" : "Tandem", celui-ci, "Le Mari De La Coiffeuse", autant de derniers spasmes d'un cinéma français qui vivait ses dernières années.
Un siècle, s'est déjà une vie honorable...
















dimanche 9 novembre 2025

L ' AN UN DE ROBERTO ROSSELLINI 1974

 





Synopsis :

L'histoire du début de la Démocratie Chrétienne, de 1944 à 1954, et plus largement de la reconstruction de l'Italie après la libération, en suivant le destin de Alcide De Gasperi...







Rossellini nous offre ce film d'arrière saison, qui n'a d'autres qualités que didactique, documentaire sur la naissance de la démocratie en Italie, après une longue période monarchiste puis fasciste.
On pense à ce que fera en 2008 Paolo Sorentino avec "Il Divo" qui s'occupe de Giulio Andreotti ou Marco Bellocchio avec "Buongiorno Notte" sur Aldo Moro.
Rossellini revient à ses chefs-d'œuvre des années 40, la trilogie "Rome Ville Ouverte", "Allemagne Année Zéro" et "Païsa" mais se place ici d'un point de vue moins populaire et plus politique, en parlant de la bourgeoisie qui constitue chaque parti politique en ce monde.
En synthèse, cet "An Un" s'adresse uniquement aux étudiants en politique italienne et est aussi passionnant et entrainant qu'un discours de politicien.










samedi 8 novembre 2025

LA PEUR DE ROBERTO ROSSELLINI 1954

 





Synopsis :

En Allemagne, au début des années 50,

Irène est une cheffe d'entreprise dirigeant un laboratoire, elle est mariée et a deux enfants.
Elle a une liaison avec un musicien tout en se sentant un peu coupable.
Un soir, de retour chez elle après avoir ramené son amant, une femme l'aborde, se présentant comme l'ancienne compagne de l'amant et menace de tout raconter à son mari.
Le chantage se fait de plus en plus pressant, la femme demandant de plus en plus d'argent.
Pour Irène, le poids de ses mensonges commencent à la dévorer de plus en plus...







Rossellini adapte "La Peur" de Stefan Sweig en filmant son Ingrid Bergman qui est de pratiquement tous les plans.
L'histoire est originale du fait de la confrontation entre deux femmes dont une épouse qui a réussi et se permet une vie plutôt libérée et une autre manipulatrice/manipulée.
On est en présence d'un très bon thriller agrémenté de fulgurances sur certains plans, Hitchcock n'est pas loin, le suspense est alimenté par la caméra au plus près du visage inquiet de la belle suédoise qui est parfaite comme toujours.
Le seul truc qui m'a dérangé est le coup de théâtre qui arrive un peu tôt (la révélation aurait eu plus de force par la maîtresse chanteuse de mon point de vue) mais les dix dernières minutes constituent un grand moment de cinéma grâce à Ingrid.
Ce dernier Rossellini/Bergman est à l'image des précédents, un classique, du travail d'orfèvre pour gourmets.